Autobus Deshaies – permis no. 37-A

 

 

 

 

 

 

 

Tous droits réservés: Société d’histoire d’autobus du Québec – Photo: Jean Breton (75-05-04)

Autobus Deshaies, permis no. 37-A

Alphonse Deshaies nait le 12 février 1892, à Ste-Sophie-de-Lévrard, comté de Nicolet.

En 1919, employé comme chauffeur de charbon sur le train du CPR, reliant Montréal, Trois-Rivières et Québec, il éprouve des difficultés de transport lors de ses jours de congé pour se rendre de Trois-Rivières à Ste-Sophie-de-Lévrard, lieu de sa résidence.

En 1920, il revient dans son village natal, le temps de construire son premier autobus dans le garage de son père. Il reçoit l’aide de son frère Eugène et de ses autres frères, pendant qu’il continue de travailler sur les trains du “C.P.R.”, à Trois-Rivières. Eugène conduit aussi l’autobus à l’occasion dont le trajet relie Ste-Sophie à Ste-Angèle-de-Laval. La publicité annonçant le trajet se fait de bouche à oreilles et par des criées sur le perron de l’église après la messe.
Pour le service de Deschaillons à Ste-Angèle, il fait paraître l’horaire dans le “Nouvelliste”, de Trois-Rivières : celui-ci est rédigé comme celui des trains. Les horaires sont imprimés par l’imprimerie du “Nouvelliste”

L’autobus est surtout utilisé par des cultivateurs de la région de Deschaillons qui voyagent matin et soir afin d’écouler le produit de leur récoltes. Alphonse a aménagé une grande remorque qui s’attache à l’arrière de l’autobus et sert à déposer les coffres de viandes et de légumes que les gens vont vendre au marché de Trois-Rivières, dont Mme. Croteau ( chaîne de magasins Croteau) qui part de Fortierville à toutes les semaines. L’autobus est un lieu de communication important pour échanger les nouvelles locales et régionales. L’autobus embarque aussi gratuitement les quêteux pour les transporter d’un village à l’autre.

La licence de chauffeur consiste en un papier et une médaille, grande comme un 0.50$, sur laquelle est inscrit l’année, licence de chauffeur et un numéro. Dernière la médaille, il y a une épingle et le chauffeur doit la fixer à son manteau. Comme parfois on enlève le manteau, on décide de la porter sur le devant de la casquette; cette dernière est une ancienne calotte de policier car, il n’existe pas de casquette de chauffeur.

Etant occasionnel, Eugène ne porte pas l’uniforme de chauffeur mais, Alphonse et les autres le portent pour se faire identifier : un pantalon, un manteau court en lainage gris et la casquette. En 1925, Eugène conduit l’autobus sur le trajet Plessisville, Manseau, Ste-Sophie à Ste-Angèle.

En 1925, Alphonse décide de s’installer en permanence à Deschaillons; il cesse de travailler sur les trains en 1927, car la compagnie empêche ses employés d’avoir deux emplois. Il choisit donc de garder ses autobus. Il est le seul mécanicien et, en plus, fait de la construction et de l’entretien.

En 1925, le parcours s’étend de Ste-Angèle à Deschaillons.

Du 25 août au 10 septembre 1925, suspension d’un autobus pour cause de vitesse!…

En 1926, Lotbinière est relié à Ste-Angèle.

De 1925 à 1935, Alphonse utilise une méthode très simple comme arrêts d’autobus : il a fait des trous dans les poteaux de téléphone vis-à-vis de chaque maison, fabriqué des drapeaux rouges en tissus et en a donné un à chaque domicile. Quand le résident désire prendre l’autobus, il n’a qu’à mettre son petit drapeau rouge dans le trou du poteau. Plus tard, la “Voirie” interdit cette pratique qui indiquait, pour elle, qu’il y avait un danger sur la route!!! Les gens prennent alors l’habitude de mettre une chaise sur le bord de la route. Dans les villages, les gens se réunissent au magasin général ou au restaurant pour attendre l’autobus. Le long du trajet, les gens débarquent à l’endroit désiré.

En 1926, Alphonse engage son premier conducteur d’autobus du nom de Jean Langlois. qui gagne à peu près 1.00$ par jour.

En 1927-1928, aucun service durant l’hiver.

En 1929, transfert du permis de Auger (16-A) = Lotbinière – Sainte-Angèle.

En 1929, Alphonse commence à vendre, à bord de ses autobus, des peaux de renards et de chats qu’il élève lui-même en accord avec un permis du gouvernement.

En septembre 1931, obtention du permis Sainte-Angèle – Plessisville.

En 1931, il bâtit on premier garage à Deschaillons, tout près de la maison. Ce garage existe encore aujourd’hui.
Désireux de continuer à servir ses clients même durant l’hiver, il installe lui-même un chasse-neige à l’avant de ses véhicules et prend l’initiative d’ouvrir les chemins, le gouvernement ne voulant pas se charger de ce travail. Quelques individus en profitent aussitôt pour lui faire une concurrence illégale. Dès que les chemins ouvrent, les autos privées acceptent de prendre des passagers moyennant rétribution. Pour obvier à cette situation, il construit lui-même des véhicules auto-neige capables d’accommoder jusqu’à 80 passagers. Pour ce faire, il utilise le système Landry mis au point et fabriqué à Mont-Joli. C’est une demi-solution car, lorsque la neige est suffisamment durcie par ses véhicules, les automobiles se hasardent de nouveau et le concurrence reprend. Le jour de Noel 1943, un de ses véhicules fait un voyage avec 125 personnes à son bord.

Le 23 mai 1944, Alphonse Deshaies achète de Marcel Grandchamp, le permis de Yamachiche à Sorel pour le transport d’ouvriers travaillant aux usines de guerre de Sorel et demeurant à Yamachiche, entre Yamachiche et Sorel ou Berthier. L’autobus de marque Reo est inclus.

Le 31 août 1945, Alphonse Deshaies possèdent 3 autobus et un taxi. Puis, le même année, le parcours se rend à St-Antoine-de-Tilly.

Le 14 mars 1946, permis émis pour un service d’autoneige : Deschaillons à St-Pierre-les-Becquets via Parisville, Fortierville, Ste-Sophie, Ste-Cécile et retour.

En août 1946, transfert du permis de Wellie Trottier (295-A).
Le 29 août 1946, la Régie transporte à Alphonse Deshaies le permis no. 295-A, détenu par M. Wellie Trottier qui se lit comme suit = Gentilly, Ste-Marie-de-Blantford, St-Sylvère, Ste-Gertrude, St-Célestin et St-Grégoire pour Montréal, aller et retour. La même année, le parcours relie Lévis à Ste-Angèle

Puis, en mai 1947, un nouveau permis est émis pour relier Lévis à Montréal via la route no. 3 ( maintenant no. 132), avec les restrictions suivantes = pas de service local entre Deschaillons et le Pont de Québec ( parcours de Transport Lotbinière Ltée ), et, entre le Pont de Québec et Lévis ( parcours de Levis Tramways Company ).
En août 1946, transfert du permis de Wellie Trottier (295-A).

En 1948, Le projet de modifier le nom pour = Les Autobus Deshaies & Fils Enr ( A. Deshaies, prop.), est annulé.
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En 1950 et 1951, les autoneiges (snowmobiles) sont en service entre Deschaillons et Les Becquets via
Parisville, Fortierville, Sainte-Sophie et Sainte-Cécile.
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En mai 1953, l’entreprise familiale est transformée en compagnie sous le nom de “Autobus Deshaies Ltée”, permis no. 37-A.

En mai 1954, Alphonse Deshaies vend à Autobus Deshaies Ltée les autobus suivants =
# 4694, 4802, 4803, 4996, 4997, 5008, 5009, 5210 et 5311.
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D’octobre 1954 à Février 1955, Deshaies loue un autobus à Laval Transport (635-A) , à Montréal.

FIN

Sources :

Mémoires de la famille Deshaies racontées dans un texte de 110 pages vers 1980,
Revue “Transport Commercial” – avril 1956 – (article de 4 pages, incluant la page couverture),
Revue “Bus Industry” – 1975 – article de Jean Breton, correspondant de la “Bus History Association”,
Revue “Bus Industry” – 1981 – liste de tous les autobus depuis 1920 décrite par Jean Breton,
Journal “Le Peuple de Lotbinière”, édition du 25 novembre 1985.

