Archives mensuelles : juillet 2010

Congrès annuel de l’ATUQ. (Octobre 2010)

Le colloque annuel de l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) a eu lieu à Sherbrooke les 14 et 15 octobre 2010 sur le thème  « L’innovation au service de la clientèle ».
La Société d’histoire d’autobus du Québec, représentée par ses membres Jacques Matte et Jean-Louis Beaudoin,  y a exposé toutes les archives qu’elle possède concernant les 9 Sociétés de transport et les compagnies privées qu’elles ont fusionnées lors de leur création.

Pour plus d’information et photos de cet évènement:
Colloque annuel de l’ATUQ, 14 et 15 octobre 2010

Québec Railway – Échouement du Franconia – le 12 juillet 1950

 Le 12 juillet 1950 le paquebot Franconia quitte le port de Québec à 21h00, en route pour l’Europe, avec des pèlerins qui se rendent à Rome pour célébrer l’Année Sainte; environ 35 minutes plus tard le paquebot s’échoue sur la pointe de l’Ile d’Orléans, à Sainte-Pétronille.
La Protection Civile doit alors s’occuper d’évacuer les 1270 passagers pour les diriger vers les hôtels de Québec. Elle contacte la Québec Railway qui opère le service d’autobus dans la ville de Québec en lui demandant d’urgence une vingtaine d’autobus pour venir quérir les passagers sur la grève à Sainte-Pétronille.
Le surintendant contacte ses inspecteurs et leur donne l’ordre de récupérer un autobus sur chacun des parcours; puis il appelle plusieurs chauffeurs pour en réunir une dizaine d’urgence au garage. Environ une trentaine de minutes plus tard, les 10 autobus quittent le garage en suivant une autopatrouille de la Police Provinciale. En arrivant sur le Chemin de la Canardière, ils rejoignent les 10 autres autobus et le convoi se dirige rapidement vers l’Ile au son des sirènes de la police.
Cependant, en arrivant au pont de l’Ile, la police reçoit un appel l’informant que la moitié des passagers a embarqué sur un traversier Québec-Lévis mais qu’ ils vont avoir besoin des autobus pour se rendre aux hôtels de la Haute-Ville. Une autopatrouille retourne alors en ville suivie de 10 autobus pour aller chercher les passagers à leur descente du traversier pendant que l’autre moitié du convoi se rend au paquebot. Vers minuit, tous les passagers se retrouvent dans leur chambre d’hôtel et les derniers autobus rentrent au garage une trentaine de minutes plus tard.
La compagnie Quebec Railway a reçu des félicitations de la part des autorités pour sa collaboration exemplaire.Suite à son procès, le pilote du Franconia a été condamné pour avoir piloté en état d’ivresse!!!…
Le Franconia a subi des réparations au chantier de la Davie à Lauzon et a repris la mer en septembre.
Il a été retiré de la circulation six années plus tard.
La municipalité de Sainte-Pétronille installe chaque été un panneau touristique (avec photos) sur la rue Laflamme qui rappelle l’échouement du Franconia.

SHAQ Lettres patentes

La Société d’histoire d’autobus du Québec ¨SHAQ¨ a reçu ses Lettres Patentes datées du 1 juin 2010.
Elle est enregistrée selon la Loi sur les compagnies, Partie 111, sous le numéro d’entreprise du Québec 1166626664.
Les administrateurs provisoires sont Jean Breton, Jacques Matte et Romain Girard. Michel Pascal et Charles Larochelle seront les bienvenus sur le nouveau C.A.

Tournoi de Golf annuel de l’APAQ.

A l’occasion du tournoi de golf annuel de l’APAQ tenu à Sainte-Brigitte-de-Laval,l le 15 juillet 2010, la Société a délégué M. Jean Breton pour nous représenter.
M. Breton a exposé 16 albums de photos et d’archives des compagnies d’autobus encore en opération; plus d’une cinquantaine d’administrateurs de compagnies les ont consultées et  beaucoup ont été agréablement surpris de revoir des autobus disparus depuis longtemps.
Des félicitations pour la conservation de ces archives ont été émises et reçues avec un grand plaisir.

Ville de Lévis-territoire (1872-1920)

Le transport collectif sur le territoire de la nouvelle ville de Lévis et de ses environs a connu une histoire très mouvementée.

Le journal Le Canadien du 16 septembre 1872 rapporte que M. Michaud de Lévis, se propose d’établir une ligne d’omnibus entre le marché Lauzon à Lévis et Indian Cove à St-Joseph.

Le 21 juillet 1880, le journal Le Canadien publie la nouvelle suivante: On nous informe, dit Le Quotidien,  que les propriétaires de l’ascenseur de Québec se proposent d’en construire un en cette ville.
A cet effet la semaine dernière, plusieurs intéressés ont visité les cours d’eau afin de s’assurer s’il y aura possibilité de se procurer l’eau nécessaire au fonctionnement de cet ascenseur.

Le Soleil du 31 août 1899: Un important contrat signé hier en cette ville; la Chaudière comme pouvoir moteur; une dam immense sera  construite; l’ouvrage sera terminé en mars prochain; un électrique pour Lévis et les paroisses environnantes.
Lévis et les municipalités environnantes auront donc à courte échéance et à des taux raisonnables, éclairage et tramways électriques. La Chaudière Valley Railway agira de concert avec la Canadian Electric Light Company et construira des tramways électriques au fur et à mesure que le besoin s’en fera sentir dans les comtés de Lévis, Bellechasse, Dorchester et Lotbinière.

Dans le journal Le Soleil du 14 juin 1900, nous apprenons que lorsque Lévis aura été dotée de la lumière électrique et de ce nouveau système de communications téléphoniques, on pensera alors à
lui donner un réseau de tramways électriques. Le projet qui était à l’état embryonnaire commence à prendre des formes.
Il y aurait  deux voies distinctes; l’une partant pour le moment de St-Joseph de Lévis d’ou elle sera continuée dans Bellechasse par la suite et se rendant jusqu’au futur pont de Cap-Rouge en passant
sur la grande rue qui longe le fleuve; l’autre partant de la même place, en traversant Lévis, par la haute-ville, rue St-Georges, pour se rendre jusqu’à  St-Romuald et se relier à la ligne de la basse-ville.

Le Soleil du 16 novembre 1901: Tramway électrique à Lévis. Un puissant syndicat de capitalistes américains est entré en pourparlés avec le maire de Lévis, M. Edmond Dupré, au sujet de
l’établissement en cette ville d’une  compagnie de traction électrique et qui serait prête à installer à Lévis un système de tramway électrique circulaire qui relierait les différentes paroisses du comté.
Cette voie même, nous dit-on, s’étendrait jusqu’à Beaumont et St-Michel de Bellechasse.

Le Soleil du 31 janvier 1902: Un tramway électrique à Lévis. Lévis aura son tramway électrique avant un an. M. Fitzpatrick, ingénieur civil, fait des explorations préléminaires depuis quelques
jours. M. Holman, le gérant de la Compagnie Canadienne de lumière électrique, a trouvé moyen d’intéresser à l’exécution de cet important projet un certain nombre de capitalistes de New York.
Dans une couple d’années, un tramway électrique circulera certainement jusqu’à St-Michel de Bellechasse.

   Le Soleil 13 mars 1902: Le bill que la Compagnie de chemin de fer du comté de Lévis a présenté à la législature pourvoit à la construction d’une ligne électrique dans la ville de Lévis, et qui reliera
les principaux centres des comtés de Lévis, Bellechasse, Lotbinière, Beauce et Dorchester. Le capittal souscrit est de 150,000$.
Le Soleil 15 avril 1902: L’électrique à Lévis. Les contrats sont donnés pour 200,000$ et les travaux commenceront dans quelques jours. Les rails ne seront pas posés cependant avant le mois de juin.Le Soleil 16 avril 1902: L’Incorporation du tramway électrique de Lévis. Hier a été tenu à Québec, l’élection des officiers du prochain tramway électrique de Lévis.
M. George Holman a été élu président;
vice-président, M. Cléophas Blouin;
M. Philippe Bourassa,
secrétaire-trésorier du bureau des directeurs.
Les autres membres du bureau sont MM. Jos. Paquet, Alfred Collyer, R.D. Wrekoff et E.O. Champ.Le Soleil du 16 avril 1902: L’électrique à Lévis; les contrats signés. Hier, après l’assemblée des directeurs de la nouvelle compagnie de l’Electrique de Lévis, on a signé les contrats suivants: pour
construction de vingt-six chars; vingt-quatre passagers et deux à neige, dont quelques-uns doivent
être prêts le 5 juillet prochain, accordé à la Ottawa Car Co. les moteurs électriques et tout  l’équipement de la voie a été donné à la Westinghouse Co. par l’entremise de la Soper & Co.
d’Ottawa. Tous les rails en acier commandées à la Algoma Steel Co. au Sault Ste-Marie. C’est la première commande de rails en acier faite à une compagnie canadienne.
Les générateurs électriques ont été commandés à la Bullock Electric Co. de Cincinnati, Ohio et seront prêts pour le 1er juillet prochain.
M. Geo. H. Dodge, de Boston, est arrivé, hier après-midi pour agir comme surintendant de toute la voie électrique dite ¨La Levis County Railway Company¨.Le Soleil du 19 juillet 1902: L’Électrique de Lévis fonctionnerait cet automne. Les arrangements financiers sont maintenant terminés. De la terrasse de Québec on voit la bâtisse de la compagnie
sur la rue Fraser. C’est un édifice considérable surmonté de tourelles, on pose actuellement la couverture métallique.
   Les dernières machines sont attendues la semaine prochaine. Il y a déjà  un mille  et demi de voie prête à recevoir les rails qui seront expédiées des usines de M. Clergue la semaine prochaine. Les
poteaux sont érigés sur une distance de cinq milles. Les tramways seront aussi prêts pour la fin du mois prochain. L’élévateur près de la Banque du Peuple sera aussi construit dans deux ou trois
semaines.Le Soleil du 25 juillet 1902: MM. Soper & Ahern, les constructeurs de wagons bien connus d’Ottawa, étaient à Lévis hier. Après inspection du chantier, ils ont chaleureusement félicité M. Holman,
le gérant de la Canadian Electric Co.Le Soleil du 9 août 1902: Le tramway électrique à Lévis. Le dernier obstacle écarté grâce à la puissante intervention des deux députés du comté, MM. Demers et Blouin. Nous apprenons que les
autorités de l’Intercolonial ont accordé à la compagnie de l’Électrique, la permission de traverser l’Intercolonial à la passe Bennett. Il n’y aurait donc plus de raison pour que Lévis n’ait pas son
tramway pour l’hiver prochain.
MM. Demers et Blouin ont cependant trouvé dans l’honorable M. Fitzpatrick, ministre de la justice, un puissant auxiliaire. Celui-ci a insisté à ce que justice immédiate fut rendue à la ville de Lévis.
Notre ami M. Blouin étant en même temps vice-président de la compagnie de tramway, cela a pu aider au règlement de la difficulté.Le Soleil du 20 septembre 1902: Voici en quelques mots le premier circuit. Les chars électriques partiront du shed-remise, une grande bâtisse en brique déjà terminée, au sud de la rue Fraser et
se rendront rue St-Louis près de l’hospice St-Joseph de la Délivrance. Ils parcourront cette rue en revenant par la Côte du Passage pour prendre la rue Eden (Bégin). A cette rue, les passagers qui
veulent descendre à la basse-ville prendront les chars rue Henry et descendront jusqu’à la rue Wolfe au bas duquel après avoir  franchi un petit  trestle, ils prendront l’ascenseur  électrique qui aboutit
au pied de la Côte Labadie qui fait coin avec la rue Commerciale. Sur la rue Eden (Bégin) les chars continueront par les rues Guenette, Notre-Dame, Côte Fraser pour revenir rues Commerciales et de
la Grève jusqu’au Grand-Tronc.Le Soleil du 26 novembre 1902: Les travaux de l’Électrique de Lévis sont discontinués pour cet automne.
Les marchands de la Côte des Marchands s’étant plaints à la Corporation que la tranchée pratiquée dans cette côte causait un grand tort à leur commerce et des ennuis de toutes sortes, ordre a été
donné de remplir cette tranchée ou devaient être posés les rails du Tramway. Quoiqu’il en soit, on continue toujours la construction de l’ascenseur, du pied de la Côte Labadie à la rue Wolfe.
Arrivée des deux premiers chars, nos. 60 et 62.
Le 6 décembre 1902: Réception de l’électricité; enfin le courant est branché.

   Le 8 décembre 1902: Inauguration du service des tramways.

Le Soleil du 7 janvier 1903: La compagnie de l’Électrique de Lévis a été tellement satisfaite des recettes de son service qu’elle a résolu de faire continuer ses voitures jusqu’à l’extrémité ouest de la
rue Eden (Bégin), sa ligne étant terminée jusque là. Des ouvriers sont à déblayer la voie sur la rue Guenette et la rue Eden (Bégin).

Le Soleil du 20 janvier 1903: Les chars se rendent du Grand-Tronc à la rue Eden (Bégin) et d’ici à quelques jours ils atteindront le Marché en haut de Lévis. On peut se procurer des billets au montant
de 25 centins pour la traverse de Lévis, aller et retour, y compris un billet simple sur l’Électrique de Lévis.
La compagnie d’assurance-vie Sun Life devient la principale actionnaire.

Le Soleil du 27 janvier 1903: Un jeune homme se fait broyer un pied par l’Électrique en se rendant chez lui au village de Bienville.