Description des permis en 1953 =

37-A-1 = Route no 3 entre Lévis, Ste-Angèle-de-Laval à Montréal et retour;
37-A-2 = St-Edouard, Parisville, Fortierville, Ste-Sophie, Ste-Cécile à Ste-Angèle-de-Laval pour Montréal et retour;
37-A-3 = Gentilly, Ste-Marie-de-Blandford, Ste-Gertrude, St-Sylvère, St-Wenceslas, St-Célestin et St-Grégoire à Montréal et retour;
37-A-4 = Deschaillons à Ste-Angèle-de-Laval et retour;
37-A-5 = Lotbinière à Ste-Angèle-de-Laval et retour;
37-A-6 = Lotbinière à Montréal et retour;
37-A-7 = Deschaillons à Ste-Angèle-de-Laval via Parisville, Ste-Sophie-de-Lévrard, Ste-Cécile, st-Pierre-les-Becquets à Ste-Angèle-de-Laval;
37-A-8 = Deschaillons à Montréal et retour;
37-A-9 = Deschaillons au quai de Ste-Angèle-de-Laval et retour;
37-A-10 = Deschaillons à Bécancour et retour;
37-A-11 = Bécancour à Gentilly et retour;
37-A-12 = Lévis au quai de Ste-Angèle-de-Laval et retour;
37-A-13 = Gentilly au quai de Ste-Angèle-de-Laval et retour;
37-A-14 = Deschaillons à Gentilly et retour;
37-A-15 = Service des offices religieux dans Deschaillons village et paroisse;

 

Le 3 juin 1964, la Régie autorise le transport de colis légers dans les véhicules affectés au transport de voyageurs.

Le 15 octobre 1965, la Régie émet les permis pour les voyages nolisés du
Québec à la frontière des U.S.A;
Québec à la frontière de l’Ontario et
Québec à la frontière du Nouveau-Brunswick.

Le 6 juillet 1966, la Régie autorise, à l’occasion du service Lotbinière – Montréal, l’opération d’un service Express entre St-Grégoire et Montréal, via la route no 34 ( maintenant 155) et l’autoroute no 20, avec les “portes fermées” entre St-Wenceslas et Montréal et retour.

Le 24 octobre 1966, la Régie émet le permis suivant = Service Express entre Lévis, St-Romuald, Charny, St-Nicolas et Montréal via l’autoroute no 20 et/ou, alternativement à la route no 3. ( 132), avec les “portes fermées” entre St-Nicolas et Montréal et retour. Ce nouveau service connait une grande popularité lors de l’Expo 67 qui ouvre le dernier vendredi d’avril et ferme le dernier dimanche d’octobre. Deux gros autocars “Prévost” neufs font la navette entre Lévis et Montréal.

Le 20 décembre 1967, la Régie autorise la prolongation jusqu’à Trois-Rivières des parcours suivants =
Deschaillons à Ste-Angèle-de-Laval (quai);
Gentilly à Ste-Angèle-de-Laval (quai);
Leclercville à Ste-Angèle-de-Laval (quai) et
Lévis à Ste-Angèle-de-Laval (quai).

Enfin, le 28 novembre 1968, grâce à l’ouverture du pont sur le St-Laurent, la Régie autorise l’abandon du quai de Ste-Angèle-de-Laval comme terminus pour le remplacer par le terminus de Trois-Rivières situé sur la rue Des Forges, au centre-ville. L’augmentation de 0.25$ par passage simple est acceptée et il n’y a pas de service local entre le pont et le terminus.

Le 15 janvier 1969, la Régie autorise l’émission du permis suivant =
Bécancour (Ste-Angèle-de-Laval) à Trois-Rivières et retour.

Le 17 mars 1969, émission du permis suivant =
Manseau à Trois-Rivières via Ste-Sophie-de-Lévrard, Ste-Cécile-de-Lévrard, St-Pierre-les-Becquets, Gentilly, Bécancour et Ste-Angèle-de-Laval.

Le 27 août 1969, la Régie autorise le transfert des permis détenus par Autobus Nolin Inc. en faveur des Autobus Deshaies Ltée =
37-A-21 : St-Pamphile à St-Jean-Port-Joli et Québec.
37-A-22 : St-Marcel à Québec.
37-A-23 : St-Aubert à Québec.
37-A-24 : entre Montmagny et Lévis et entre Montmagny et Québec.
Transport de colis légers dans les véhicules affectés au transport de voyageurs.

Le 10 décembre 1969, la Régie émet le permis suivant =
Voyages à charte-partie ( nolisé) aux frontières des Etats-Unis;
aux frontières de l’Ontario;
aux frontières du Nouveau-Brunswick.

Le 12 février 1970, la Régie autorise l’émission du permis expérimental et temporaire suivant =
Québec à St-Michel-de-Bellechasse.

Le 10 mars 1970, la Régie autorise le service suivant =
Montréal à tous les endroits situés au Québec pour le transport exclusif des membres d’une troupe et/ou d’une équipe et de leurs bagages, en tournée, à travers le Québec pour fins de représentations théâtrales, artistiques ou sportives.

Le 23 septembre 1970, la Régie approuve la vente du service d’autobus des “Entreprises Féro Ltée” en faveur des Autobus Deshaies Ltée =
St-Etienne à Québec,
Manseau à Québec.

En 1974, la description des permis se lit comme suit =
Deschaillons à Trois-Rivières,
Lévis, Trois-Rivières à Montréal,
Québec, Lévis, Montmagny, St-Cyrille à St-Pamphile,
Québec, St-Etienne à St-Rédempteur.

En 1975, la compagnie “Métropolitain Sud Inc” vend son permis de Québec à Montréal, par la route 132, à Autobus Deshaies Ltée. Ce permis avait été acheté des “Autobus de la Rive Sud Ltée”, en 1972 mais, n’avait jamais généré de profits. Voyageur ( propriétaire de MSI) fait à ce moment-là le trajet de Québec à Montréal par la route Trans-Canadienne et Deshaies fait le trajet Lévis- Montréal Express aussi par la Trans-Canadienne. Alors Voyageur accepte de vendre le permis de “MSI” à condition d’avoir exclusivement la trajet Québec-Montréal. Donc, Deshaies obtient la route 132 au complet et Voyageur la Trans-Canadienne.
C’est un échange payant même si la compagnie perd le droit de se rendre jusqu’à Montréal mais, elle peut se rendre jusqu’à la ville de Laval et même parfois jusqu’à Dorval.

En 1977, le trajet de Lévis à St-Pamphile est vendu à la nouvelle compagnie “Autobus Centre-Sud Inc”, fondée par M. Michel Lachance, de Cap-Rouge.

Et finalement, le 21 septembre 1979, “Autobus Deshaies Ltée” devient la propriété des “Autobus Urbain & Chartrand Inc”, de la ville de Laval, qui continue à opérer les trajets sous le même nom.

La famille a vendu car chaque membre diffère d’opinions sur l’avenir de la compagnie et chacun veut aussi profiter de l’argent investi depuis plusieurs années.

La Fonction des Actionnaires :

L’entreprise familiale est incorporée en 1953. Alphonse devient le premier président et le demeure jusqu’à son décès, en 1966. Tous les membres de la famille participent à la réussite de la compagnie.

Mme Alphonse exerce la gérance et voit à la bonne direction des employés. Lors de la fondation de la compagnie, tous les enfants n’ont pas encore 21 ans; à l’incorporation de la compagnie, en 1953, ils deviennent tous actionnaires à parts égales. Il s’agit de Rollande, Gisèle, Gaston, Gilles, Brigitte, Bernard, Georgette, Arthur, Laurent et Raymond.

Au décès d’Alphonse, en 1966, Arthur devient président et nomme tous les autres vice-présidents.

Raymond devient l’administrateur tout en gardant son titre de vice-président. Il a fait un cours en Génie Civil et un cours d’administration aux H.E.C. à Montréal qu’il a terminé en 1963-1964. Selon ses conseils, la compagnie délaisse son fonctionnement artisanale et devient plus commerciale.

Auparavant, Laurent avait préparé la place ayant été en charge de la comptabilité et de l’administration.

Gilles et Gaston deviennent respectivement secrétaire-trésorier et premier vice-président en 1956.

Gisèle, Georgette et Gilles, bien qu’actionnaires, ne travaillent pas dans la compagnie, et, résident dans la région de Montréal.

Gilles vend ses parts en 1960, Georgette en 1971 et Gaston en 1976. C’est derniers craignent le risque accru par l’achat de nouveaux trajets et de nouveaux autobus.

Rollande, infirmière et chanteuse mezzo-soprano, voit à l’organisation générale de la compagnie., et, participe aux congrès de l’Association des propriétaires d’autobus du Québec.

Brigitte s’occupe de la propreté des autobus, et, agit comme chauffeur d’autobus durant plusieurs années. Elle fait aussi passer les examens de conduite aux candidats-chauffeurs en plus d’être secrétaire et  trésorier-administrateur pendant les années 1971 à 1979.

Arthur s’occupe de la mécanique des autobus dans le garage de Deschaillons.

Bernard, en plus d’être chauffeur, s’occupe de l’entretien des chemins d’hiver. A partir de 1968, il organise des tournées d’artistes et des visites éducatives et sportives.

Les Chauffeurs =

Alphonse et Eugène Deshaies sont les premiers chauffeurs d’autobus; en 1926, Jean Langlois se joint à eux et gagne 1.00$ par jour. Après la 2ième Guerre Mondiale, Alphonse commence à engager d’autres chauffeurs dont Léo Beaudet qui restera une trentaine d’années. Jules Chabot, vétéran, travaillera comme chauffeur pendant près de vingt ans.

Les chauffeurs sont généralement originaires des alentours de Deschaillons. Les intéressés font une demande d’emploi à Deschaillons; l’accumulation des demandes donne le choix à la compagnie de choisir ceux qui ont les meilleures qualifications. Le candidat doit passer un examen pratique pour savoir s’il sait embrayer un autobus, s’il est prudent, s’il sait tourner, etc.; après quelques milles, il fait ou non l’affaire. En général, la compagnie préfère engager des conducteurs de camions-remorques puisqu’ils connaissent déjà la conduite des longs véhicules. Les nouveaux chauffeurs doivent bien connaître les règlements car, d’autres compagnies ont des espions qui surveillent leurs erreurs pour faire perdre le permis de la compagnie et ainsi éliminer un compétiteur.

Brigitte Deshaies est la première femme au Québec à devenir chauffeur d’autobus, vers 1950. Pendant les cinq premières années, elle parcourt en moyenne 1,000 milles ( 1,600 km) par semaine; elle prend sa retraite vers 1972, sans avoir eu d’accident. Elle travaille à des tâches d’administration et de secrétariat au bureau de Deschaillons jusqu’à la fin.

Gisèle conduit les autobus pendant quelques années mais, laisse ce travail pour se joindre à la Congrégation des Soeurs Franciscaines.

Presque tous les garçons conduisent à l’occasion les autobus pour aider leur père.

Les Mécaniciens :

A Ste-Sophie-de-Lévrard, en 1921, Eugène Deshaies, mécanicien, charge 0.50$ l’heure à un client venant faire réparer sa voiture. Il gagne parfois jusqu’à 3.00$ par jour. En fait, il n’est payé que lorsqu’il a des clients. En 1925, Alphonse est le seul mécanicien à Deschaillons. En plus de la mécanique, il fait de la construction et de l’entretien. Il obtient de l’aide en engageant Fortunat Hamel qui travaillera pour lui jusque vers 1950. Pendant la 2è Guerre, il gagnait 20$ par semaine. La mécanique des autobus évolue et Monsieur Hamel, ne voulant pas suivre les fortes recommandations des manufacturiers, laisse son emploi.
Alphonse emploie alors un mécanicien de jour et un autre de nuit. Alfred Dussault, qui avait commencé comme chauffeur, travaille maintenant comme mécanicien dans le garage, à Deschaillons. Il sera encore en service lors de la vente de la Compagnie, en 1979. Quant à Monsieur St-Cyr, il arrive vers 1959 et sera encore là, en 1979. Arthur Deshaies commence à s’intéresser à la mécanique vers l’âge de 12 ou 13 ans, et, commence son apprentissage à 14 ans.
Les frères de L’Académie Lasalle confirment sa vocation. A 17 ans, il va étudier à l’Ecole de l’automobile, à Montréal; il devient responsable de la mécanique,
avec son père, au garage de Deschaillons. Après la vente de la Compagnie, en 1979, il garde son emploi. Tous les enfants, à un moment ou l’autre, se sont amusés à jouer au mécanicien dans le garage.

Lors de la vente de la compagnie, en 1979, une entente confirme que les employés de Deschaillons
auront toujours du travail au garage.

En 1981, ils sont deux mécaniciens à plein temps et un à temps partiel qui est aussi chauffeur d’autobus de voyages nolisés. Ils font régulièrement les changements d’huile, l’inspection des freins et toutes les vérifications recommandées par le Siège Social de Laval. Tous les jours, l’autobus est lavé et nettoyé autant à l’intérieur qu’à l’extérieur à chaque fois qu’il arrête à Deschaillons pour la nuit. Lorsqu’il y a des inspections ou des peintures difficiles à faire, c’est à Deschaillons que le Siège Social les confie. Le garage de Deschaillons a d’ailleurs reçu le surnom de ” clinique des autobus”

L’Affluence =

L’affluence dans les autobus a atteint un sommet lorsqu’un certain jour de Noel, entre 1920 et 1940, le commis de la traverse entre Ste-Angèle et Trois-Rivières compta 101 passagers dans le snowmobile ( l’autoneige) d’une capacité de 51 places. Les autobus étaient aussi remplis à pleine capacité lors du dernier voyage du dimanche soir.

Le chauffage dans les autobus de 1940 à 1947 =

En marche =
Alphonse Deshaies chauffe ses autobus en servant des gaz d’échappement; le tuyau passe autour de l’autobus, le long des murs intérieurs et sous les bancs des passagers. A l’avant, se trouve une valve que le chauffeur peut actionner de son siège et qui sert à envoyer les gaz d’échappement à l’extérieur lorsqu’il fait trop chaud.

A l’arrêt =
Quand l’autobus est arrêté et le moteur éteint, le chauffeur utilise un poele à bois placé dans l’autobus. Fait d’un gros baril couché sur le côté, le tuyau sort à l’extérieur entre les deux vitres avant de l’autobus et monte vers le haut pour expulser la fumée. La provision de bois est placée sur le porte-bagage situé sur le toit de l’autobus, et, est chargée tous les matins par le chauffeur avant le départ. Au départ de l’autobus, le chauffeur enlève le tuyau qui sort à l’avant et rétablit la circulation des gaz d’échappement. Aucun accident n’est survenu, seulement un peu de fumée. Plus tard, apparaît le système à l’eau chaude et l’éventail qui pousse la chaleur mais, sans thermostat.

L’emploi des chaînes durant l’hiver=

Pour mettre les chaînes sur les pneus des roues arrière, on les étend sur le sol et on fait rouler l’autobus dessus; ensuite, on les attache à l’aide de crochets.
Les deux paires de chaînes gardées dans l’autobus sont utilisées seulement lorsque nécessaire. Les chaînes cassées sont réparées par le forgeron mais, Alphonse en répare lui-même, à l’occasion. Les chaînes cassent souvent et s’usent rapidement ce qui les rend coûteuses à l’achat et à l’entretien. Une paire de chaînes dure moins d’un an; elles viennent d’un fournisseur de pièces d’automobiles de Trois-Rivières ou de Québec, et, sont très dispendieuses.

Historique des parcours :

1920 : Ste-Sophie à Ste-Angèle-de-Laval ; l’autobus part de Ste-Sophie-de-Lévrard, descend vers Ste-Cécile en prenant le rang 3, ensuite le rang 2 au complet et redescend au village de St-Pierre-les-Becquets, en passant ensuite par Gentilly pour terminer au quai du traversier pour Trois-Rivières. L’autobus est plein de passagers du matin au soir. Le départ a lieu à 6h00 et l’arrivée à 9h00 au traversier. Le retour du traversier ayant lieu à 16h00, le chauffeur passe le temps à attendre à la cantine mobile installée sur le quai de Ste-Angèle; la cantine saisonnière sert de la nourriture populaire : des fèves-aux-lard, des oeufs et des langues dans le vinaigre ainsi que des sandwichs. Cet autobus est le premier à transporter des passagers sur le quai de Ste-Angèle.

1925 : Deschaillons à Ste-Angèle ; l’autobus quitte Deschaillons, se rend à St-Pierre-les-Becquets, Gentilly, Bécancour et Ste-Angèle. De plus, un nouveau parcours relie Plessisville, Manseau, Ste-Sophie à Ste-Angèle.

En 1926, l’autobus se rend jusqu’à Lotbinière sur la route no 3 ( maintenant 132 ).

Suite à l’ouverture des ponts sur les rivières Yamaska et St-François en 1933-1934, la compagnie Lambert opère des autobus qui font le parcours de Nicolet à Ste-Angèle; il arrive souvent que les autobus arrivent en retard au quai, et, les passagers doivent attendre au lendemain pour traverser. Monsieur Lefebvre, possédant un taxi, s’organise pour donner un meilleur service à la clientèle de Monsieur Lambert, sans en posséder le droit, paraît-il. Monsieur Lambert faisant faillite, Alphonse Deshaies propose à M. Lefebvre de demander un permis pour poursuivre le parcours jusqu’à Sorel. Il l’obtient et fait le trajet de Sorel à Ste-Angèle jusqu’à son décès en 1938. Le fils du deuxième mari de sa femme hérite alors de cette ligne d’autobus. N’ayant pas le droit, comme avocat, de posséder une compagnie, il la vend à la famille Guèvremont de Pierreville dont les cinq frères possèdent chacun un autobus. Le permis est au nom d’un seul frère qui décède en 1943 lors d’une collision avec un train. Un avocat de Nicolet s’empare illégalement de la succession et forme équipe avec l’avocat, qui était le premier propriétaire, et, sans payer aucun des héritiers Guèvremont. A cette époque, il faut souvent aller en cours pour défendre les permis d’autobus en prouvant que le service est adéquat. Il faut payer les déplacements des témoins, jusqu’à trente à l’occasion, et, souvent la cause est remise à plus tard.