Le Soleil du 28 janvier 1903: Levis County Railway Co. publie son premier horaire.
Pointe-Lévis: Quatre voyages entre 5h48 et 6h55; puis toutes les 15 minutes jusqu’à 7h40 pm. ensuite, sept voyages jusqu’à 11h15 pm.
Dans toutes les occasions spéciales, quand la nécessité du trafic l’exigera, les chars circuleront plus tard sur le temps de 15 minutes.

Le Soleil du 4 février 1903: Il y a bisbille actuellement entre la Corporation de Lévis et le Tramway.
La compagnie de l’Électrique est forcée de voir à l’entretien de sa voie et de faire enlever la neige qu’elle dépose à côté mais il paraît qu’elle n’y voit pas.

Le Soleil du 5 février 1903: L’Électrique de Lévis a subi hier sa première difficulté et c’est la tempête de neige qui en a été la cause. Mais si l’on avait reçu à temps la fameuse charrue à neige, on aurait pu déblayer la voie pour ensuite faire passer le char à balayer, la Sweeper comme on l’appelle.
Ce matin un grand nombre de pelleteurs étaient à l’oeuvre et ce midi, la voie était déblayée et les chars commençaient à circuler.

Le Soleil du 11 février 1903: Malgré les dernières tempêtes, la compagnie fait diligence pour ne pas arrêter le service surtout durant la semaine de la Neuvaine.

Le Soleil du 23 février 1903: Les travaux sont rendus maintenant au coin des rues St-Louis et côte des Marchands.

Le Soleil du 31 mars 1903: Samedi, à Lévis, M. Bernier, hôtelier, heureux père d’un nouvel enfant, a loué un char afin de transporter à l’église le parrain, la marraine, l’enfant et la sage-femme. La
scène toute nouvelle a été tout une affaire et a attiré une foule de curieux au départ du char.

Le Soleil du 1er avril 1903: Les paroissiens de St-Joseph ne sont pas satisfaits car la Compagnie ne poussera pas le prolongement de sa voie jusque là cette année, vu que le conseil de ville a
décidé de faire payer une taxe si elle veut construire sa voie jusque là.

Rapport annuel de la Compagnie canadienne d’éclairage électrique présenté aux actionnaires le 23 juin 1903.
Extrait: Nous avons commencé à fournir du pouvoir à la Levis County Railway Co. le 7 décembre 1902. Nous devions recevoir de ce chef une somme de 8,000$ par année; mais comme la ligne n’était pas toute construite et que ses commencements ont été difficiles, nous avons consenti, à la demande de M. Holman, à réduire ce taux à la base de 4,000$ par année pour la période s’étendant du 1er décembre 1902 au 1er mai 1903. Depuis le 1er de mai dernier, le montant payable est de 8,000$ par année.

Le Soleil du 8 juillet 1903: Un triste accident est arrivé à Lévis vers 8 heures ce matin. Un vieillard, un mendiant, dit-on, marchait sur le trottoir quand l’avant-train d’un tramway vint le frapper. Sa mort a été presque instantanée. La victime était un étranger à Lévis. On dit qu’il s’appelle Labonté et de Québec paraît-il. Il peut avoir 65 ans.

Le Soleil du 14 juillet 1903: Huit chars circulent maintenant régulièrement sur la voie de l’Électrique.
La ligne se continue maintenant jusqu’à la traverse Gibson, faisant ainsi cinq milles et demi (9 km), et l’on s’attend que la semaine prochaine les chars se rendront jusqu’à la traverse Bennett. C’est
alors que le tramway sera rendu à moins d’un mille de la rivière Etchemin.
La compagnie a reçu samedi deux nouveaux chars, ce qui va lui permettre d’en faire circuler dix sur sa ligne.

Le Soleil du 5 août 1903: Une équipe considérable d’ouvriers continue à travailler sur le prolongement de la ligne de l’Electrique vers St-Joseph de Lévis. Il est probable que samedi, la voie
sera terminée jusqu’à l’église St-Joseph.

Le Soleil du 14 novembre 1903: Hier soir, un pénible accident est arrivé sur l’Électrique à Lévis.
Le Dr. Cloutier, de St-Nicolas, s’en venait à Lévis en voiture avec son cocher lorsqu’arrivé près de l’hôtel Victoria, à Québec-Sud, la voiture vint en collision avec un tramway avec le résultat qu’elle fut
renversée et que les occupants furent lancés sur le sol avec violence. Le Dr. Cloutier fut transporté à l’Hôtel-Dieu de Lévis et devra garder la chambre plusieurs jours.

Le Soleil du 10 décembre 1903: C’est une bonne note pour l’Électrique de Lévis qui malgré la tempête de vent et de neige commencée hier après-midi et qui a continué à souffler avec rage toute
la nuit. La direction avait mis un train spécial avec charrue pour déblayer la voie. Ce matin, les nombreux passagers ont pu, comme d’habitude, prendre le tramway pour se rendre è leur occupation.

Le Soleil du 14 décembre 1903: Depuis ce matin, il a été décidé par les autorités de la Traverse et du Tramway de Lévis que toute personne prenant un billet pour aller-retour de Québec à Lévis aura
droit à un billet aller-retour sur le tramway.

Le Soleil du 24 décembre 1903: Un cultivateur de St-Henri l’a échappé belle hier soir sur la rue Fraser à Lévis. A l’encoignure de cette rue, sa voiture fut frappée par un char électrique qui passait
dans le moment. Le cultivateur fut projeté en dehors de sa voiture, mais heureusement n’a pas reçu de blessures graves. Quant à la voiture, elle a été mise en pièces.

Le Soleil du 13 janvier 1904: La compagnie du chemin de fer électrique de Lévis est à faire construire une magnifique petite salle d’attente au point de correspondance de Bienville et de
Notre-Dame.
Ce serait un bel exemple à suivre par la compagnie des tramways électriques de Québec, si à son tour, elle mettait à la disposition du public voyageur, des salles d’attentes à des points de
correspondances.

Le Soleil du 29 mars  1904: Hier soir, un char électrique revenait du passage lorsque rendu en face de la salle d’attente, un M. Koman voulut monter sur le char mais par malheur il perdit l’équilibre et
roula sous le tramway. On arrêta immédiatement le char, mais le blessé fut retiré de sa mauvaise position, privé de sentiment.
On manda un médecin qui fit transporter le blessé à la salle d’attente et lui prodigua les soins de l’art.

Le Soleil du 2 avril 1904: Le manque de pouvoir a été la cause que le tramway n’a pas circulé de la journée hier.

Le Soleil du 7 mai 1904: Il y a eu déraillement d’un tramway électrique à Hadlow. Personne n’a été blessé mais le service a été interrompu pendant quelques heures.

Le Soleil du mois de mai 1904: Le gérant de la compagnie des tramways a écrit aux maires de Lauzon et de St-Romuald leur demandant s’il n’y aurait pas moyen de s’entendre afin que le service
des chars soit repris dans ces deux endroits.
Le conseil de Lévis a écrit au gérant de la compagnie des tramways électriques de Lévis pour lui faire remarquer que les chars ne vont que jusqu’à a côte Bennett tandis qu’ils devraient aller jusqu’au
pont Etchemin, vu que les limites de Lévis se terminent à ce pont. Le conseil a donné ordre à la compagnie  d’avoir à faire circuler ses chars jusqu’au pont Etchemin.

Le Soleil du 4 juillet 1904: Par suite d’une difficulté survenue entre la Compagnie de Tramways de Lévis et le Canadian Electric Co., la circulation des tramways a été suspendue samedi, causant un
désappointement considérable aux milliers de personnes qui allaient au camp de St-Joseph hier.

Publicité du 4 juillet 1904: Le ou vers le 15 juillet, c’est notre intention de commencer un service d’express pour le fret depuis Québec et tous les points le long de la ligne de St-Romuald et
St-Joseph. Un agent sera placé à Québec et un autre à Lévis, au débarcadère des bateaux de la Traverse, pour recevoir et livrer le fret et les paquets. Les agents donneront des reçus pour les articles
reçus et livrés à des taux raisonnables. Les marchands de gros et de détail sont spécialement invités à placer leurs marchandises sous notre charge pour livraison sur les points de la rive sud. On donnera la date exacte du commencement de ce service.

Avis Public – 9 juillet 1904: Nous désirons respectueusement demander l’indulgence des citoyens de Lévis et du public en général pour notre impossibilité actuelle de faire circuler nos tramways et de
recommencer notre trafic. Un pouvoir qui sera notre propriété a été ordonné et nous espérons qu’il sera prêt dans une quinzaine de jours.