Le 23 mai 1944, Deshaies achète le trajet de Sorel à Yamachiche, incluant un autobus “Reo”, de Monsieur Marcel Grandchamp, pour transporter les ouvriers travaillant aux usines de guerre de Sorel et demeurant à Yamachiche, entre Yamachiche et Sorel ou Berthier. Pour faire l’échange du permis, il faut passer par la Régie des Services Publics à Québec. Ce transfert coûte 8.00$ à Alphonse. Les ouvriers pratiquant beaucoup le co-voiturage, et, les autobus étant rares pendant la guerre, Alphonse annule le trajet et garde le “Reo” pour le parcours Ste-Angèle – Deschaillons – Lotbinière.

Lors de l’achat de trajets, Deshaies achète généralement les autobus concernés et les remets en bon état.

Jusqu’après la guerre, les “snowmobiles” ( autoneiges) font le même trajet que les autobus soient Lotbinière à Ste-Angèle et Deschaillons à Ste-Angèle, en passant par les rangs de Deschaillons, Fortierville, Ste-Sophie, St-Pierre-les-Becquets et Ste-Angèle.

En 1945, Deshaies obtient le permis pour Ste-Angèle à St-Antoine-de-Tilly sur la route no 3 ( 132 ), maintenant ouverte à l’année.

En 1946, Deshaies obtient le permis pour Ste-Angèle à Lévis, la route no. 3 étant maintenant asphaltée.

Durant l’hiver 1947, les autobus commencent à circuler dans les rangs entretenus par les municipalités. Au printemps, Deshaies obtient le permis de Lévis à Montréal par la route no. 3.

En 1956, Deshaies opère trois services importants =
Lévis à Montréal , Express par la route no. 9 ( maintenant l’autoroute no 20 );
St-Edouard à Montréal ;
Ste-Marie, St-Grégoire à Montréal.

En 1957, Deshaies achète un premier autobus scolaire qu’il utilise environ 5 ans.

En 1962, il achète le permis de “Claude Poirier Transport Scolaire” pour le territoire de Deschaillons, Nicolet, Gentilly et Bécancour et toutes les paroisses avoisinantes. Ce service est opéré avec 4 autobus scolaires achetés neufs.

En 1964, 7 autres autobus scolaires neufs s’ajoutent à la flotte, suivis de 2 autres scolaires neufs et un petit Volks Microbus usagé.

En 1969, un dernier autobus scolaire neuf prend la route mais, en 1971, Deshaies vend tout son service de transport scolaire car, les cultivateurs commencent à acheter des autobus scolaires pour faire de la compétition.

En 1966, Deshaies obtient le permis “Lévis-Montréal Express”; c’est un permis d’urgence alloué à cause de la grève des trains du “Canadian National”. La grève n’a pas duré longtemps mais, Deshaies a réussi à garder le permis. Pour tous les villages situés entre Lévis et Montréal, Deshaies utilise un autobus qui fait la rencontre de l’Express sur l’autoroute Transcanadienne pour revenir ensuite à Deschaillons. Le permis permet d’aller chercher des passagers jusqu’à 10 milles du parcours de Voyageur. Ce service sera très populaire pendant l’Expo – 67.

En 1968, lors de l’ouverture du pont Laviolette, Laurent Deshaies conduit l’autobus qui est le dernier à partir du quai de Ste-Angèle à 16h00. Le bateau cesse alors de traverser les deux rives. Deshaies avait été le premier autobus à arriver au quai en 1920, et, maintenant, le dernier à le quitter.

En 1969, Deshaies achète le permis de St-Pamphile à Québec,(incluant 3 autobus), que possède les “Autobus Nolin Inc”. La réfection complète de deux autobus qui sont en mauvais état impressionne la clientèle de cette ligne.

Les Tarifs et les Billets =

La Commission des services publics débute en 1926 pour contrôler les permis, les tarifs et les horaires d’autobus.

De 1920 à 1967, Deshaies charge 1.00$ pour se rendre de Ste-Sophie-de-Lévrard à Trois-Rivières, l’autobus arrêtant au quai du traversier à Ste-Angèle-de-Laval. Après l’ouverture du pont, il en coûte 0.35$ pour le traverser. L’achat d’un billet aller-retour donne un rabais de 0.25$ sur le prix régulier.

De 1939 à 1945, le service d’hiver se fait avec un snowmobile ( autoneige ) en chargeant le double du prix régulier. Deshaies est poursuivi car, il n’a pas le droit d’augmenter ses tarifs en hiver; suite à sa condamnation, il demande et obtient le permis d’augmenter ses tarifs pour l’hiver. Il faut attendre à la période 1969-1970 pour obtenir une augmentation généralisée des tarifs. Au début, le passager paye son billet à la descente de l’autobus; Alphonse connaît tout le monde et personne n’essaie de le tromper. Plus tard, avec l’arrivée des chauffeurs, le passager doit payer en embarquant pour prouver qu’il a payé le bon tarif
usqu’à l’endroit de sa descente. Les billets sont poinçonnés pour identifier le lieu de départ, le prix payé et le point d’arrivée; le passager remet son billet
au chauffeur à la descente de l’autobus. A la fin de la semaine, Deshaies compile les statistiques pour juger de la rentabilité des différents parcours offerts.
Alphonse a l’idée d’émettre des livrets de 10 billets comportant des escomptes de 20% à 25% qu’on appelle “Livrets de famille” ; cette pratique est contestée par les autres opérateurs d’autobus.

Les Bagages =

De 1923-1924 à 1927-1928, Alphonse utilise une remorque accrochée à l’arrière de l’autobus permettant aux cultivateurs d’apporter leurs produits qu’ils vont vendre au marché de Trois-Rivières. Plus tard, les cultivateurs achètent leurs camions.

Avant 1946, on met les bagages sur le toit de l’autobus dans un grand support de métal; bien qu’ils soient attachés, ils ne sont pas protégés contre la pluie. A l’intérieur, des petites tablettes au-dessus des bancs permettent d’y déposer des colis. En 1946, les autobus arrivent avec des coffres-à-bagages situés sous l’autobus, et, des tablettes au-dessus des bancs.

Les Colis =

Le service du transport des colis n’est pas rentable, au, début, Deshaies ne recevant que 0.25$ par colis mais, ce service répond à un besoin de la population. Souvent, il s’agit de pièces d’automobiles pour les garages. En 1970, le prix augmente considérablement dépendant du millage, de la pesanteur et aussi de la catégorie.

Le Courrier =

Durant la guerre de 1939-1945, Deshaies obtient du gouvernement fédéral, le contrat pour transporter le courrier et les journaux en snowmobiles ( autoneiges )  entre Gentilly et Ste-Angèle. C’est l’ouvrage que le postillon ne peut faire l’hiver avec son camion à cause de l’état des chemins. Alphonse utilise une rallonge à l’arrière du snowmobile pour les sacs de poste qu’il charge par l’intérieur et place derrière le dernier banc. Ce contrat n’est pas renouvelé, en 1946, car le gouvernement provincial décide d’entretenir les routes en hiver.

Les Routes=

Avant 1925, la côte de Ste-Sophie-de-Lévrard, dans le 3ième Rang, est très abrupte, et, lorsqu’il pleut, il faut passer plus haut sur le 4ième Rang. Entre St-Pierre-les-Becquets et Gentilly ( route no 3 ), il y a des côtes impossible à monter avant l’arrivée de l’asphalte, en 1925. Quelquefois, l’autobus les monte à reculons; la vitesse se trouve “plus décommandée” en marche arrière et la gazoline se rend beaucoup plus facilement au moteur. Lorsqu’il est impossible de passer sur la route no 3, l’autobus monte au 2ième Rang ( St-Charles ) de St-Pierre-les-Becquets. Si trop mauvais, l’autobus passe par le 3ième Rang ou le 4ième Rang, au sud de la route no 49 ( 218 ) pour enfin revenir au village de Gentilly.

En 1925, lors de la période du dégel, les passagers doivent attendre de pouvoir se rendre à Deschaillons, ou il y a de l’asphalte, pour prendre l’autobus ; ceux de Ste-Sophie se rendent à St-Pierre. Le service d’autobus commence au début de mai et se termine à l’arrivée de la neige permanente. Cette interruption du service en hiver dure jusqu’à l’ouverture des chemins, en 1946.

L’Entretien des Chemins en Hiver =

En 1931, Alphonse décide d’ouvrir les chemins en hiver pour donner le service à sa clientèle. Il fabrique un “empocheur”; c’est une seconde gratte, placée sur le côté droit de l’autobus servant à gruger le banc de neige et à pousser celle-ci au-dessus du “bordage”. Ensuite, il passe la charrue qu’il a faite lui-même dans son garage à Deschaillons. Faite en métal, elle est placée à l’avant de l’autobus de marque “Reo”. Il ouvre le chemin le long du fleuve, de Deschaillons à Ste-Angèle.