   C’est-à-dire que nos opérations recommenceront dans quatre semaines. Nous sommes à perfectionner des arrangements pour faire circuler les tramways et en même temps l’élévateur et faire
circuler des tramways sur le bord du fleuve.
H.H. Morse, Surintendant, Chemin de fer du comté de Lévis, Lévis, 8 juillet 1904.Le Soleil du 10 août 1904: Vers les 3h30 hier après-midi, quelques tramways de Lévis ont été mis en circulation à la grande joie de tous les citoyens. On a appris plus tard que les Frères Maristes qui
ont un bazar à leur bénéfice sur la rue Fraser, se sont rendus responsables du paiement du pouvoir électrique durant le temps que durera le bazar.
   Le Soleil du 25 août 1904: Le public apprendra avec plaisir qu’un arrangement à l’amiable a été pris entre les compagnies Canadian Electric et Levis County Ry. hier, et que les tramways de Lévis
circuleront maintenant sans interruption. D’ici quarante jours les arbitres prépareront un nouveau contrat entre les deux compagnies.
Les arbitres sont: Henry Bayne, de la Westinghouse, L.P. Sirois, N.P. de Québec et R.S. Kilsh de la Montreal Light & Power Co.Le Soleil du 13 octobre 1904: Un nouveau contrat de cinq ans pour le pouvoir a été signé le 8 du courant et les Lévisiens sont maintenant assurés de l’opération ininterrompue de leur tramway.Le Soleil du 22 octobre 1904 publie le Rapport Annuel aux actionnaires:
– La ligne allant à St-Romuald, à l’exception du pont sur la rivière Etchemin, a été complétée vers le 1er novembre 1903 et des arrangements ont été faits avec la Dominion Bridge pour l’érection
immédiate de ce pont.
–  La ligne de la rue Henry, de l’élévateur au haut de la côte n’est pas en opération, mais devrait l’être aussitôt que nous pourrons avoir les chars nécessaires. L’élévateur a été en opération depuis
le 26 janvier dernier.
– Le char à bagage a été mis en opération le 21 septembre dernier.
– Le manque de pouvoir pour opérer les chars du 2 juillet à midi jusqu’au 9 août a été une affaire regrettable.
– L’extension de la ligne jusqu’au Bassin de la Chaudière nous assurera le trajet jusqu’au travaux du Pont de Québec et sera prête pour faire la connection avec la ville de Québec par le pont.
– Des chars ouverts seront bientôt nécessaires. Cinq hommes bien connus ont consenti à agir comme dépositaires et les gens déposent avec eux les fonds, en mettant cinq piastres ou plus, pour acheter
les chars.
– L’année se termine par un surplus sur opérations de 3,393$ avec 978,992 passagers transportés.Le Soleil du 21 novembre 1904: A Lévis samedi soir, M. Francis Bolduc, cocher de place, s’en revenait chez lui lorsqu’il vint en collision avec un char électrique. La voiture a été mise en pièces et le
cheval grièvement blessé. M. Bolduc n’a heureusement reçu aucune blessure sérieuse.
Le Soleil du 9 janvier 1905:  Hier après-midi, la voiture de M. Pierre Guay a été frappée par le balai électrique vis-à-vis de la résidence de M. Pierre Duclos, à Bienville. En voyant venir le balai, le cheval de M. Guay se jeta de côté, ce qui eut pour effet de jeter la voiture sur la voie. A ce moment le balai électrique arrivait et frappait avec force la voiture. Cette dernière fut mise en pièces et M. Guay fut lancé à une distance d’une quinzaine de pieds. M. Guay se plaint de blessures internes.Le Soleil du 11 janvier 1905: Les recettes nettes du tramway électrique de Lévis pour le mois de décembre 1904 ont été de 2,883.74$.
L’an dernier, pour le même mois, les recettes avaient été de 1,006.06$. Les recettes nettes des derniers trois mois sont de 10,649.59$. L’an dernier elles avaient été de 8,839.13$, ce qui donne
une augmentation pour 1904 de 1,810.46$.Le Soleil du 30 janvier 1905: Un certain nombre d’employés du tramway électrique à Lévis ont refusé de travailler hier. Ces gens réclament le salaire qui n’a pas été payé depuis des semaines. Cependant quelques employés sont restés au poste et la compagnie a pu faire circuler quelques chars tant bien que mal.
La rumeur ayant circulé que les employés refusant de continuer la besogne feraient un mauvais parti à leurs confrères encore en devoir, la compagnie demanda l’aide de la police provinciale et hier
matin douze hommes se rendaient à Lévis pour établir l’ordre si nécessaire. L’on nous dit que deux chars seulement ont circulé durant la journée.
Hier après-midi, un des intéressés de la compagnie ayant été aperçu à bord d’un char, les employés sans travail et plusieurs résidents de Lévis l’ont hué, sifflé et même lui ont lancé des
projectiles.
Il est inutile de dire que le service est des plus défectueux. Il y a un certain nombre d’employés àqui il est dû vingt-trois semaines de salaire. Samedi soir dernier, la compagnie a offert de payer une
semaine seulement.Le Soleil du 1er février 1905: Dans le moment à Lévis, tout n’est pas rose pour la compagnie du tramway électrique. Ce matin, le premier char a circulé vers 9h30. Inutile de dire que le service est des plus défectueux.
   Ce matin, conducteurs et motormen étrangers, venant de Montréal et Québec ont quitté la besogne fraternisant avec les employés en grève.
La police provinciale est sur lieux et l’on nous dit qu’un homme de police est à bord de chaque char en circulation.
Ce matin, en cour de police, sept employés, conducteurs et motormen, ont comparu, accusés d’intimidation vis-à-vis d’employés à la besogne. Ils ont tous été admis à caution et la preuve a été
remise au 6 du courant.
Hier soir vers 5h30, alors que M. Isidore Belleau, C.R., avocat de la compagnie montait à bord d’un tramway, un projectile est venu casser une vitre. L’on croit que ce projectile est la balle d’une carabine Flaubert. Malheureusement l’auteur de ce coup n’est pas connu et les grévistes déclarent que cela n’a pas été fait par un de leurs hommes.
Depuis quelques jours, les grévistes portent de longs rubans blancs sur lesquels nous lisons ce qui suit: Pas d’argent, pas de travail. Les charretiers et un grand nombre de citoyens de Lévis portent un
ruban rouge avec l’inscription suivante: Nous marchons.Le Soleil du 1er février 1905: On nous informe que M. Cléophas Blouin, député à la Législature pour le comté de Lévis, s’est occupé activement de la chose et que grâce à sa louable initiative, la difficulté sera réglée sous un très bref délai. M. Blouin a pu par son influence, empêcher une foule de choses qui auraient jeté du discrédit sur la ville de Lévis; arrestations, bagarres peut-être, et sa prompte et généreuse intervention a été d’une grande utilité.Le Soleil du 6 février 1905: L’on nous informe que la compagnie du tramway électrique de Lévis a beaucoup de difficultés à faire circuler ses chars.
Samedi, dans la nuit, l’on a coupé le trolley à deux endroits dans le quartier St-Laurent; il a fallu travailler une partie de la journée hier, pour réparer ces dommages.Le Soleil du 13 février 1905: Hier après-midi, à la salle Notre-Dame de Lévis, il y a eu une assemblée des résidants des municipalités Lauzon, Bienville, St-David, St-Romuald et de la ville de Lévis, sous la présidence de M. J.E. Mercier, propriétaire du Quotidien.
L’hon. L.P. Pelletier, MM. Alphonse Bernier, C.R. Emile Gelly, avocat, les conseillers Mercier, Jos. Gosselin et Auger ont pris la parole à tour de rôle pour expliquer les difficultés existantes entre la compagnie et les employés.
Finalement, l’on a passé plusieurs résolutions disant:
1- Qu’il est impossible d’approuver la présente administration du tramway.
2- Que la conduite de la Compagnie à l’égard des employés qui sont tous résidants de Lévis et des municipalités environnantes est une criante injustice.
3- Que la décision des employés de quitter la besogne et de ne la reprendre que sur paiement du salaire dû, est approuvable.
4- Que l’administration des affaires de la Levis County Railway Co. constitue une disgrâce à la ville de Lévis et qu’il est de son devoir d’y mettre une fin par tous les moyens légaux possibles.
5- Qu’il importe de soumettre à la considération du conseil municipal de la cité de Lévis et aux conseils des municipalités environnantes, la question à savoir: Si ces corps délibérants ne pourraient pas prendre des moyens pour priver la Levis County Railway Co. de ses privilèges, franchises et de l’exemption de taxes accordées de bonne foi par ces municipalités à la dite compagnie.Le Soleil du 18 février 1905: Tout n’est pas rose pour la compagnie de tramway électrique de Lévis. Quelques chars seulement circulent et ce avec difficulté. Les dernières tempêtes de neige ont aggravé les difficultés de la compagnie et il lui est impossible de garder sa voie libre.
   Le 20 février 1905; un grand nombre de créanciers et d’actionnaires de la Levis County Railway se sont réunis à l’Hôtel de Ville de Lévis pour entendre les explications des directeurs et si possible en venir à une entente pour continuer l’exploitation de ce chemin.
Ils ont appris que la somme requise dans le moment pour continuer l’exploitation, était de 35,000$ et qu’un capitaliste était disposé à souscrire sans retard 10,000$ si d’autres personnes voulaient souscrire la balance.
Un comité de citoyens a été formé pour aider à faire souscrire du nouveau stock afin de permettre à la compagnie de faire honneur à ses obligations, de sortir de ses difficultés et de rétablir la circulation sur son chemin.
Ce comité se compose comme suit: MM. L. Ed. Couture, Olivier Michaud, Cléophas Blouin, U.G. Holman, Etienne Dussault, Jos. Gosselin, Télesphore Paradis, Maurice Dion, A.E. Vallerand de Québec, M. Drolet de St-Sauveur et Peter Walsh, de St-Romuald.Le 27 février 1905, le journal Le Soleil nous informe qu’un Canadien-français des Etats-Unis pourra réclamer le mérite d’une bonne part des arrangements pour sauver le tramway.
M. Victor Fournier, de Worchester Mass.était de passage à Lévis samedi et a eu plusieurs conférences avec les officiers du tramway dans le sens indiqué.Le Soleil du 3 mars 1905, rapporte qu’un char électrique de Lévis a frappé une voiture qui se trouvait sur la voie non loin de la barrière St-Joseph de Lauzon, et le  cheval est tombé en cassant les timons dans sa chute. Pendant ce temps, le conducteur de la voiture était dans une maison voisine pour délivrer un paquet.Bonne nouvelle! Le Soleil du 7 mars 1905, nous apprend que le tramway se rend maintenant jusqu’au bureau de poste de St-Joseph.Le 8 mars 1905, de mauvais garnements ont fait dérailler un tramway à Bienville…il paraît que la chose se produit  souvent.
Dimanche dernier, le conducteur et le motorman ont été sortis d’un char stationnant à la Traverse et d’anciens employés ont monté gratis à St-Romuald.Le 12 mars 1905, la Canadian Electric Company coupe le courant et les chars sont au repos suite au refus de payer la facture.
Les charretiers de Lévis jubilent et ont l’espoir que le repos forcé du tramway durera longtemps.

Le 15 mars 1905, l’avocat des grévistes du tramway de Lévis exige de nommer un séquestre au tramway afin que l’exploitation puisse être reprise et se continuer jusqu’au règlement des difficultés. En attendant, le chemin est sous saisie judiciaire. “Il sera vendu par le sherif le 31 du présent mois à la porte de l’église Notre-Dame de Lévis”.

   Le 27 mars 1905, M. Alphonse Bernier a déposé en Cour d’Enquête et Mérite, une demande pour obtenir un séquestre afin d’exploiter le tramway en attendant le règlement des difficultés; la cause est prise en délibéré le 29 mars.

Le 1er avril 1905, le juge A.P. Pelletier accepte la nomination d’un séquestre; M. Arthur Scott est nommé le 4 avril, au Palais de Justice de Lévis.

Le 5 avril 1905, Le Soleil rapporte qu’un seul char circule car les employés n’aiment pas le choix de M. Morse comme surintendant. En plus, les employés sur le premier char sorti ne sont pas les plus vieux…

Le Soleil du 11 avril 1905 mentionne que depuis quelques jours les tramways circulent avec régularité. Dimanche dernier, plusieurs québécois en ont profité pour aller rendre visite à des parents ou des amis de l’autre côté du fleuve. Il est à espérer qu’à l’avenir le tramway de Lévis ne prendra du repos que la nuit et les dimanches durant la matinée.

Le 15 avril 1905: Le Soleil nous apprend que les employés touchent leur salaire régulièrement et notre population patronise plus que jamais les voitures que l’on sait dirigées par des mains habiles et offrant toutes les garanties de sécurité. La plupart des marchands assurent que depuis que les tramways ont repris le service, les affaires ont augmenté de cent pour cent.

Dans la nuit du 13 juillet 1905, la foudre cause des sérieuses perturbations à la bâtisse de la Chaudière Electric; toute la matinée du 14 juillet, le tramway a été arrêté et nos industries actionnées par le pouvoir électrique ont dû forcément chômer.

Un tramway frappe l’attelage de M. Labrie, cocher de place de St-Romuald, le 8 octobre 1905.

Le Soleil du 19 octobre 1905: Un terrible accident est arrivé ce matin sur la voie de l’Electrique à Lévis. Un char chargé de pierres à la remorque d’une voiture électrique remontait la côte à Bégin lorsque par la suite d’une rupture de l’attache, le char de pierres descendit la côte avec une rapidité facile à comprendre. Dans sa course vertigineuse, il rencontra près de chez M. Davie le char numéro 62 et le mit en pièces. Le conducteur Richard et le garde-moteur Dorval purent se sauver sans blessures.
Un passager du nom de M. Henderson fut recueilli parmi les débris, le crâne défoncé. Il fut transporté à l’Hôtel-Dieu. Ses blessures sont très graves. Il est décédé trois jours plus tard; c’est la 2e victime du tramway qui succombe depuis l’inauguration.

Le Soleil du 24 octobre 1905 rapporte que le coroner Jolicoeur a tenu une enquête sur la mort de M. Henderson; le verdict ne blâme ni n’exonore personne. Il est presque certain qu’une vive bataille ne manquera pas de s’engager.
La Compagnie du tramway se défendra sur la compagnie du pouvoir en prétendant que le pouvoir avait manqué quelques instants.

Le 6 novembre 1905, Le Soleil nous apprend que les ouvriers mettent la dernière main à l’embranchement du tramway qui s’étend du sommet de l’ascenseur à la rue Eden  Bégin) sur la rue Henry.
On va aussi recommencer la vente de billets interrompue lors des difficultés financières.

Le 10 novembre 1905, les nouveaux acquéreurs laissent circuler la rumeur que le service sera totalement discontinué pour l’hiver à cause de mésententes avec la Ville.

   Le 14 novembre 1905, la population apprend que la Ville de Lévis offrirait à la nouvelle Compagnie la continuation du privilège de 20 ans accordé à l’ancienne Compagnie, jusqu’à extinction du délai tel qu’il appert au statut refondu du Québec, 1902.

Le conseil de ville a tenu une importante réunion le 17 novembre 1905, au cours de laquelle il est venu à conclusion de mettre fin au contrat de la Levis County Railway concernant l’entretien des chemins d’hiver.
Le conseil a aussi été d’opinion unanime qu’il ne serait pas dans l’intérêt de la ville de se lier pour un autre 20 ans vu les nombreuses plaintes des citoyens au sujet de l’entretien des chemins d’hiver.
Ceci semble régler le sort de la Compagnie qui pourrait bien remiser ses tramways dans la première tempête et rester inactifs jusqu’au printemps.

Le 27 novembre 1905, nous apprenons que le conseil de ville a décidé de tolérer jusqu’à la fin de la session alors que la nouvelle charte viendra en vigueur, les privilèges accordés à l’ancienne compagnie.
Les deux tiers du coût de l’entretien seront aux frais de le ville et l’autre tiers aux frais de la Compagnie qui annonce: La complétion de son chemin de ceinture, la continuation de sa voie sur la rue St-Louis jusqu’à l’hospice et de là à la rue St-Georges avec retour par la rue Guenette et la mise en opération du couteux viaduc aboutissant à l’ascenseur de la rue Henry.
La Compagnie a eu la permission de construire un embranchement sur l’avenue Laurier pour faciliter l’embarquement des passagers des bâtaux passeurs et une salle d’attente de 10 pieds par 30 pieds pour la clientèle.

Le 12 décembre 1905, le conseil de ville a encore une fois refusé de reconsidérer la question des privilèges accordés aux nouveaux propriétaires de la Compagnie des Tramways de Lévis.
La Ville conteste devant les tribunaux les conditions de vente à l’encan de la Compagnie par le shérif de Québec.
La Compagnie annonce qu’elle cessera se opérations pour l’hiver à partir du 23 décembre.
Elle a déjà cessé de faire affaires à Bienville étant aux prises avec la municipalité.
Une centaine d’hommes seront jetés sur le pavé en pleine rude saison.

Le 15 décembre 1905, la Chambre de Commerce jette l’alarme au sein de la population concernant la cessation prochaine annoncée du service des tramways pour l’hiver. Elle prie le conseil de tenter de nouveaux pourparlers avec la Compagnie.

Le Soleil du 21 décembre 1905 rapporte que deux requêtes, l’une de la part des employés du tramway et la seconde de la part des contribuables ont été déposées sur la table du conseil; elles ont été renvoyées en comité pour considération.

Le 23 décembre 1905, suite à des ententes partielles verbales, le service des tramways continue pour le moment.

Le 20 janvier 1906, le Soleil annonce que la Compagnie fait des affaires d’or sous la direction éclairée de ses nouveaux directeurs; elle est en train de donner une toilette neuve à ses confortables voitures.
La première est sortie hier toute pimpante dans sa robe vert tendre sur laquelle on a fait courir d’élégants lisérés d’or. M. Trudel, excellent peintre en voiture a obtenu le contrat pour faire passer du jaune au vert tout les tramways.

Le 16 février 1906, le conseil a siégé jusqu’à 3h15 (du matin) pour ratifier le nouveau contrat; les conseillers ont obtenu plus qu’ils n’auraient obtenu devant la législature, grâce à la bonne entente mutuelle. Ils ont aussi appris que la Compagnie a de gigantesques projets sur le tapis.

Le 20 février 1906, le conseil accepte les arrangements pour un contrat de 20 ans, et non à perpétuité tel que demandé.
La Compagnie aidera au travail de l’enlèvement de la neige alors que la Ville paiera les deux-tiers dans les rues parcourues par les tramways. Les conseils de Bienville et Lauzon étudient les mêmes arrangements.

Le 4 mars 1906, une très forte tempête de neige ne parvient pas à stopper les tramways.

Le Soleil du 8 mars 1906: Un tramway frappe deux fillettes qui traversaient la voie avec leur petit traineau.
Les employés de l’électrique ont souscrit pour le coût de huit lampes électriques pour l’année. Cette générosité ne manquera pas de trouver des exemplaires dans les autres établissements de la ville.

   Le 17 mars 1906, la Ville de Lévis annonce qu’elle a obtenu de la Cie des Tramways de Lévis de meilleures conditions que celles qu’elle possédait d’après la charte de l’ancienne compagnie.

Le 29 mars 1906, Le Soleil rapporte un accident près des usines de M. Gravel à St-Romuald, un chemineau du nom de W. Halleet a été grièvement blessé par une voiture de l’électrique.
Un deuxième accident: La voiture électrique qui attend les passagers du bateau passeur de 8h30 pm filait à bonne allure lorsq’arrivée à un endroit rétrécie de la voie, à l’extrémité nord des usines Carrier, Lainé & Cie, le garde-moteur aperçut un homme sur la voie. Il renversa la machine à la briser, mais il était trop tard, le malheureux étant déjà sous les roues. Le blessé, Philippe Pelletier, habite Cedar Hall, comté de Rimouski. Les médecins espèrent lui sauver la vie mais il va perdre un bras.

Le 24 mai 1906, Lévis n’a jamais reçu autant de visiteurs;  La Levis County Railway a ramassé  une jolie pochetée de six sous.

Le 25 mai 1906, les employés du tramway apprennent que leur avocat a en sa possession le chèque couvrant le montant total des réclamations pour salaires qu’ils avaient contre l’ancienne Compagnie; ces réclamations varient de 50$ à 100$ et plus par employé.

Le 15 juin 1906, la Levis County Railway obtient le contrat pour transporter le courrier du bureau de poste de Lévis aux bureaux de poste de Bienville et St-Joseph-de-Lévis.

Publicité de la Chaudière Electric lors de l’assemblée de ses actionnaires du 26 juin 1906:
– Le service du  tramway électrique qui chez nous comme partout sème sur sa route progrès et prospérité, a vu le jour sous le coup de baguette de la fée de la Chaudière.

Le 4 juillet 1906, nous apprenons que le tramway fait des affaires d’or depuis l’ouverture du Camp de plaisance; dimanche, les conducteurs ont collecté quelque 12,000 dix sous et une respectable fraction. Il y a eu environ 25,000 visiteurs au Camp.

Le Soleil du 20 août 1906: La nuit dernière vers deux heures, trois individus masqués sont venus frapper à la porte de l’appartement du gardien au garage des tramways de la rue Fraser. Entrés dans l’appartement, l’un d’eux braqua un  révolver sous le nez du gardien Guénard pendant que les deux autres bandits firent des perquisitions. Ils éventrèrent trois boîtes de conducteurs de tramways  remplies d’argent dans lesquelles il y avait environ une centaine de piastres qui étaient les recettes du dernier huit-heures. Puis, dans l’appartement du trésorier, ils essayèrent de faire sauter le coffre-fort au moyen d’explosifs. Ils préparaient une troisième tentative mais les voisins se sont réveillés et sont sortis, ce qui a fait fuir les voleurs.

Le 22 août, Le Soleil précise que onze boîtes ont été éventrées et qu’elles contenaient pour moitié en billets de tramways; de plus, il y a eu quatre explosifs à la nitro-glycérine.Le Soleil du 21 septembre 1906: Un souffle de révolte passe sur Lévis. L’Union des conducteurs et des garde-moteurs ayant syndiqué les employés de la Levis County Railway sans en parler aux patrons, ces derniers ont donné congé à quatre de leurs meilleurs employés sans aucun autre reproche.

   Les employés du tramway de Québec, mis au courant des faits, sont venus faire une petite démonstration plus bruyante qu’autre chose à Lévis.
Le Soleil émet l’opinion que la compagnie possède des employés modèles, courtois et empressés grâce auxquels avec le service excellent qu’elle donne, elle encaisse des tas de six sous. Les unionistes ne demandent que la réinstallation de compagnons qui sont membres de la même union qu’eux. La compagnie doit empêcher le souffle de révolte afin que le tramway de Lévis continue à rouler comme le meilleur des tramways.Le 24 septembre 1906, nous apprenons que la Compagnie consent à reprendre les quatre employés congédiés.Le 4 octobre 1906, Le Soleil confirme que la plupart des employés rentreront dans le service sans effusion de sang; par contre, le 18 octobre, le journal mentionne que durant la grève des employés, un tramway stationné au terminus a reçu une pierre lancée à travers les fenêtres mettant deux vitres en pièces et endommageant la boiserie.Le 16 janvier 1907, un tramway a tamponné la voiture à bagage qui stationne sur la voie causant des dommages assez sérieux pour nécessiter son transport au département des invalides de la remise; aucun blessé.Le 8 juillet 1907, nour apprenons que M. Rodolphe Audette président, annonce que la Compagnie entend se mettre à l’oeuvre sans délai pour permettre aux voitures de circuler sur le nouveau circuit des rues St-Georges et Guénette dès cet été.M. Charles Samson, 70 ans, est décédé le 21 juillet 1907, suite aux blessures subies lors d’une collision avec un tramway.

Le 26 juillet 1907, la Ville de Lévis refuse un plan soumis par la Compagnie de tramways pour prolonger le circuit par les côtes Davidson et Du Passage. Ce refus retarde la construction projeté par la rue St-Georges jusqu’à la barrière de Villemay en passant par la rue Guenette.
Le conseil municipal de St-Joseph-de-Lévis a agi autrement et la Compagnie a décidé de prolonger sans délai sa voie jusqu’à la côte Gilmour.
La Compagnie a aussi décidé de placer une voiture qui transportera les voyageurs de l’ascenseur à la rue Eden (Bégin) par le viaduc de la rue Henry.
La Compagnie a toutes ses lisses d’acier achetées et tout ce qu’il faut pour compléter son réseau même jusqu’au Pont de Québec.
M. Rodolphe Audette, président de la Banque Nationale qui est aussi le vice-président de la Levis County Ry a, comme fidéicommis, entre ses mains, tous les papiers nécessaires pour la nouvelle émission de débentures et de parts aux actionnaires.
La Levis County Ry possède aussi un gérant habile et dévoué, M. H.H. Morse.

Le 29 juillet 1907, la Ville autorise la Compagnie de tramways de faire les travaux d’extension projeté de sa voie sur la rue St-Georges. Pour l’hiver, le coût d’enlèvement de la neige sera pour les deux-tiers à la charge de la Compagnie et pour un tiers à celle de la Ville.

Le 13 août 1907, Le Soleil nous informe que la Compagnie prolonge sa voie jusqu’à la côte Gilmour pour permettre à sa clientèle de profiter de la belle plage qui s’y trouve. Par contre, la Compagnie refuse le prolongement sur la rue St-Georges considérant les conditions imposées par la Ville trop onéreuses.

Le Soleil du 17 août 1907, nous apprend que des gamins ont placé sur le rail, à St-Romuald, une torpille qui a éclaté avec un bruit strident causant une petite panique.

Le Soleil du 22 août 1907: L’influence du tramway se fait déjà sentir à St-Joseph-de-Lévis; les propriétaires, le long de la voie nouvelle, ont déclaré que leurs propriétés ont augmenté de dix pour cent en valeur depuis le début des travaux.
Les travaux sont poussés avec célérité sous la direction d’un contremaître habile, M. Paquet. Quelques cent cinquante hommes sont à l’oeuvre, divisés en équipe de vingt.

Le Soleil du 7 septembre 1907: Hier soir, quelques minutes avant huit heures, le tramway no. 67, qui revenait de St-Romuald a déraillé au pied d’un petit côteau en arrivant à la traverse du Grand-Tronc à Hadlow. Il n’y avait que deux passagers et après quelques minutes de travail, le tramway fut ramené sur la voie.

Le 16 septembre 1907, la Compagnie annonce qu’elle fait faire la toilette de ses voitures qui sont de véritables petits palais roulants.

Le 23 septembre 1907, Le Soleil confirme que les travaux de prolongement de la voie à son terminus à St-Joseph-de-Lévis sont presque terminés.

   Au début d’octobre 1907, un groupe de citoyens émet l’idée saugrenue de faire traverser non seulement le tramway sur la propriété privée qui s’étend entre les rues Eden (Bégin), mais d’y ouvrir un chemin parallèle à la rue Wolfe qui couperait ces propriétés par la moitié et s’étendrait de la Côte du Passage à l’église Notre-Dame.
Un citoyen met même 1,000$ à la disposition de la Compagnie si elle consent.Le Quotidien de Lévis du 5 octobre 1907, publie un grand reportage sur la Levis County Railway. Il est mentionné qu’actuellement dix chars sont tous les jours mis en service et un char est affecté aux services de marchandises et de l’Express en faisant le tour du circuit deux fois par jour. Pendant les jours affairés de la belle saison le nombre de chars en circulation atteint parfois seize et dix-sept et le service de quinze minutes est maintenu sur toutes les parties du réseau.
La Compagnie prend des arrangements pour la construction d’une voie d’évitement et une salle d’attente sur l’avenue Laurier.
La Compagnie emploie 70 à 90 personnes.
Pour l’année financière finissant le 31 juillet 1907, la circulation a été de 323,450 milles de char et transporté 1,485,877 voyageurs rapportant des recettes de 60,000$.Le Soleil du 17 octobre 1907 nous informe que l’assemblée trimestrielle des actionnaires de la Levis County Ry a eu lieu hier.
Suite à la vente de la Compagnie, en juin 1905, cette dernière fut administrée par l’entremise de trois syndics nommés par la Cour.
La nouvelle Compagnie a obtenu sa charte l’hiver dernier.Le Soleil du 7 novembre 1907 annonce que la Compagnie vient de recevoir de nouvelles voitures d’un genre très perfectionné, qui seront placées dans le service cet hiver. Elles sont plus longues et plus larges que celles actuellement sur la voie et  possèdent une double rangée de sièges avec un large passage central. Ce sont des merveilles de construction et elles offrent tout le confort désirable.Le Soleil du 7 décembre 1907: Une voiture de l’Electrique a soudain pris feu sur la voie conduisant à St-Joseph-de-Lévis, un court circuit s’étant fait dans la transmission du pouvoir. En un instant les passagers furent entourés d’un véritable feu d’artifice et une fumée acre étreignait à la gorge les passagers qui, pris de panique, se précipitèrent vers les issues. Personne n’a cependant été blessé. Quelques instants après, la voiture a pu continuer sa route sans encombre.Le Soleil du 13 décembre 1907 nous informe que le prolongement de la voie électrique de Lévis jusqu’à l’anse Gilmour, un mille environ au-delà du terminus actuel, est complété et dès samedi une voiture transportera les nombreux résidents pour la modique somme de 5 cents jusqu’au débarcadère de l’avenue Laurier.

   Le 27 janvier 1908, les autorités municipales demandent à la Compagnie de garder la salle d’attente ouverte alors que les trains ne circulent plus depuis deux jours…la Compagnie proteste.

Le 1er février 1908, suite à une très grosse tempête de neige, la circulation est rétablie jusqu’au pont de fer à St-Joseph-de-Lévis; jusqu’à la salle Notre-dame et jusqu’à la gare du Grand-Tronc à Pointe-Lévis.

Le 5 février 1908, le service est encore paralysé suite à l’accident arrivé à la puissante charrue-à-neige; de plus, les nouvelles machines du Pouvoir ne sont pas encore arrivées. Le service devrait reprendre d’ici une semaine. En attendant, l’ascenseur a recommencé à fonctionner entre la haute et la basse ville.

Le 11 février 1908, l’arrivée de la machine génératrice de pouvoir permet de reprendre le service. Le Soleil du 12 février écrit: On saluera partout avec joie le retour de nos coquettes voitures électriques dont les employés dévoués ont fait la toilette pendant le repos forcé.

Le 18 février 1908, suite à une mise-en-demeure de la Ville, la Compagnie a mis 150 hommes armés de pics et de pelles dans la rue Commerciale pour ouvrir la voie électrique.

Le 26 février 1908, la circulation est rétablie à Notre-Dame et St-Joseph-de-Lévis. La charrue travaille pour relier St-Romuald à Lévis.

Le 25 avril 1908, les tramways se rendent jusqu’à la traverse du chemin de fer chez Gibson.

Enfin, le 26 avril, le public apprend que les tramways se rendent jusqu’à St-Romuald.Le Soleil du 12 mai 1908: Un accident tuant un cheval de 250$ appartenant à MM. Dussault et Powers est arrivé ce matin à 7h35 sur la rue Commerciale, lorsqu’un tramway arrivant de St-Romuald frappa la voiture et son cheval. Ce char était sous la conduite du motorman Lizotte et du conducteur Turcotte.

La Ville de Lévis souligne qu’elle n’a pas été invitée aux grandes fêtes du tricentenaire de la Ville de Québec.

   Au début de juillet 1908, une rumeur mentionne que la voie de tramways serait prolongée jusqu’à Chaudière Curve.

Le Soleil du 16 septembre 1908 décrit l’assemblée du Conseil de Lévis hier soir; ¨Batêche de char!¨ voilà une expression de l’échevin Veilleux à la séance du conseil. La voiture no. 100 run à des heures indues devant sa demeure et trouble avec ses roues plates le sommeil paisible des citoyens du quartier St-Laurent. Le char passe en faisant un train d’enfer. Le greffier a été chargé de prier la Compagnie de faire arrondir les roues de la voiture no. 100.