Le Passage Payant de Bécancour =

La trop forte accumulation de la neige rend très difficile l’ouverture du chemin, à Bécancour; Alphonse décide de faire un chemin dans le champ tout près. Il installe une barrière ” à péage” pour les utilisateurs. Le cultivateur-propriétaire collecte 0.25$ par passage. Mais, le député du Comté s’objecte en disant que l’ouverture du chemin entre Deschaillons et Ste-Angèle  crée un précédent pour toutes les routes de la Province. Alors, Alphonse abandonne en mars 1931.

Les Rouleaux-à-neige =

Pendant la guerre de 1939 à 1945, Alphonse construit des “Snowmobiles” ce qui lui permet de circuler l’hiver dans les routes non ouvertes. Il utilise des rouleaux-à-neige pour taper la neige et faciliter la circulation. La poudrerie passe au-dessus du chemin puisqu’il n’y a pas de banc-de-neige chaque côté.
Le rouleau est formé avec des planchettes de bois retenues ensemble par des cercles de métal, comme un baril; 6 pieds de diamètre et rempli de pierres ou de briques. En avant du rouleau, un couteau “étête” les bancs-de-neige, et, à chaque voyage, le couteau est baissé de plus en plus bas ce qui égalise les chemins à la même hauteur que les bancs-de-neige. Le rouleau est tiré par deux gros chevaux de ferme ( les gros blonds ) avec un attelage spécial. Alphonse les faits construire pour les autres municipalités mais, il n’en est pas l’inventeur car, ils existent ailleurs. Presque tous les cultivateurs en possèdent et chacun fait son bout-de-chemin, de deux à quatre milles. Cette pratique nuit à Alphonse car, elle permet la circulation des taxis qui chargent moins chers que les “snowmobiles”.
Après la guerre, le Gouvernement ouvre les chemins l’hiver; Alphonse vient juste de finir de payer ses “snowmobiles” qui sont mis au rancart.

Les Clôtures-à-neige =

Vers 1946, Alphonse prend des contrats de déneigement à 100$ du mille; il achète un souffleur de marque “Sicard”, à moteur diesel en seconde main d’un aéroport. Il pose des clôtures-à-neige à environ 100 pieds du chemin; elles dépassent d’au moins trois pieds du banc-de-neige. Après chaque tempête, il faut remonter celles-ci pour garder la bonne hauteur. Elles sont fabriquées avec des lattes de bois, réunies entre elles par des fils de métal.

La Gang des Pelleteux =

Après une grosse tempête, Alphonse amène des chômeurs pour pelleter des chemins; il les aide à rejoindre les “deux bouts”. Il apporte des meules de fromage, des gros pains de boulanger, du vin et de la bière-maison pour toute l’équipe. Cette aventure peut prendre une journée ou deux, et, il arrive qu’ils tombent en panne sur la route. Ils demandent alors l’hébergement chez le cultivateur le plus près qui est bien heureux de les accueillir car, il apprécie le moyen de transport offert par Deshaies. Lors d’un de ces voyages, une chaîne se casse sur la roue de l’autobus; Eugène, qui est mécanicien, se propose d’aller sous l’autobus pour la réparer. Comme il neige abondamment, il ne peut plus ressortir; il frappe quelques coups de marteau sous l’autobus pour obtenir de l’aide. Une fois sorti, il se réchauffe à l’intérieur en prenant un “petit coup” de vin et retourne ensuite finir son travail. Une autre fois, l’autobus reste pris entre Deschaillons et Ste-Angèle; les passagers et le chauffeur demeurent dans l’autobus pendant toute la tempête ; ils organisent une partie de cartes avec des mises mais, manquant d’argent,
ils jouent “au coup-de-pied au cul”. Le perdant en reçoit un; les gageures varient de 0.05$ à 0.25$. Ils jouent toute la nuit jusqu’à la fin de la tempête.

La Protection Divine dans les Autobus et les Snowmobiles =

La famille Deshaies croit en la protection divine; d’ailleurs, elle subie moins d’accidents que chez ses compétiteurs. Elle permet aussi au clergé de voyager à demi-tarif même si l’Association des propriétaires d’autobus lui en fait le reproche.

En 1928, on stationne l’autobus en face de l’église et le curé le bénit avec de l’eau bénie, sans autre cérémonie. En 1947, on procède de la même façon lors de l’achat d’un nouvel autobus. En 1961, c’est le tour de la flotte au complet d’autobus scolaires.

Dans chaque autobus, il y a certains objets pieux qui servent à la protection des passagers. Dans la boîte, contenant les licences et les papiers d’enregistrement, se trouve une pointe de rameau, remplacée tous les ans lors du “Dimanche des Rameaux”. A l’intérieur de l’autobus, près du chauffeur, se tient un “Sacré-Coeur” en métal sur lequel on peut lire : “Ne blasphémez pas”. Une statuette de “Notre-Dame-du-Cap” protège le garage. Une rumeur a circulé mentionnant que la statuette avait été épargnée lors d’un incendie partiel du garage.

Les Voyages à l’Expo – 67 =

Durant les 6 mois que dure l’Expo-67, Deshaies met en service ses autobus “Prévost” de 47 passagers pour les voyages en groupe. Brigitte et Rollande Deshaies font beaucoup de publicité pour ces voyages auprès des cercles de fermières, des employés de magasins, des commissions scolaires, etc. Elles insistent pour les convaincre d’y aller au début, surtout en mai, afin d’éviter les longues file d’attente à l’entrée des pavillons. Au début, presque tous les jours du lundi au jeudi, il y a des voyages spéciaux durant lesquels Brigitte et Rollande accompagnent et guident les clients même sur le terrain de l’Expo-67.

Les premiers départs se font de Deschaillons mais, plus tard, ils se font de Lévis à cause de la nombreuse clientèle venant de Lévis, St-Romuald et St-Jean-Chrystôme. Il en coûte 175.00$ pour louer un autobus de Québec à Montréal ; l’autobus quitte Deschaillons à 6h30 et arrive à Montréal à 9h30 puis, se rend sur le stationnement attendre l’ouverture des portes à 10h00. L’autobus repart de Montréal à 21h00 et arrive à Deschaillons vers minuit. Brigitte et Rollande se reposent la fin-de-semaine.

Il y a aussi le service régulier qui offre des tarifs spéciaux pour le parcours de Lévis à Montréal. Les passagers débarquent au milieu du Pont Jacques-Cartier et descendent l’escalier qui les emmène à une navette d’autobus les conduisant jusqu’à La Ronde. Ces voyages sont un succès, les autobus sont bondés et rapportent de bons revenus. Les dépenses pour l’achat des nouveaux autobus ont vite été remboursées par ces nombreux voyages à l’expo-67.

Les Voyages en Floride =

Les premiers voyages ont lieu en 1962 avec l’autobus “Western Flyer Canuck”, no A-814 ancien no. 5814, d’une capacité d
e 39 passagers. Laurent Deshaies et son épouse Thérèse décident d’organiser ce premier voyage.

La publicité se limite à des annonces dans les journaux; il y a un voyage en février et un autre en mars jusqu’en 1979. Ensuite, les nouveaux propriétaires continuent à raison de 5 ou 6 à chaque hiver. La clientèle se compose surtout de retraités, de commerçants ou de jeunes accompagnés de leurs parents.

Le voyage dure 2 ou 3 semaines, selon la demande. Il faut 3 jours à l’aller et 3 jours au retour. Le départ a lieu à Lévis, Deschaillons ou même à Montréal.
Le groupe passe la première nuit à Camden, New Jersey, la seconde à Richmond, Virginia et la troisième, à Savanagh, Georgia et arrive à Miami, le matin du 4è jour. Les arrêts dépendent du choix de chacun des groupes. Les arrêts pour les repas n’étant pas définis, ce sont les chauffeurs qui choisissent, selon leur connaissance, les meilleurs endroits aux meilleurs prix. Le retour se fait selon le même parcours. En 1962, le voyage coûte 250$ pour 2 semaines, les repas en surplus. En 1979, le voyage coûte 600$ pour 3 semaines.

Pour entrer aux Etats-Unis, Deshaies doit posséder un permis de la “Interstate Commerce Commission”, et, chaque état possède ses règlements et ses permis.

FIN de l’histoire des Autobus Deshaies Ltée concernant la période de 1920 à 1979 durant laquelle elle a appartenu à la famille Deshaies.

De 1979 à 1996, elle a continué à être opérée sous le même nom par la famille Chartrand de la ville de Laval. Puis, en 1996, toujours en gardant le même numéro de permis ( Q-000003 ) , le nom a changé pour les Autocars Préférence Ltée.