Le Soleil du 14 ocrobre 1908 rapporte que des enfants s’amusaient près de la voie lorsqu’un l’un deux qui tenait un rateau fit le geste d’en frapper un de ses camarades le jeune Léonidas Bernier; ce dernier recula au moment ou passait un tramway et fût frappé. L’enfant roula dans le filet protecteur et eu plus de peur que de mal.

Le 16 octobre 1908, Le Soleil mentionne qu’un cultivateur qui se rendait au marché conduisant une charge de denrées, a été frappé par un tramway vers 6h30 hier soir en face de la Halle Lauzon à la voie d’évitement du tramway.

Le 22 octobre 1908, l’assemblée annuelle des directeurs de la Compagnie confirme un état d’affaires des plus satisfaisants.

Le Soleil du 9 décembre 1908: La voiture no 39 a fait des siennes lundi, à Bienville. Le tramway descendait la pente de la rue Fraser lorsque le mécanicien en perdit le contrôle et la vitesse vertigineuse lui fit quitter la voie à l’intersection des rails au pied de la côte. Le tramway heurta la maison appartenant à M. S. Marceau et habitée par M. Lainé, heurta ensuite l’épicerie de M. Langlois et s’arrêta. Aucune blessure aux trois passagers et des dommages peu considérables au tramway.

Le 17 décembre, la Compagnie annonce qu’elle a reçu la permission de construire une voie d’évitement sur la rue St-Laurent à Hadlow.

Le Soleil du 18 décembre 1908 nous apprend que l’employé A. Hallé, qui était assis sur l’une des grattes attachées à la balayeuse par une chaine fut blessé lorsque la celle-ci se rompit;  il culbuta  sous le tramway et se fit presser. La semaine dernière, M. Donat Deschènes a aussi été blessé de la même façon.

Le Soleil, du 21 décembre 1908 rapporte que le tramway no. 31 montait la Côte St-Georges samedi après-midi au moment ou un jeune homme, conduisant un sleigh, tenta de passer devant le tramway. L’accident lança le jeune homme avec force sur la chaussée. On le ramassa privé de sentiment. Il n’a subi que quelques blessures mineures et le cheval n’a rien eu.

Le 20 janvier 1909, M. McCarthy, de Montréal, un expert dans les services de tramways, est entré en fonction comme nouveau gérant en remplacement de M. H. Morse. Au même moment, le trolley s’est brisé sur le réseau de St-Romuald donnant à M. McCarthy l’occasion d’exercer sa science pratique.

La violente tempête de neige du 23 et 24 janvier 1909 a arrêté complètement les tramways.

Le Soleil du 2 février 1909 mentionne qu’un pauvre individu, éméché par l’alcool, marchait sur la voie du tramway samedi soir; il n’entendit pas le tramway derrière lui malgré les avertissements et les sonneries du gong d’alarme. Un passant lui sauva la vie en le retirant de la voie au moment ou une roue coupa une partie de sa chaussure.

Le 11 février 1909, le service du tramway est encore complètement suspendu à cause de l’énorme tempête de neige.

Le 16 février 1909, une autre grosse tempête empêche la reprise du service qui est suspendu depuis le 10 février. Il y a tellement de neige que les journaux mentionnent que les citoyens doivent passer par les lucarnes et creuser des tunnels pour sortir de leur maison.

Le 24 février 1909, la chaleur et la pluie ont inondé la voie de l’électrique coincée entre deux murs de neige; le service doit être encore suspendu après avoir repris partiellement depuis quelques jours.

Le 5 mars 1909, le tramway qui commençait à se libérer des entraves de la dernière tempête a de nouveau été fait prisonnier sur sa voie nouvellement enneigée.

Le 19 mars 1909, le service de tramway est rétablie partiellement.

Le 7 avril 1909, une requête des électeurs du quartier Notre-Dame demande d’obliger la Compagnie à améliorer son service en mettant trois voitures au lieu de deux et de diminuer la vitesse des voitures.

Le 12 avril 1909, nous apprenons que tout le réseau de l’électrique fonctionne.

Le 21 avril 1909, le gérant annonce la construction d’une voie d’évitement dans le quartier St-Laurent afin de donner un service direct toutes les deux heures avec deux voitures. Il mentionne que la vitesse des voitures est limitée à quinze milles à l’heure.

Le 26 avril 1909, un tramway a frappé une bête à cornes sur la rue Commerciale et cette dernière a dû être abattue. Elle appartenait à M. H. Morse, ancien gérant de la Compagnie.

Le Soleil du 22 juin 1909 rapporte qu’un tramway a déraillé au pied de la Côte Bennett; en arrivant au pied de la côte il sauta hors de la voie et alla heurter des poteaux de téléphone dont il en coucha deux sur le sol. En le remettant sur la voie, on démolit complètement son vestibule qui se détacha du corps de la voiture.Le 25 juin 1909, un tramway a rompu un de ses essieux en entrant dans la voie d’évitement sur la rue Wolfe.

Le Soleil du 13 juillet 1909 nous informe que le premier tramway qui est sorti de la remise hier, a perdu le contrôle en descendant la côte Fraser et heurta un poteau au pied de la côte. Il a subi des éraflures qui ont nécessité son renvoi aux ateliers de réparation. Le garde-moteur a été légèrement blessé.

Le Soleil du 24 juillet 1909 mentionne que Georges Demers, un bambin de Bienville, a été frappé en traversant la rue Commerciale. Il est tombé comme une balle dans le filet protecteur ou il a été receuilli à demi mort de peur mais sans égratignure.

   Le 27 juillet 1909, la Compagnie annonce qu’afin de maintenir son horaire régulier, les tramways n’arrêteront qu’aux poteaux peinturés en blanc au lieu d’arrêter à tous les coins de rues comme autrefois.

Le Soleil du 20 août 1909 nous informe que les flammes ont attaqué la voiture no. 67, hier soir dans la remise. Elle a subie des dommages considérables avant l’extinction du feu.

Le 29 septembre 1909, le wagon-bagage a déraillé en face de l’avenue Laurier. Il fut remis sur la voie un quart d’heure plus tard.

Le Soleil du 12 octobre 1909 rapporte qu’une jeune fille, Mlle. Jodoin de Lauzon, à l’emploi de la Laurentian Whitewear a subi un léger accident alors que le tramway dans lequel elle était montée tournait une courbe; elle perdit l’équilibre et roula sur la chaussée.

Le Soleil du 16 novembre 1909 nous apprend que M. Brochu cheminait sur la rue Eden (Bégin) lorsqu’il fit un faux pas et tomba à côté du trottoir au même moment que le passage du tramway no. 68. Le garde-moteur avait à peine renversé la machine que la collision se produit. Brochu roula sur la chaussée boueuse et on le recueillit tout ensanglanté. Il fut pansé par le Dr. Roy et reprit le chemin de sa demeure.

Le 1er décembre 1909, avec l’arrivée de la rude saison, le tramway recommence son service des demi-heures entre Lévis et St-Joseph.

Le Soleil du 7 décembre 1909 rapporte que la Ville de Lévis accepte que le Compagnie pose une voie d’évitement dans le quartier St-Laurent près de la citerne, aux conditions stipulées dans le contrat.

Malgré un service opiniâtre, la Compagnie n’a pas réussi à rétablir la régularité de son service suite à la tempête du 14 décembre 1909.

Le Soleil du 30 décembre 1909 nous informe que, hier matin entre 9h00 et 10h00, le tramway passager est venu en collision avec le char à bagage à la correspondance de Bienville. Pendant que le conducteur du char à bagage changeait son trolly, le conducteur du passager perdit le contrôle de son char et celui-ci s’enfonça dans le char à bagage. Aucun blessé.

Le 11 février 1910, on a dû reconduire aux remises de la Compagnie, un tramway faisant le service de la haute-ville, ses deux moteurs ayant été brûlés. La même journée, la balayeuse a sauté la voie dans Hadlow et on a eu beaucoup de misère à la remettre sur ses rails.

Le Soleil du 17 mai 1910 rapporte que c’est à 3h30 hier après-midi, sous le pont de l’Intercolonial à St-Joseph, qu’un bambin du nom de Duchesneau s’est fait mutiler une jambe par un tramway. Celui-ci, remplit de voyageurs, a passé sur l’enfant et personne dans le tramway n’en a eu connaissance. A l’Hôtel-Dieu on lui amputa la jambe droite un peu en bas du genou. On se plaint à St-Joseph et à Bienville de la trop grande vitesse des tramways.

Le 6 juin 1910, la Chambre de Commerce se plaint que le char à bagage stationne continuellement au coin de l’avenue Laurier en face du Bureau de Poste et de la Banque de Montréal; elle voudrait le voir utiliser la voie d’évitement située une couple de cents pieds plus à l’ouest.

L’Action Catholique du 28 juin 1910: Samedi dernier, Mlle Marceau de la rue Déziel, a failli être frappée par un tramway au coin des rues Notre-Dame et St-Joseph, en se rendant à l’église pour les prières du mois du Sacré-Coeur. Des témoins affirment que le mécanicien n’avait pas sonné la cloche d’alarme à cet endroit.

Le 11 juillet 1910, les commerçants de Québec se plaignent que la Compagnie refuse d’accepter leurs consignations pour Lévis parce qu’elles traversent par la Traverse de Québec et Lévis Ltée.
La Compagnie a réglé le litige en date du 25 juillet.

L’Action Catholique du 15 juillet 1910 nous informe, qu’hier soir vers 6h00, une panique s’est produite sur la rue Commerciale près de chez M.S. Paradis, épicier. Deux voitures à cheval se rencontraient lorsqu’une d’elle bloqua le tramway. Celui-ci frappa de flanc une charrette et comprima les deux voitures en les traînant. Le tramway alla s’arrêter un peu plus loin et un peu plus tard.
M. Lemieux, employé de M. Alex, marchand de bois et Mme Brulot, marchande de lait de St-Joseph ne furent pas blessés.

   Le 22 août 1910, le Comité des chemins du Conseil de Lévis avise la Compagnie:
– D’exploiter sa voie électrique sur la rue Henry entre l’ascenseur et la rue Eden (Bégin), ou bien d’enlever ses rails car la Ville veut ouvrir la rue.
–  Le Comité recommande que permission soit accordée à la Compagnie de continuer sa voie sur la rue St-Louis jusqu’à la rue St-Antoine et sur la rue St-Georges jusqu’aux limites ouest de la ville.
– La Ville permet de faire circuler les tramways sur ce nouveau parcours jusqu’au 25 décembre et à partir de cette date le service sera interrompu jusqu’au 10 avril de chaque année. dans les rues concernées, la voie sera placée sur le côté opposé à celui ou passent les tuyaux de l’aqueduc.
– La Compagnie devra faire circuler ses chars tous les quarts-d’heure ou au moins toutes les demi-heures.Le 19 octobre 1910, la Compagnie a élu les directeurs suivants: MM. S.H. Ewing, honorable Richard Turner, E.A. MacNutt, John Forman, J.A. Richardson, lieutenant-colonel E.A. Jones et J. Cléophas Blouin.Le 1er décembre 1910, L’Action Catholique nous informe que les tramways ne circulent plus que toutes les demi-heures entre Lévis et Lauzon, selon l’horaire d’hiver.L’Action Catholique du 5 décembre 1910 rapporte que samedi, un accident a failli se produire aux coins des rues Guenette et Eden (Bégin) car le garde-moteur n’a pas fait résonner le timbre d’alarme.Le 5 décembre 1910: ¨Catastrophe¨ L’ascenseur de la Levis County Railway, situé au pied de la Côte Labadie a passé au feu cette nuit; ce matin il ne reste plus que le squelette en fer. Il était chauffé par un poêle-tortue au pied de la Côte Labadie et un autre en haut. Les pertes sont d’une dizaine de mille piastres partiellement couvert par les assurances. Il avait été construit en 1901 au coût d’à peu près 30,000$.Le 5 décembre 1910, la Compagnie informe Lauzon qu’il en coûterait 30$ de plus par mois pour donner le service aux quarts-d’heures.

Suite à de nombreuses demandes, la Compagnie annonce le 23 décembre 1910 que les tramways feront un arrêt avant de traverser la rue St-Antoine à Bienville dans l’une ou l’autre direction.

   Le 3 janvier 1911, L’Action Sociale rapporte le déraillement de deux chars en face de l’épicerie de M. Napoléon Lamontagne; la partie haute du quartier St-Laurent a été privée de service pendant près de trois heures.

L’Action Sociale du 12 janvier 1911 mentionne que la Compagnie refuse d’améliorer le service vers St-Romuald, ayant perdu trop d’argent depuis le début de l’hiver; un brave ouvrier de Lauzon agé de 68 ans, qui laisse son ouvrage à 5h30 p.m., n’a pas eu la chance de s’assoir une seule fois dans le tramway depuis environ un mois. Pourtant, chaque fois il donne son cinq centins comme s’il faisait le trajet confortablement assis.

Le 1er février 1911, L’Action Sociale nous informe que la Compagnie a subi la plus grosse tempête de la saison. La grosse charrue de la Compagnie a fait à elle seule plus de besogne que plusieurs équipes.

Le 19 mars 1911, un tramway frappe rudement la voiture d’un laitier de Lauzon, M. Létourneau.

Le 30 mars 1911, le service des tramways  fait défaut à cause d’une autre tempête.

Durant le mois d’avril 1911, une pétition circule afin de forcer la Compagnie à reconstruire l’ascenseur.