Liste des horaires que nous avons dans nos archives =

1925 – Deschaillons à Ste-Angèle – 2 voyages par jour au prix de 1.00$.
1949 juin – Lévis à Montréal.
1953-09-27 – Lévis, Ste-Angèle, Sorel à Montréal.
1969-06-02 – Lévis à Montréal.
1970-11-15 / 1971-07-15 / 1972-04-01 / 1974-02-04  – Lévis à Montréal ;
Lévis à Trois-Rivières, Manseau à Québec, St-Pamphile à Québec, Montmagny à Québec et St-Marcel à Québec.
1975-06-08 / 1976-08-01 – Montréal , Sorel, Nicolet, Trois-Rivières, Québec, Lévis, Montmagny, L’Islet et St-Pamphile.
1977-10-24 / 1978-07-01 – Montréal, Sorel, Nicolet, Trois-Rivières, Québec et Lévis.
1979-12-15 – Montréal, Sorel, Nicolet, Trois-Rivières, Québec et Lévis.
Un deuxième horaire portant la même date donne l’adresse de la compagnie à Laval.

Liste des publicités que nous avons dans nos archives =

1953 décembre – Excursion Lévis – Montréal – 5.00$ aller-retour. ( photo du 4802 ).
1958 mai – Revue Transport Commercial – annonce de Western Flyer pour son modèle Canuck avec la photo du 5814.
1967 – deux annonces pour Lévis Expo Express à 9.20$ aller-retour incluant le Passeport Expo 67. ( A-732 )
1967 décembre – Floride à 249$ ( A-732 ).
1971-12-18 – Excursions en Floride à 350$. ( A-834 ).
1972-01-22 – Excursions en Floride à 350$ et 370$  ( A-834 ).
1972-08-31 / 1973-10-04 – Lévis Montréal Express 150 minutes à 5.40$ aller-retour. ( A-834 ).
1973 janvier – Excursions en Floride à 370$ et 390$. ( A-834 ).
1973-10-04 – Lévis Montréal Express 150 minutes à 5.40$ . ( A-834 ).
1974 février – Excursions en Floride par autobus de luxe. ( A-834 ).

Description de la flotte =

1- autobus de couleur jaune construit par Alphonse et Eugène Deshaies à Ste-Sophie-de-Lévrard en 1920, et, contenant 14 sièges. L’autobus était mû par une petit moteur Ford. Les matériaux de construction ont été achetés à la quincaillerie Auger, de Victoriaville.

2- autobus de couleur rouge construit sur un chassis de camion “Ford IV, modèle “T” au prix de 99.99$, en 1920, et, ayant 14 sièges, pas de fenêtres mais des toiles cirées pour monter et descendre à volonté. L’autobus est monté sur des pneus de 4 pouces de large comportant une chambre à air. Le plancher de ces 2 autobus est en bois franc de 2 pouces d’épaisseur recouvert de prélart. Les côtés sont constitués d’une structure de bois renforcée par des lames de fer et attachées au planché à l’aide d’équerres de métal. Au haut des côtés, apparait une arche de bois recourbée se terminant au plafond et le toit est en tôle recouverte de goudron. De petits rideaux plissés pendent dans les fenêtres. Les autobus roulent à la gasoline achetée à la pompe devant le magasin général au prix de 0.25$ le gallon et le réservoir contient 100 gallons.

3- Alphonse et Eugène Deshaies construisent un autobus à Ste-Sophie-de-Lévrard en 1922. Cet autobus possède des bancs disposés dans le sens de la largeur et à l’extrémité de chacun s’ouvre une porte du côté droit de l’autobus.  Ils le vendent aux frères Beaumier qui desservent le parcours reliant Daveluyville à Ste-Angèle-de-Laval

4- aucune information.

5- Alphonse bâtit un autre autobus à Ste-Sophie-de-Lévrard durant l’hiver 1925 ; il imite le modèle du fabriquant “Fitzjohn” dont la photo est publiée dans la revue américaine ” The bus Central”. Cet autobus est mû par un moteur de marque “International” de 4 cylindres et a une capacité de 18 passagers. Il est blanc et le haut, à partir des fenêtres, est noir et le toit brun. Le dessus du toit se compose d’une tôle recouverte de goudron. Les bancs de deux places sont placés l’un derrière l’autre, puis de l’autre côté, ce sont des bancs d’une place, également l’un derrière l’autre.

6- Alphonse et Eugène Deshaies fabriquent leur dernier autobus en 1926; il est mû par un moteur “Colt” de 8 cylindres acheté usagé à Trois-Rivières. Le chassis est rallongé à l’arrière et possède 2 roues l’une derrière l’autre, de chaque côté de l’autobus. Il y a 7 sièges l’un derrière l’autre placés sur la largeur de l’autobus qui peuvent asseoir 28 passagers. Au bout de chaque siège s’ouvre une porte vitrée. C’est un autobus dispendieux à opérer à cause des difficultés avec le joint entre les deux roues et le différentiel. Alphonse s’en débarrasse à la fin de l’été 1926. En 1927, Alphonse achète un autobus “Godfredson” d’une capacité de 25 passagers. Gros problème = l’essieu arrière se brise, la roue passe sous l’autobus, tout lève et se casse; c’est un défaut de construction. L’assurance, refusant de payer les dégâts, Alphonse se rend à Montréal avec l’autobus pour rencontrer les représentants de la compagnie. Celle-ci confisque l’autobus, et, l’assurance refusant de payer, Alphonse revient à Deschaillons sans autobus et sans argent. Plus tard, la compagnie fait faillite ; cet autobus avait coûté 8,657.14$, et, Alphonse devait faire des versements mensuels. Lors de la confiscation, il en avait payé la moitié soit la somme de 1,400$ comptant et des versements de 350$ avec intérêt de 7%. Il cessa les paiements.

En 1928, Alphonse achète un autobus “Reo” muni d’un support sur le toit pour le transport des bagages ; l’accès se fait par une échelle placée à l’arrière. De plus, à l’intérieur, se trouvent des tablettes au-dessus des bancs. D’une capacité de 30 passagers, les bancs à deux places forment une rangée de chaque côté avec une allée au centre sauf au-dessus des roues car, ils sont placés le long du mur. Les bancs contiennent des ressorts recouverts de crin de cheval et enveloppé d’une toile de coton et de cuirette. Durant l’année, les sièges sont recouverts de vrai cuir de couleur noire. Alphonse a même pris un vieux matelas qu’il avait déchiqueté pour rembourrer les sièges. L’arrière du dossier est en rotin bleu ainsi que la couverture de l’armature de métal. Il y a un appui-bras de métal dont l’extrémité est en bois. La même année, Alphonse construit un petit “snowmobile” dans le garage de Ste-Sophie-de-Lévrard ; il fait couper un chassis
d’une automobile achetée usagée dans le sens de la largeur pour le rendre plus étroit afin qu’il puisse passer dans les traces laissées par les carrioles. Le différentiel et les essieux sont placés à l’arrière, et, les skis se trouvent à l’avant. Ils sont faits en métal et en bois et gardés en place par le moyeu original de la roue et un montage de bois renforcé de ferrements. Les patins de bois sec ont 3 lices de métal : celle du centre a environ 2 pouces de large et porte directement sur le sol puis, de chaque côté, à environ 6 pouces, se trouve une autre lice qui porte seulement quand il y a trop épais de neige. Il y a une vitre à l’avant et il est possible de monter à 3 personnes sur le siège unique. Les phares éclairent à l’iode. Alphonse l’utilise pour ses affaires personnelles; il se rend même à Trois-Rivières, et, conduit le médecin chez les cultivateurs éloignés pour les urgences et les naissances.

De 1939 à 1945 – les “snowmobiles” =

En 1943, Alphonse construit le plus gros “snowmobile” du monde d’une capacité de 60 passagers dont les sièges sont placés le long des murs. Construit avec une carrosserie d’autobus “Prévost”, il possède 2 moteurs dont un dans la partie avant du véhicule et le deuxièmedans la partie arrière. Les 2 parties sont reliées à la façon d’un camion-remorque. Alphonse a inventé une méthode permettant au chauffeur situé dans la première partie de se servir du deuxième moteur sans se déplacer. Celui-ci ne sert que pouraider à monter les grosses côtes. Le premier a 8 cylindres en ligne et le deuxième est un “Buick” de 6 cylindres. Il est utilisé jusqu’à l’hiver 1945-1946 car, le gouvernement a décidé d’ouvrir les routes. Alphonse vient juste de finir de le payer.

La flotte se compose de 4 “snowmobiles” en plus du petit construit en 1928 :
1- capacité de 60 passagers;
2- capacité d’une trentaine de passagers;
3- sert au transport du courrier de Ste-Angèle à Gentilly;
4- capacité de 12 passagers, un ancien “Grandbeach”.

Durant la Guerre, Alphonse se procure un autobus de marque “Graham Page” de 1928 et le transforme pour ajouter plus d’espace à l’intérieur; il a une capacité de 24 passagers et est mû par un moteur “Ford” international. Il le surnomme le “Concombre” à cause de sa rondeur aux deux bouts.

Alphonse rallonge aussi, aux deux bouts, un autobus de marque “Reo” de 1928 dont les travaux ont lieu à Deschaillons. Le moteur a occupé plusieurs places : à l’avant, à l’arrière et même au milieu. Il possède des vitres carrées sur les côtés et des rondes à l’arrière en nombre de 5 ou 6. Il l’appelle le “Chalant”, et, il est arrivé un incident avec celui-ci : Alphonse a besoin de l’autobus mais, il n’a pas eu le temps de régler l’embrayage alors, un chauffeur se tient au volant et un autre près du moteur au centre de l’autobus pour changer les vitesses. C’est quand même très sécuritaire pour les passagers !!!…

1926 = (1) – International – 5L – SL-662M – 18s – 1925;

1926 = (1) – Cole – 58969 – 26s – 1919.

1929 = (1) – Reo – SHIAWASSEE – 21s – 1929.

1929 = Reo – GB-1104 – 25s – 1929.

1929 = Reo – 152 – 25s – 1929.

1929 = (1) – International.

1931 = (1) – International;

1931 = (1) – Reo.

1933 = (1) – International – SL-236 – 6 sièges.

1934 – Buick – sedan – 7s – 1934.

1938 = Reo – 101 – 30s – 1938 ; vendu Armand Descheneaux, Plessisville, en sept–1948.

1941 = Landry – Deshaies – 1 – 20s – 1941;

1942 – Landry – Deshaies – 3 – 7s – 1942

1942 – Landry – Deshaies – 25s – 1942.

————————————————–

1926 = (1) – International – 5L – SL-662M – 18s – 1925;

1926 = (1) – Cole – 58969 – 26s – 1919.

1929 = (1) – Reo – SHIAWASSEE – 21s – 1929.

1929 = Reo – GB-1104 – 25s – 1929.

1929 = Reo – 152 – 25s – 1929.

1929 = (1) – International.

1931 = (1) – International;

1931 = (1) – Reo.

1933 = (1) – International – SL-236 – 6 sièges.

1934 – Buick – sedan – 7s – 1934.

1938 = Reo – 101 – 30s – 1938 ; vendu Armand Descheneaux, Plessisville, en sept–1948.

1941 = Landry – Deshaies – 1 – 20s – 1941;

1942 – Landry – Deshaies – 3 – 7s – 1942

1942 – Landry – Deshaies – 25s – 1942.

1961 = 5210 et 5512 = les 4 sièges pliants dans l’allée ont été enlevés car, ils sont interdits depuis août 1957.

1964 – Décembre = 9 autobus en service :
C-997, B-802, C-008, C-009, B-210, B-311, B-512. A-814 et A-821.

1965 = 9 autobus + 12 scolaires;

1966-05-31 = 22 autobus :
C-997, B-802, C-008, C-009, B-210, B-311, B-512, A-814, E-716, E-217, E-218, E-219, A-821,
E-422, E-423, E-424, E-425, E-426, E-427, E-428, E-629, E-630.

1967-05-31 = 24 autobus : E-716 à vendre.
C-997, E-802, C-008, C-009, B-210, B-311, B-512, A-814, E-716, E-217, E-218, E-219, A-821,
E-422, E-423, E-424, E-425, E-426, E-427, E-428, E-629, E-630, E-231, A-732, A-733.

1968 = 20 autobus;

1969-05-31 = 19 autobus en service : E-802 aux rebuts.
C-997, C-008, B-210, B-311, B-512, A-814, A-821, E-422, E-425, E-426, E-427, E-428, E-629, E-630, E-231, A-732, A-733, A-834, E-935, A-936.

1970-05-31 = 25 autobus en service : B-238 vendu, E-231 rebuts.
C-997, C-008, B-210, B-311, B-512, A-814, A-821, E-422, E-425, E-426, E-427, E-428, E-629, E-630, E-231, A-732, A-733, A-834, E-935, A-936, A-937, B-238, B-239, A-840, B-541, B-742

1971-05-31 = 16 autobus en service : C-008 vendu, B-210 rebuts, 8 autobus scolaires.
C-997, B-311, B-512, A-814, A-821, E-422, E-425, E-426, E-427, E-428, E-629, E-630, A-732, A-733, A-834, E-935, A-936, A-937, B-239, A-840, B-541, B-742, A-143 et A-844.

1972 = 15 autobus.
————————

4583 – inconnu, acheté de “Autobus Yamachiche-Sorel” en août 1945. ( 8 = août).

3906 – Oldsmobile de 16 passagers – octobre 1939.

4207 – Reo – 33 pass – octobre 1942 – Ex. “Autobus Yamachiche-Trois-Rivières” ( Marcel Grandchamps).

4761- Western-Flyer – T-32 – 17-47 – 32 – juin 1947 – vendu Transport Fontaine Ltée.
4862 -Western-Flyer – T-32 – 14-48 – 32 – juin 1948 – renuméroté 4803 en 1948.

4802 -Western-Flyer – T-32 – 50-48 – 32s + 7 pliants – 1948 – renuméroté B-802 en 1962.
4803 -Western-Flyer – T-32 – 14-48- 32s + 7 pliants – 1948- Ex. 4862 ; échangé chez W-F en 1958.

4585 – Prévost-GMC- Intercité- 33 – août 1945 .

4694 -Reo – Gold-Comet – 96-HT – 93-88 – 33 – 1946 – en sept. et échangé chez W-F, le 7 août 1955

4996- Prévost-Chev.-Spécial- 9142112468 -17 – sept.1949 ; ren. C-996 en 1962.
4997- Prévost-Chev.-Spécial- 9142112471 -17 – sept. 1949; ren. C-997 en 1962.

5008 – Prévost-Chev.-Spécial- 0146718166- 17s + 4 pliants – oct -1950 ; ren. C-008 en 1962.
5009 – Prévost-Chev.-Spécial- 0146718165 -17 – + 4 pliants – oct – 1950 ; ren. C-009 en 1962.

5210 – Western-Flyer- T-36 – 1-52 – 36s + 8 pliants – 1952 ; ren. B-210 en 1962.
5311 – Western-Flyer- T-36 – 35-53 -36- 1953 ;remplace # 4761; ren. B-311 en 1962.
5512 – Western-Flyer- MD-32- 29-54- 28- 1955 ; ren. B-512 en 1962.

5713 – autobus scolaire conv. – 1957 ; ren. E-713 en 1962.

5814- Western-Flyer- P-41- Canuck – 12-58 – 41 – 1958 ; ren. A-814 en 1962.

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C-996 – Prévost-Chev.-Spécial- 15- 1949 ; ex. 4996 – rebuts en 1971.

C-997- Prévost-Chev.-Spécial- 9142112471 – 16 – 1949 ; ex. 4997 échangé pour le B-949, le 29 août 1973.

B-802 – Western-Flyer- T-32-50-48-32-1948 ; ex. 4802 – rebuts en 1969.

C-008- Prévost-Chev.-Spécial- 0146718166 – 15 – 1950 ; ex. 5008 – rebuts en 1971.
C-009 -Prévost-Chev.-Spécial – 0146718165- 15 – 1950 ; ex. 5009 – rebuts en 1967.

B-210- Western-Flyer- T-36- 1-52 – 36- 1952 ; ex. 5210 – en pièces en 1971.
B-311 – Western-Flyer- T-36- 35-53- 36-1953 ; ex. 5311 – vendu “Québec Rembourrage”, Vanier, en 1973.
B-512 – Western-Flyer- MD-28- 29-54 – 28- 1955 ; ex. 5512 – vendu maison motorisée, Lauzon, en 1975.

E-713 – autobus scolaire conv. 1957 ; ex. 5713 – vendu en 1968.

A-814 – Western-Flyer – P-41- Canuck – 12-58 – 39- 1958 ; ex. 5814 – vendu “Autobus J.J. Lavoie”, N.B. en 1976.

E-715 – GATC-Aerocoach- P-37- 1771 – 37- 1947 en 1962 ; ex. Drummondville – 61 – rebuts en 1968.

E-716 – GATC-Aerocoach- P-37- 1772 – 37 -1947 en 1962 ; ex. Drummondville – 62; vendu en 1967.

E-217- Chevrolet-scolaire-conv. – 66- 1962 – vendu à Plessisville en 1968.
E-218- GMC-scolaire-conv. -66 – 1962 – vendu “Autobus Hamel” en 1968.
E-219 – Chevrolet-scolaire-conv. – 66 – 1962 – vendu Transport Fontaine en 1968.
E-220- GMC-scolaire-conv.- 60- 1962 – vendu en 1968.

A-821 – Prévost-LeNormand- P-251-824-58 – 39- 1958 – Ex. Drolet-61 en 1963 ; vendu en 1977.

E-422- GMC-scolaire-conv.- 72 – 1964 – vendu Autobus R.Poliquin, Gentilly en 1971.
E-423- GMC-scolaire-conv.- 72 – 1964 – vendu Autobus Scolaires Lévis en 1968.
E-424- GMC-scolaire-conv. – 72 – 1964- vendu Autobus Scolaires Lévis en 1968.
E-425 – Inter-Harvester-Carpenter-conv. – 72 – 1964 – vendu Poliquin en 1971.
E-426 – Inter-Harvester-Carpenter- conv.- 72- 1964 – vendu Poliquin en 1971.
E-427 – Inter-Harvester-Carpenter -conv – 72 – 1964 – vendu Poliquin en 1971.
E-428 – Inter-Harvester-Carpenter- conv – 72 – 1964 – vendu Poliquin en 1971.