Le 4 mai 1911, la Compagnie informe la Ville qu’elle va prolonger sa ligne jusqu’aux limites ouest de la ville en passant par les rues St-Louis, St-Antoine et St-Georges. Elle demande aussi la permission de transporter la voie d’évitement de la rue Wolfe sur la rue Eden (Bégin).

L’Action Sociale du 3 juin 1911, annonce que les travaux de prolongement du tramway dans la direction de la rue St-Georges sont commencés hier matin. La Compagnie veut se rendre à la rue St-Georges dès le mois de juin.

L’Action Sociale du 8 juin 1911, nous informe qu’un conducteur de tramway, M. Michael Cochrane a failli mourir hier; il percevait ses billets lorsque rendu vis-à-vis la boutique de M. Fréchette à St-Romuald, en essayant de saisir une petite valise qui glissait hors du tramway, il tomba sur le sol et sa tête frappa un poteau. Après une nuit à l’hôpital, il se rétablit rapidement.

   L’Action Sociale du 3 juillet 1911: Vers onze heures hier soir, au plus fort de l’orage, le générateur d’un de nos tramways s’est consumé. Le char était rempli de femmes et d’enfants; une véritable panique s’est déclarée. Les employés du tramway et les quelques passagers masculins ont finalement réussi à calmer les esprits.

L’Action Sociale mentionne le 11 juillet 1911, qu’un tramway a circulé sur la nouvelle voie de la rue St-Georges samedi. Les résidents de Villemay ont hâte de pouvoir l’utiliser.

   Le 16  juillet, le service a débuté jusqu’à la rue St-Edouard à l’extrémité de la voie.

Durant le mois de juillet 1911, les enfants jouent dans la rue à la correspondance de Bienville et la Compagnie demande à la police  e mettre de l’ordre.

L’Action Sociale du 26 juillet 1911, rapporte que hier après-midi, un peu après 2h30, un tramway a frappé un jeune enfant de sept à huit ans, fils de M. Joseph Poliquin de Lauzon. L’accident est arrivé à une centaine de pieds du terminus de la voie à Lauzon. La blessure n’est pas grave,

L’Action Sociale du 29 juillet 1911, déplore que le tramway n’arrête plus aux coins des rues St-Joseph et Notre-Dame; c’est un des endroits les plus fréquentés de la ville.

Le 1 septembre 2011, L’Action Sociale, qui approuve que les tramways ne s’arrêtent plus maintenant qu’aux poteaux peinturés en blanc, déplore qu’aux coins des rues Notre-Dame et Wolfe le tramway arrête dans un endroit impossible. Il faut faire un saut de trois pieds pour atteindre la rue. Pourquoi le tramway ne fait-il pas son arrêt en face de la résidence de M. L.J. Roberge comme auparavant?

L’Action Sociale du 9 octobre 1911, se plaint des débris de l’ancien ascenseur qui demeurent comme un souvenir inutile et disgracieux.

Au début d’octobre 1911, la Ville a mis en demeure la Compagnie de reconstruire l’ascenseur; la Compagnie a répondu qu’elle n’a pas encore eu le temps de prendre une décision.

L’Action Sociale du 1 décembre 1911, rapporte que l’échevin Dumontier a signalé au Conseil que le tramway n’arrête pas dans la Côte du Passage près de la rue St-Louis. Les personnes sont obligées de se rendre jusqu’à la rue St-Louis pour monter dans le tramway.

L’Action Sociale du 7 décembre 1911: La Compagnie ne veut plus rebâtir l’ascenseur. Un brave ouvrier nous prie de suggérer une demande: Pourquoi le Conseil de Ville n’obtiendrait-il pas de la Compagnie des billets de travail comme nous en avons à Québec. Pour 25 centins nous obtenons 8 billets que nous pouvons utiliser de 6 heures à 8 heures du matin et de 5 heures à 7 heures du soir.

L’Action Sociale du 13 décembre 1911:Ll’échevin Cloutier s’élève avec énergie contre les disgrâces à la correspondance au pied de la Côte Fraser; des voyous se tiennent à tous les soirs dans la rue, sur les deux trottoirs et dans la  salle d’attente. Ils insultent les dames et les jeunes filles qui descendent du tramway. Le Chef de Police confirme qu’il va y mettre de l’ordre.

L’Action Sociale du 18 décembre 1911, annonce que la circulation du tramway qui avait été interrompue hier par la tempête, est aujourd’hui complètement rétabli. Hier le premier char est arrivé à St-Romuald vers les 6 heures de l’après-midi.

   L’Action Sociale du 4 janvier 1912: Hier matin M. Louis Couture, cultivateur de St-Henri-de-Lauzon, et trois membres de sa famille ont failli se faire tuer par un tramway au coin des rues St-Henri (Kennedy) et St-Georges. Le garde-moteur put modérer assez sa vitesse pour empêcher le tramway de frapper trop violemment la voiture, mais le choc fut assez violent pour précipiter les occupants en dehors de la voiture. M. et Mme tombèrent sous le char, une demoiselle Couture tomba dans le filet protecteur, l’autre dans la rue. La famille n’a subie que des chocs nerveux.

L’Action Sociale du 17 janvier 1912 rapporte que la circulation des tramways a arrêté trois fois en moins de deux semaines à cause des tempêtes.

Le 25 janvier 1912, l’Action Sociale mentionne que les tramways ne circulent plus sur l’extension de la ligne construite sur la rue St-Georges suite à une autre mésentente avec la Ville. Les tramways ne se rendent qu’à l’ancien terminus de la rue St-Louis.

L’Action Sociale du 29 janvier 1912, nous apprend qu’on fait signer une requête par les contribuables et locataires des rues St-Georges et St-Antoine pour demander au Conseil de Ville d’en venir à une entente; d’après les arrangements du 22 août 1910, le service sur cette partie de la ligne devait être interrompu le 25 décembre de chaque année pour être repris le 15 avril de l’année suivante. La requête signée par plus de deux cent citoyens demande le service du tramway même en hiver pour permettre aux employés de se rendre travailler à la manufacture Blouin.
Deux semaines plus tard, l’échevin Ringuet soumet une requête d’une quarantaine de contribuables du quartier St-Laurent qui demande au Conseil de forcer la Compagnie à enlever son double tarif pour la partie haute du quartier.

Le 4 mars, la Compagnie est prête à émettre des billets spéciaux en cahier de cinquante au prix de 2.50$ le cahier. Ces billets ne devront servir qu’aux résidents de Lévis entre la Côte Bennett et Etchemin. Une condition: Que la Ville exempte la Compagnie de reconstruire son ascenseur.L’Action Sociale du 8 mars 1912, mentionne que Bienville veut obliger la Compagnie à enlever la voie d’évitement placée à l’entrée de la municipalité. Ceci forcera la Compagnie à acheter un terrain au pied de la Côte Fraser pour y établir une voie d’évitement. Lors de l’installation de cette voie, il avait été convenu qu’elle devrait disparaître si la Ville y trouvait des inconvénients.

   L’Action Sociale du 13 mars 1912, nous informe que la Compagnie négocie avec le gouvernement du Canada pour prolonger sa ligne jusqu’aux Forts qui s’élèvent en arrière de la ville. Le département de la milice dépense des milliers de piastres pour le transport aux Forts nos. 1, 2 et 3 des munitions et effets militaires de toutes sortes. La Compagnie prétend qu’elle pourrait le faire à moindres coûts.

Concernant la voie d’évitement de Bienville, on s’est entendu à l’amiable, le 13 mars 1912 et les choses vont s’arranger à la satisfaction des deux côtés.

A la séance du Comité-général le 14 mars 1912, les propositions suivantes ont été faites à la Levis County Railway:
1- De payer la moitié du coût de l’enlèvement de la neige sur le parcours du tramway.
2- De donner le service d’un quart-d’heure dans le quartier St-Laurent.
3- De vendre des billets de cinq centins aux personnes qui voyagent entre la Traverse de Lévis et le pont Etchemin.
Ceci en compensation de la reconstruction de l’ascenseur, à défaut de quoi, la Ville prendra à la date du 1er mai des procédures judiciaires.

Selon l’Actin Sociale, suite à la tempête du 15 mars 1912, la plupart des chars de la Compagnie ont passé la nuit dehors ne pouvant se rendre à la remise.

L’Action Sociale du 6 avril 1912: Le tramway a fait une victime hier soir à Lévis. Depuis que nous avons les chars électriques, c’est la troisième personne qu’ils écrasent; ce n’est pas beaucoup mais c’est encore trop. Hier soir vers 7 heures, Georges Guenette agé de 22 ans, fils de Octave Guenette, employé à bord du Polaris de la Quebec & Levis Ferry Co. voulut sauter dans un tramway en mouvement en face de la résidence de M. James Gibsone, à Hadlow. Il manqua son coup et fila sous le tramway. Il y a trois ou quatre pieds de neige de chaque côté de la voie. Deux des roues du char lui passèrent sur les jambes. Il fut transporté dans la maison de M. Télesphore Cantin. On téléphona au presbytère de St-David pour avoir un prêtre. Le docteur Etienne Dussault constata qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre et M. l’abbé Sirois lui donna l’absolution. M. Guenette mourut environ une heure après l’accident.

Le 15 avril 1912, la Compagnie a envoyé une lettre à la Ville, se déclarant incapable de reconstruire l’ascenseur ou de fournir une compensation de 5,000$ par année et regrette que l’offre de réduire les taux entre le Pont Etchemin ait été refusée.

Le 25 avril 1912, le service de tramway a été interrompu une partie de la journée faute de pouvoir.

Selon L’Action Sociale du 29 avril 1912, la Chambre de Commerce a demandé le prolongement de la voie de St-Romuald jusqu’au Pont Garneau.

Le 2 mai 1912, l’Action Sociale rapporte qu’une requête signée par environ trois cent cinquante et quatre cent citoyens a été présentée à la Ville pour lui demander d’accepter que la Compagnie ne soit plus obligée de reconstruire l’ascenseur étant donné sa situation financière tellement précaire qu’elle songe à abandonner le service.

L’Action Sociale du 21 mai 1912, nous informe qu’Arthur Nolin, employé de la Levis County Ry a été écrasé à mort sous un moteur électrique pesant 2,280 livres, aux ateliers de réparations rue Fraser.

L’Action Sociale du 22 mai 1912, publie une lettre reçu par un défenseur de la Compagnie: Depuis huit ou dix ans, Lévis a plutôt diminuée qu’augmentée. Les usines Carrier, Lainé & Cie, La Laurentian Whitewear Co. sont disparues. Aussi, deux ou trois cents employés de l’intercolonial sont allés s’établir à Lévis. Peut-on citer beaucoup de villes de 8,000, 9,000 et  même 10,000 de population qui ont des tramways?
Il y a des tramways à Sherbrooke et à Hull mais, ces villes ont presque le double de notre population. Ce que la Montreal Street Railway a fait en grand pour Montréal, notre Compagnie de tramways pour le faire plus modestement pour Lévis.
La Compagnie emploie 100 à 150 ouvriers qui demeurent tous à Lévis. Il faut que les échevins prennent tout cela en considération avant de pousser la Compagnie à la fermeture.

L’Action Sociale du 27 mai 1912, nous informe que le prolongement du tramway jusqu’au Pont Garneau est décidé. la Compagnie ne sera pas obligé de faire marcher ses chars du 25 décembre au 15 avril, si la circulation est trop difficile.

Le 21 juin 1912, selon L’Action Sociale du 22 juin 1912, un tramway a quitté la voie à Lauzon. Il a frappé la maison de Mme Anctil en brisant le lambris de briques. Mme Larochelle se trouvant dans le tramway, a été précipitée sur la chaussée; le docteur Sirois dont la résidence était toute proche, la fit entrer dans son bureau et la pansa.

L’Action Sociale du 14 juin 1912, rapporte qu’une compagnie de tramways de Pittsburg a été condamnée à une amende de 600 $ pour avoir laissé monter un homme ivre dans une de ses voitures.
Si la Compagnie de Lévis devait empêcher les hommes ivres de monter dans ses tramways, elle viendrait bien vite en déconfiture étant donné le grand nombre de ces hommes à bord de ses tramways.

Le 17 juin 1912, une quinzaine d’ouvriers ont commencé le prolongement de la voie jusqu’au Pont Garneau. Dans un mois, les chars circuleront jusqu’à New Liverpool selon L’Action du 18 juin 1912.

   L’Action Sociale du 25 juillet 1912 se plaint que les chauffeurs de tramways de Lévis laissent monter des hommes ivres; de plus, il y a quelques jours, un individu sacra et blasphéma tout le long d’un voyage au grand effroi et au scandale des vingt ou vingt-cinq femmes et enfants qui se trouvaient à bord. Pourtant à Québec, on ne voit jamais un homme ivre dans les tramways.

L’Action Sociale du 26 juillet 1912, demande pour la dixième fois au Conseil de ville de forcer la Compagnie à faire disparaître les ruines de l’ancien ascenseur. Voilà deux ans que le pied de la Côte Labadie est dans un piteux état.

L’Action Sociale du 3 août 1912 rapporte la mort d’un enfant écrasé par un tramway. Le jeune Roland Dumont agé de 2 ans, fils de M. Napoléon Dumont de la rue St-Georges, s’est aventuré sur la voie près de la route St-Henri (Kennedy). Mme. J.A, Carrier a failli être blessée en voulant sauver l’enfant.

L’Action Sociale du 6 août 1912, mentionne que dans un tramway parti de Lévis pour St-Romuald hier après-midi, cinq ou six individus très éméchés avaient pris place. L’un deux, qui avait une bouteille dans sa poche, versa à boire à ses compagnons tout le long du voyage. Il y avait dans le tramway plusieurs dames et jeunes filles; elles furent toutes ennuyées des façons grossières et des jurons proférés par ces gens avinés.
Encore une fois, le journal proteste contre l’absence de règlement concernant les hommes ivres à bord des tramways.

L’Action Sociale du 15 août 1912 rappelle que dans les tramways ouverts, les trois derniers sièges sont réservés aux fumeurs. Quand les sièges d’avant sont remplis, les dames peuvent prendre place sur les dernières banquettes mais en étant conscientes qu’elles ont l’odeur du tabac et la fumée dans les yeux.

L’Action Sociale du 29 août 1912, rapporte la plainte de M. Arthur Alain concernant la lenteur du service dans le quartier St-Laurent avec la conséquence que la plupart des citoyens préfèrent se rendre à la basse-ville à pieds.
Mm. Alfred S. Gravel et Léon Veilleux se plaignent que trop d’hommes ivres montent dans les chars le soir, en sacrant et menaçant les employés et les passagers quand ils ne les frappent pas.

L’Action Sociale du 14 septembre 1912, signale que les tramways nos 26 et 22 ont déraillé à la rencontre des rues Wolfe et Notre-Dame hier midi. Le public se plaint aussi de la longueur des arrêts en face des bureaux et des remises de la Compagnie, rue Wolfe.

L’Action Sociale du 16 septembre 1912, nous apprend que samedi vers onze heures, un ivrogne s’est hissé à bord d’un char avec l’aide du conducteur. Il se coucha à côté d’un prêtre et ne cessa de l’insulter. Cet individu est connu de tous à Lévis comme un ivrogne et un grossier.

   L’Action Sociale du 11 décembre 1912 rappelle les nombreuses plaintes des citoyens de Lauzon et Bienville qui vont à Québec.
   Le tramway de Lauzon attend à la correspondance de Bienville le tramway qui vient de l’extrémité ouest de la rue St.Georges. Vingt-cinq fois sur trente le tramway de la rue St-Georges a de cinq à quinze minutes de retard. La conséquence est le manque du transfert avec le bateau pour Québec.
Il faudrait que le tramway de Lauzon se rende directement à la Traverse.Le 14 décembre 1912, L’Action Sociale publie la lettre d’un citoyen: (…) je pourrais jurer que depuis 6 ans, je n’ai pas fait le trajet assis entre Lévis et la Côte Bennett plus de dix ou douze fois.
(…) Le tramway qui part de Lévis pour St-Romuald à 5h10 pm peut loger 35 ou 40 personnes alors qu’il embarque de 50 à 70 personnes. Que la Compagnie mette un tramway supplémentaire sur la partie ouest de sa voie pour prendre les passagers des bateaux de 5h00, 5h30, 6h00 et 6h30.Le 15 décembre, la Compagnie a placé deux tramways sur la partie ouest de son réseau, de 5h00 à 7h00 pm.L’Action Sociale du 3 janvier 1913, rapporte qu’un jeune homme de St-Romuald, qui avait passé la soirée dans les buvettes de Québec, a décidé de mener le tapage en insultant ses voisins et en leur offrant des coups. Les employés du tramway furent obligés de mander la police pour se débarrasser du forcené. Il lui en coûtera 10.00$ pour sa frasque.L’Action Sociale du 12 février 1913, mentionne que Mm. Ernest Roy, J.P.Dodier et Gravel se plaignent du service; le tramway extra qui avait été placé sur la ligne du quartier St-Laurent a été retiré.L’Action Sociale du 11 mars 1913, nous informe que M. McCarthy, gérant de la Levis County Railway justifie la disparition du tramway extra à cause de la neige et des nombreux tramways brisés. Il sera remis en service le plus vite possible. Concernant les débris de l’ascenseur, ils seront enlevés au printemps.

   L’Action Sociale du 22 mars 1913, rapporte que M. J.I. Langlois, marchand de la rue Commerciale a suggéré à la Compagnie de reculer de quarante pieds dans la direction de Lauzon l’aiguille de la voie d’évitement de Bienville. On sait qu’à certaines heures, les tramways bloquent complètement la circulation des voitures.

L’Action Sociale du 15 mai 1913, nous informe, que suite à l’inspection, la nouvelle voie qui s’étend du quai du bateau au pont Garneau peut maintenant être mise en service. La Commission des services d’utilités publiques permettra d’y faire circuler les chars dans deux ou trois jours.

L’Action Sociale du 17 mai 1913, se plaint que les billets sont entièrement en anglais. Les trois-quarts des voyageurs sont de langue française. Pourtant, la loi Lavergne force toutes les Compagnies de transport à fournir des billets en français et en anglais.

L’Action Sociale du 20 mai 1913, annonce que la Compagnie de machineries Mercier a fait l’acquisition des débris de l’ascenseur de la Levis County Railway au pied de la Côte Labadie.

L’Action Sociale du 22 juillet 1913, confirme que la voie d’évitement à Bienville sera raccourcie du côté ouest et prolongée du côté est.

Le 1er août 1913, L’Action Sociale rapporte que M. Arthur Boulanger a failli être frappé par un tramway en déchargeant un voyage de bois près de la voie ferrée.

L’Action Sociale du 16 août 1913, mentionne que la Compagnie fait d’importantes réparations à sa voie ferrée. Elle installe présentement un nouveau fil aérien jusqu’au terminus du Pont Garneau. Vers l’est, les travaux se terminent à la manufacture Gravel. On répare aussi les aiguilles et plusieurs dormants sont remplacés. Ces travaux sont faits sous la direction de M. Chandonnet qui a remplacé M. Couture. On parle d’acheter de nouveaux chars.

   Le 17 octobre 1913, L’Action Sociale résume l’assemblée annuelle de la Compagnie. Celle-ci déclare que les recettes ont augmenté et qu’après avoir payé les intérêts sur les débentures, il reste un surplus satisfaisant.
– De nouveaux chars seront achetés, la voie ferrée sera prolongée jusqu’à Chaudière Curve.
– Tous les officiers sortant de charge ont été réélus.L’Action Sociale, du 20 octobre 1913 rapporte qu’un petit garçon de 8 ans, fils de M. Napoléon Veilleux, charretier de Hadlow, a bien failli se faire tuer samedi vers 6h30 p.m. Il traversait la rue en courant lorsqu’il fut frappé par un tramway. Le Dr. Dussault de St-David, pansa sa blessure et fit plusieurs points de suture.L’Action Sociale du 27 octobre 1913, mentionne qu’un accident s’est produit samedi midi à l’encoignure des rues St-Henri (Kennedy) et St-Georges lorsqu’une voiture venant de St-Anselme, occupée par Mme. Laflamme et Mlle. Léa Corriveau, a été frappée et renversée par un tramway. L’ambulance de M. Laval Fortier les a transportées à l’Hôtel-Dieu. Ce sont les docteurs Fortin et Ladrière  qui ont soigné les blessées.
Le lendemain, une panique s’est produite à bord d’un tramway qui descendait la côte Fraser. La machine et les freins, devenus incontrôlables, s’est arrêté en face de chez M. Moisan, l’entrepreneur de pompes funèbres. Quelques passagers et même des femmes se précipitèrent en dehors du char durant la descente.L’Action Sociale du 29 octobre 1913, nous annonce la réélection des directeurs de la Compagnie:
M. T.B. McCauley, président; Hon R.Turner, vice-président; M. E.A. McNutt; W.C. Richardson, Cléophas Blouin, E.A. Jones, G.Gorman et S.H. Erwing; directeurs.L’Action Sociale,du 5 novembre 1913, avise que W. Simpson réclame 808$ de dommages de la Compagnie, par l’entremise de MM. Pelletier, Baillargeon et Belleau, pour blessures reçues au cours d’un accident.

   L’Action Sociale du 7 janvier 1914, nous informe que le Conseil de Ville demande d’établir deux salles d’attente; une au transfert de Bienville et l’autre sur l’avenue Laurier tel que stipulé au contrat de la Levis County Railway.

L’Action Sociale du 22 janvier 1914: La tempête d’hier a désorganisé les tramways. Les chars ont cessé de circuler dans la matinée et pendant le reste de la soirée, la ligne a été occupée par les balayeuses.

L’Action Sociale du 26 janvier 1914, mentionne que deux poteaux de tramways sur la rue Guenette, se sont brisés hier après-midi vers 3 heures. Le trolly s’est rompu et le fil de cuivre, sur une distance de quelques centaines de pieds, est tombé dans la rue. Il a été réparé quelques heures plus tard.

L’Action Sociale du 26 janvier 1914, rapporte que la Compagnie a reçu deux nouveaux chars. La Compagnie augmente peu à peu son matériel en même temps qu’elle étend son réseau. Elle prévoit étendre la ligne de la rue St-Georges jusqu’au pont d’Etchemin afin de rejoindre la ligne de St-Romuald.

L’Action Sociale du 2 février 1914, parle de la tempête de neige de samedi qui a rapidement bloqué la voie des tramways. Un char qui revenait du Pont, tard samedi après-midi, n’a pas eu le temps de se rendre à la remise. Il est resté bloqué dans le haut du quartier St-Laurent et ce n’est qu’hier soir qu’on a pu le dégager.

L’Action Sociale du 24 février 1914, nous informe que le gérant du tramway essaye d’établir une salle d’attente sur la propriété du gouvernement qui se trouve au sud de la rue Commerciale près de la pharmacie Dion.

L’Action Sociale du 28 février 1914, mentionne que le Conseil de Ville s’impatiente au sujet des deux salles d’attente.

L’Action Sociale du 11 mars 1914, rapporte que la Compagnie offre de mettre à la disposition du public, le matin de 6 à 9 heures, un char qui, partant de l’église de Lauzon continuera directement jusqu’à l’avenue Laurier.

Aucun article de journaux pour les années 1915 et 1916.

  Le 29 juin 1917, Le Soleil annonce que le nouveau gérant du tramway de la rive sud a été choisi; c’est M. H-E Weyman qui va remplacer M. McKarthy.
M. Weyman était contremaître depuis deux ans à la remise des chars de la rue Fraser. Il est un mécanicien et un électricien très habile. Il a été électricien en chef au Pont de Québec il y a deux ans.
Il parle et comprend bien le français. Il entrera en fonction le premier août prochain.En mai 1917, la revue Canadian Railway and Marine World publie en anglais un article concernant la reconstruction des deux balayeuses de la Levis County Railway Co. Dix photos montrent les balayeuses au travail dans les montagnes de neige.Le 19 octobre 1917, Le Soleil résume le rapport financier de la Levis County Railway:
– Les recettes ont été de 95,069.86$ et les dépenses de 96,483.79$ laissant un déficit de 1,414.11$.
– Les chars ont transporté plus de deux millions de passagers. Une somme de 63,418$ a été payée en salaires aux employés.
– Le char à bagage a rapporté 3,618.08$, soit 462$ de moins que l’année dernière.
Une centaine d’employés travaillent dont environ soixante-quinze sur le chemin de fer et vingt-cinq à la remise des chars.
La Compagnie possède deux charrues, trois balayeuses, deux chars plate-forme, quinze chars à passagers, un char à bagage et huit chars ouverts.
Trois chars ont été reconstruits dont le no. 80 qui roule maintenant avec un seul employé.L’Evénement du 24 janvier 1918, rapporte que Bienville a lancé un ultimatum à la Compagnie lui intimant de ne plus passer les grattes attachées à ses balayeuses dans ses chemins sinon elle sera obligée de payer le coût de l’enlèvement de la neige.
Ayant un déficit de 20,000$, la Compagnie annonce qu’elle va suspendre le service à Bienville.L’Evénement du 6 février 1918, annonce que le tramway a interrompu son service à cause des difficultés nombreuses provenant du froid; la voie ferrée était gelée et la neige s’accumulait  par suite du fort vent. Le service sera repris ce soir si possible.L’Evénement du 19 février 1918, mentionne que M. Weyman veut savoir si la Ville va refaire le pavage en blocs de pierre le printemps prochain sur la rue Commerciale. Il faudra des rails et des dormants et il faut le savoir quatre mois à l’avance afin de pouvoir se procurer à temps les matériaux nécessaires.

Le Soleil du 2 mars 1918, nous informe qu’aura lieu la première réunion des délégués de St-Romuald, Lauzon, Bienville et Lévis au sujet de l’avenir des tramways.
– Lévis sera représentée par le maire Belleau et les échevins Roy, Ringuet et Lemieux;
– Bienville par le maire Lemieux et les conseillers Maurice et Octeau;
– Lauzon par le maire Lagueux et les échevins Boissinot, Murphy et Bernier;
– St-Romuald par le maire Kiely et trois conseillers.
Il s’agit de diminuer les obligations de la Compagnie envers les municipalités sinon la Compagnie “cessera ses opérations”.

L’Evénement du 3 avril 1918 = La question du tramway enfin réglée à Lévis.
Le texte de l’arrangement conclu entre la Compagnie des tramways et les autorités municipales de Lévis a été lu hier soir, au Conseil de Ville.L’Evénement, du 5 avril 1918, rapporte qu’une requête a été signée par des contribuables dans le but de faire rejeter par le Conseil les demandes de la Compagnie de tramways.L’Evénement, du 13 mai 1918, mentionne que les villes de Lauzon, Bienville et St-Romuald hésitent encore à signer la nouvelle entente.En mai 1918, la revue Canadian Railway and Marine World publie un long article concernant les modifications apportées à son Snow-Sweeper (tramway-balai).Le Soleil, du 20 juillet 1918, nous informe que 2 tramways se tamponnent à Bienville. Le garde-moteur Vachon fut blessé à la figure par des morceaux de vitres. Deux ou trois passagers sont aussi légèrement blessés.
Le gros char no. 102 était sur la voie principale, attendant pour continuer à Lauzon. Le char no. 66 fut passé pour continuer à Lauzon. Il arrivait de la Traverse et avança pour s’engager sur la voie d’évitement, mais l’aiguille fit défaut et il s’engagea sur la voie principale et frappa violemment le no. 102. M. Vachon dut se rendre chez le Dr. Leblond pour faire panser une blessure. Les deux chars endommagés, surtout le no. 66, ont été conduits à la remise de la rue Fraser.Aucun article de journaux pour 1919.