E-629- Inter-Harvester-Carpenter-conv. – 72 – 1966 – vendu Poliquin en 1971.
E-630- Inter-Harvester-Carpenter-conv. – 72 – 1966 – vendu Poliquin en 1971.
E-231- Volkswagen-Microbus – 16- 1962 – Ex. ? en 1966 – rebuts en 1962.A-732- Prévost- I-47- P-326-900-67 – 47 – 1967 ; vendu J.J. Lavoie – A-732 en 1975.

A-733 -Prévost-T-47- P-333-907-67 – 47 – 1967 ; vendu “Autocars Portneuf” – A-733 en 1974.
A-834 -Prévost-TS-47- P-351-925-68 – 47 – 1968 ; vendu Pontiac Bus Lines – 102 en 1974.

E-935 – Inter-BlueBird-conv. – 72 – 1969 ; vendu Poliquin en 1971.

A-936 – MCI – Courier- RE-96 – 543 – 41 – 1959 ; Ex. Abitibi – 3162 en 1969 – vendu J.J. Lavoie- A-936 en 1972.
A-937 – Prévost- LeNormand – P-255-828-59 – 43 -1959 ; Ex. Nolin- 128 en 1969 – échangé chez Prévost en 1973.

B-238- Prévost- Intercité – P-188-751-52 – 33 – 1952 ; Ex. Nolin – 111 en 1969 – rebuts en 1973.
B-239- Prévost- Intercité – P-144-707-51 – 33 – 1951 ; Ex. Nolin – 122 – en pièces en 1973.

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A-840 – MCI – Courier-96 – 542 – 41 – 1958 – Ex. Abitibi – 3161 en 1969 ; rebuts en 1971.
B-940 – GMC – TDM-5108 – 225 – 49 – 1958 – Ex. MSI – 4206 en 1975 ; vendu J.J. Lavoie – B-940 en 1976.
B-541 – MCI – Courier-96 – 388 – 37 – 1955 – Ex. Abitibi – 3055 en 1969; vendu à Chibougamau en 1973.
B-941 – GMC – TDM-5108 – 211 – 49 – 1957 – Ex. MSI -4122 en 1975 ; rebuts en 1978.
B-742 – MCI – Courier -96 – 463 – 37 – 1957 – Ex. Abitibi – 3159 en 1969; vendu à Chibougamau en 1973.
B-942 – GMC – TDM-4515 – 368 – 41 – 1959 – Ex. MSI – 4307 en 1975 ; rebuts en 1976.

A-143 – MCI – MC-2- Challenger – 603 – 39 – 1960 – Ex. Abitibi – 3359 en 1970 ; vendu privé en Californie en 1973.
B-643 – GMC – TDM-4515 – 260 – 41 – 1956 – Ex. MPI – 4001 en 1973 ; vendu privé à Sorel en 1975.

A-643 – GMC – PD-4107 – 120 – 38 – 1966 – Ex. Voyageur – 2245 en 1977 ; vendu Autobus Centre-Sud – 603 en 1977.
A-844 – Prévost – T-47 – P-354-928-68 – 47 – 1968 – Ex. Nolin – 132 en 1970; vendu Autobus La Sapinière – 403 en 1975.
A-644 – GMC – PD-4107 – 122 – 38 – 1966 – Ex. Voyageur – 2247 en 1976 ; vendu Autobus Leclerc – A-644 en 1979.
A-345 – Prévost – TS-47 – P-513-2088-73 – 47 – 1973 – Neuf ; vendu La Sapinière – 404 en 1977.
A-745 – GMC – PD-4107 – 874 – 38 – 1967 – Ex. Murray Hill – ( Garner B.L. – 7064 ) en 1978 ; vendu – ? – 90 en 1979.
A-346 – Prévost – TS-47 – P-506-2081-73 – 47 – 1973 – Neuf ; vendu Autobus St-Eustache – 160 en 1977.
A-447 – Prévost – TS-47 – P-615-2190-74 – 47 – 1974 – Neuf ; vendu Autobus Urbain & Chartrand – 7809 en 1978 ; repris et vendu à M-H- 748.
B-948 – GMC – TDM-4515 – 370 – 41 – 1959 – Ex. MSI- 4309 en 1974 ; rebuts en 1978.
B-949 – GMC – TDM-4515 – 371 – 41 – 1959 – Ex. MSI – 4310 en 1974 ; vendu à J.J. Lavoie – B-949 en 1977.

A-450 – Prévost – CTS-47 – P-623-2198-74 – 47 – 1974 – Neuf ; vendu J.J. Lavoie – A-450 en 1978.
A-451 – Prévost – CTS-47 – P-645-2220-74 – 47 – 1974 – Neuf ; vendu Centre-Sud – 401 en 1977.
A-552 – Prévost – CTS-47 – C-100-2257-75 – 47 – 1975 – Neuf ; vendu Autobus Concorde – 7808 en 1978.
A-553 – Prévost – CTS-47 – C-100-2303-75 – 47 – 1975 – Neuf ; vendu ALS – 405 ( La Sapinière) en 1978.
A-654 – Prévost – CTS-47 – C-100-2335-76 – 47 – 1976 – Neuf ; vendu Autobus Venise – 1212 en 1979.
A-655 – Prévost – CTS-47 – C-100-2350-76 – 47 – 1976 – Neuf ; vendu Autobus Magog – A-655 en 1979.
A-656 – Prévost – CTS-47 – C-100-2393-76 – 47- 1976 – Neuf ; vendu J.J. Lavoie – A-656 en 1979.
A-557 – GMC -P8M-4905A- 1081 – 47 – 1975 – Ex . Carleton – 65 en 1977; vendu J.J. Lavoie – A-557 en 1979.
A-758 – GMC -P8M-4905A- 1768 – 47 – 1977 – Neuf ; vendu Pontiac -110 en 1978.
A-859 – GMC- P8M-4905A- 1805 – 47 – 1978 – Neuf ; vendu Moncton – 236 en 1979.
A-860 – GMC- P8M-4905A- 1812 – 47 – 1978 – Neuf ; vendu M-H – (revendu Ganner C.L. 7860) en 1978.
A-861 – Prévost – LeMirage – LM-103-2495-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Auger- 7865 en 1979.
A-862 – Prévost – LeMirage – LM-103-2517-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Venise – 1216 en 1979.
A-863 – Prévost – LeMirage – LM-103-2537-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Carleton – 145 en 1981.
A-864 – Prévost – LeMirage – LM-103-2547-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Auger – 7866 en 1980.
A-865 – Prévost – LeMirage – LM-103-2545-78 – 49 – 1978 – Neuf ; Vendu Auger – 7864 en 1980.
A-866 – Prévost – LeMirage – LM-103-2551-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Auger – 7868 en 1980.
A-867 – Prévost – LeMirage – LM-103-2561-78 – 49 – 1978 – Neuf ; vendu Auger – 7867 en 1980.

A-981 – Prévost – LeMirage – LM-103-2592-79 – 51 – 1979 – Neuf ; vendu Auger – 7928 en 1980.
A-982 – Prévost – LeMirage – LM-103-2593-79 – 51 – 1979 – Neuf ; vendu Auger – 7963 en 1980.
A-983 – Prévost – LeMirage – LM-103-2604-79 – 51 – 1979 – Neuf ; vendu Auger – 7969 en 1980.
A-984 – Prévost – LeMirage – LM-103-2605-79 – 51 – 1979 – Neuf ; McKillican .C.l. – A-984 en 1982.
A-985 – Prévost – LeMirage – LM-103-2661-79 – 51 – 1979 – Neuf ; vendu Métro-Prov – A-985 en 1980.
A-986 – Prévost – LeMirage – LM-103-2669-79 – 51 – 1979 – Neuf ; renuméroté – 4007 en 1984.

NOTE = il n’y a pas eu de numéros 68 à 80 car, il y avait déjà eu des numéros en double et la famille voulait indiquer
le nombre réel d’autobus.

Suite à la vente de la compagnie, les nouveaux propriétaires ont continué à l’opérer jusqu’en 1996.

Les numéros d’autobus ont été intégrés avec ceux des “Autobus Urbain & Chartrand” et des “Autobus Concorde Ltée” opérées par les même propriétaires.

En 1980, 3 autocars ont porté le nom de Deshaies ; en 1981, 3 autres et en 1982, 5 autres.

En 1983, 6 autocars et en 1985, 6 autres.

A la fin de 1984, tous les autobus du groupe ont été renumérotés selon les modèles, et, plus de 400 autobus ont circulé entre 1980 et 1996 avec le nom des 3 compagnies.

FIN de l’histoire de la famille Deshaies.