L’Action Catholique du 6 mai 1920: Le service du tramway à St-Romuald.

   Les employés du tramway ont décidé de discontinuer à donner du service à la Compagnie au-delà du Pont Etchemin. Le Président de l’Union des Employés de tramways a adressé une lettre au Conseil municipal de St-Romuald annonçant qu’à partir du 7 mai, les tramways arrêteront au Pont Etchemin suite au refus de la municipalité de se rendre à leur demande en faveur d’une augmentation des taux de transport qui leur apporterait une augmentation de salaire.

Le Soleil du 20 mai 1920: Plus de tramways à Lauzon et à St-Romuald.

Le service a été discontinué ce matin dans ces deux localités. Les employés de la Compagnie refusent d’y faire circuler les chars à cause de l’attitude des conseils municipaux.
La Compagnie a annoncé qu’elle se verrait obligée de congédier les employés. Ils ont répondu que dans ce cas, ils arrêteraient aussi le service à Lévis et Bienville. La Compagnie a cédé car elle ne veut pas confier ses chars, qui sont neufs, à des hommes sans expérience. En attendant, les chars arrêtent à la Côte Bennett du côté ouest et à la limite de Bienville, du côté est.

Au printemps 1920, certaines informations non vérifiées nous laissent croire que M. Albert Daigle (permis 17-A) a commencé un service d’autobus entre St-Antoine et la Traverse de Lévis.

L’Action Catholique du 28 mai 1920: La Compagnie doit faire circuler les tramways dans Lauzon. Tel est le jugement rendu hier après-midi par la Commission des Services Publics concernant la requête de la municipalité de Lauzon.

L’Action Catholique du 11 juin 1920: La grève des employés de tramway est finie à Lévis; elle n’a duré que 24 heures. Les employés ont repris le service ce matin; les chars ne circulent que dans la ville et Bienville. Le règlement est dû à l’initiative du maire Belleau. L’augmentation des taux permettra de donner des augmentations de salaires de 30 à 40 sous de l’heure.
À Lauzon rien n’a été fait; le maire Dorval a déclaré que Lauzon ne modifiera aucunement son attitude tant que l’entrepreneur de la reconstruction de la voie du tramway dans cette municipalité n’aura pas terminé ses travaux.
St-Romuald a pris les propositions de la Compagnie en délibéré et il en décidera définitivement à une séance qui sera peut-être tenue dès ce soir.

suite:  Ville de Lévis-territoire (1921-1930)

 

Autobus Stephen L. Connolly – permis no 1309-A

Autobus Stephen L. Connolly – Permis no 1309-A
Le 10 mai 1949 M. Connolly obtient un permis pour opérer un service de minibus touristiques n’exédant pas 10 passagers dans la ville de Québec et dans un rayon de 50 km aux alentours de celle-ci.
Le 29 septembre 1954 un changement de permis permet de remplacer le matériel recouvrant l’ouverture dans le toit du véhicule Volkswagen pour le remplacer par une substance plastique et malléable.
Le 8 juillet 1958 un autre changement de permis permet d’effectuer les visites à la grandeur du Québec.
Au début des années 1980 M. Connolly crée une compagnie sous le nom de Maple Leaf Sightseeing Tours Inc / Visites touristiques Feuille d’érable Inc.
En 1989 la Compagnie passe aux mains des propriétaires des Autobus Dupont Ltée mais continue d’opérer sous son nom bilingue.

En 1996 la Compagnie disparaît en étant fusionnée à Autocar Dupont Inc.

Stephen Lawrence Connolly est décédé le 11 octobre 1991 à Québec.
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Description de la flotte:
101 à 119 – information incomplète; VW Kombi 1957 à 1959.
120 – Wayne Transit, 24 sièges.

200- GMC Wayne, vendu à Ste-Marie-de-Beauce.
201- Dodge Wayne Transette, vendu Tournée du Québec en 1984.
202- Dodge Wayne
203- Dodge Wayne, vendu M. Hector Tejiro.
204- Dodge Wayne, vendu Tournée du Québec en 1984.
205- Dodge Wayne, vendu Hector Tejiro.
206- Dodge Wayne, vendu Hector Tejiro.
??? – Dodge Tradesman300- Ford E350 Champion, 29s, 1984; retiré en 1987.
301- Ford E350 Champion. 29s. 1984; retiré en 1987.
302- Ford E350 Champion, 25s, 1986.
303- Ford E350 Champion, 25s, 1986.
304- Ford E350 Champion, 25s, 1986.
305- Ford E350 Champion, 25s, 1986.
306- Ford E350 Startrans.
307- Ford E350 Startrans, vendu Dupont-307 en 1989

401-402- information inconnue.

501 à 503- Dupont Champlain-1608, tramway, 1992.
La flotte d’autobus est complétée par plusieurs limousines et des dizaines de taxis.

Nombre de passagers =

1966 = 35,699 ;
1967 = 30,470;
1968 = 37,507;
1969 = 15,230;
1970 = 17,676;
1971 = 49,181;
1972 = ??????;
1973 = 54,647.
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FIN

Autobus Bélair Inc. – permis Q-000508


Tous droits réservés: Société d’histoire d’autobus du Québec – Photo: Jean Breton (82-02-07)

Permis Q-000508 1978 à 1996.

Depuis février 1971 la Ville de Val-Bélair est desservie par la CTCUQ suite à l’expropriation des Autobus Fournier Ltée par celle-ci. Cependant étant située en dehors du territoire de la CTCUQ, la Ville doit payer un montant mensuel substanciel pour le service.

Au printemps 1978 les administrateurs municipaux décident d’aller en soumission publique pour obtenir les services d’un entrepreneur privé. Autobus Dupont Ltée obtient le contrat et les propriétaires créent une nouvelle compagnie sous le nom de Autobus Bélair Inc qui débute le service en date du 1er mai 1978.

Bélair achete six autocars usagés (nos. 201 à 206) chez Voyageur ainsi que quatre autobus usagés (nos. 207 à 210) à la CTCUQ.

Au début de 1979 la Compagnie met en service les numéros 211 à 218 provenant tous de la CTCUQ.
En 1979 la compagnie est victime de deux accidents qui font la une des journeaux.
En 1980 la Compagnie achète neuf autres autobus usagés (nos. 219 à 227 de la CTCUQ) et un autocar (no. 228, de Voyageur).
En 1980 un autre accident survient en banlieue de Québec.
En 1981 deux autocars usagés de Voyageur (nos. 229 et 230) prennent la route.
En 1982  Autobus Dupont Ltée transfère l’autocar no 84 qui devient le Bélair no. 231.

En 1983 deux autocars usagés achetés de Murray Hill rejoignent la flotte de Bélair (nos. 232 et 233).Le journal Le Soleil du 3 mai 1984 publie: Autobus Bélair signe un contrat avec Valcartier. La compagnie Autobus Bélair a obtenu un contrat de 609,473$ pour le transport d’employés provenant de divers coins de la ville de Québec et travaillant au Centre de recherche de la défense à Valcartier. Environ quatre cent employés civils qui effectuent des recherches sur l’armement peuvent en bénéficier.

En 1985 un autre autocar transféré de Dupont (no. 93) devient le Bélair no 234.

À partir de 1986 les autobus Bélair portent maintenant deux noms; Bélair sur le côté et Dupont sur le devant ce qui les rend disponibles pour le service des deux compagnies. Deux autocars s’ajoutent à la flotte (nos. 235 et 236).

En 1987 la Compagnie se procure quatre autocars en provenance de Greyhound Canada (nos. 237 à 240).
En 1989 afin de combler la hausse de la clientèle du service nolisé, Bélair achète deux autocars usagés venant des maritimes, suivis par un troisième en 1990 (nos. 241 à 243).
En 1991 la Ville de Val-Bélair décide de retourner avec la CTCUQ suite aux nombreuses plaintes de la clientèle qui se dit frustrée de ne pouvoir correspondre avec un autobus de la CTCUQ sans devoir payer un autre passage.

Finalement en 1996 la compagnie Autobus Bélair Inc disparaît en étant fusionnée avec la nouvelle compagnie Autocar Dupont Inc.Description de la flotte (Révisée en janvier 2019):

Numéro – Marque – Modèle – Série – Nb. Sièges – Année de fabrication:
201- GMC PD-4107 – 587, 40s, 1967; ex Voyageur 2303, vendu Autocars Appalaches en 1980.
202- GMC PD-4107 – 590, 40s, 1967; ex Voyageur 2306, retiré en 1989.
203- GMC PD-4107 – 113, 40s, 1966; ex Voyageur 2338, vendu Leclerc 203 (N.B.) en 1979.
204- GMC PD-4107 – 593, 40s, 1967; ex Voyageur 2331, retiré en 1983.
205- GMC PD-4107 – 604, 40s, 1967; ex Voyageur 2342, renuméroté 001 Dupont.
206 -GMC PD-4107 – 611, 40s, 1967; ex Voyageur 2349, renuméroté 002 Dupont.
207- GMC TDH-5301 – C-004, 53s, 1961; ex CTCUQ 6118, détruit dans un accident en 1979.
208- GMC TDH-5301 – C-005, 53s, 1961; ex CTCUQ 6119, retiré en 1988.
209- GMC TDH-5301 – C-035, 45s, 1962; ex CTCUQ 6221, retiré en 1987.
210- GMC TDH-5303 – C-191, 53s, 1964; ex CTCUQ 6402, vendu Autobus T.E.S.I. 541 en 1980.
211- GMC TDH-4517 -114, 45s, 1959; ex CTCUQ 5901, retiré en 1980.
212- GMC TDH-4517 -115, 45s, 1959; ex CTCUQ 5902, retiré en 1979.
213- GMC TDH-4517 – 116, 45s, 1959; ex CTCUQ 5903, renuméroté 218 en 1979.
214- GMC TDH-4517 – 121, 45s, 1959; ex CTCUQ 5908, retiré en 1980.
215- GMC TDH-4517 – 1193, 45s, 1961; ex CTCUQ 6110, détruit dans un accident en 1979.
216- GMC TDH-4517 – 117, 45s, 1959; ex CTCUQ 5904, vendu Autobus Dolbeau 820 en 1985.
217- GMC TDH-4517 – C-030, 45s, 1962; ex CTCUQ 6214, retiré en 1980.
218- GMC TDH-4517 – 116, 45s, 1959; ex Dupont 213, retiré en 1986.
219- GMC TDH-5301 – 2633, 53s, 1961; ex CTCUQ 6125, retiré en 1988.
220- GMC TDH-4517 – 120, 45s, 1959; ex CTCUQ 5907, retiré en 1984.
221- GMC TDH-4517 – 1183, 45s, 1961; ex CTCUQ 6115, retiré en 1988.
222- GMC TDH-4517 – 127, 45s, 1959; ex CTCUQ 5914, retiré en 1985.
223- GMC TDH-5301 – C-039, 53s, 1962; ex CTCUQ 6225, retiré en 1985.
224- GMC TDH-5301 – C-011, 53s, 1961; ex CTCUQ 6123, détruit dans un accident en 1980.
225- GMC TDH-4519 – C-371, 45s, 1968; ex CTCUQ 6804, vendu Beauregard 683 en 1986.
226- GMC TDH-4517 – 123, 45s, 1959; ex CTCUQ 5910, jamais utilisé, vendu Gaudreault 8103 en 1981.
227- GMC TDH-4517 – 1196, 45s, 1961; ex CTCUQ 6113, vendu Thomassin, Laval, en 1988.
228- GMC PD-4107 – 583, 40s, 1967; ex Voyageur 2319, vendu Entreprises Gaston Morin, Dolbeau en 1987.
229- GMC PD-4903 – 118, 47s, 1968; ex Voyageur 2408, retiré en 1987.
230- GMC PD-4903 – 114, 46s, 1968; ex Voyageur 2402, vendu inconnu en 1986.
230 – Photo: Jean Breton – garage (mars 1981)
231- GMC P8M4905A – 1109, 47s, 1975; ex Dupont 84, renuméroté 005 Dupont en 1988.
232- GMC P8M4905A – 109, 47s, 1972; ex Murray-Hill 7247, renuméroté 004 Dupont en 1988.
233- GMC P8M4905A – 112, 47s, 1972; ex Murray-Hill 7249, retiré en 1989.
234- GMC P8M4905A – 1500, 47s, 1976; ex Dupont 93, retiré en 1992.
235- GMC P8M4905A – 247, 47s, 1972; ex Connaisseur 2672, retiré en 1994.
236- GMC PD-4903 – 117, 47s, 1968; ex Appalaches 710, vendu Fontaine 89 en 1988.
237- MCI MC-8A – S10419, 47s, 1973; ex Greyhound Canada 410, retiré en 1992.
238- MCI MC-8A – S10420, 47s, 1973; ex Greyhound Canada 411, vendu Dupont Industries Inc. en 1996.
239- MCI MC-8A – S10422, 47s, 1973; ex Greyhound Canada 413, vendu Dupont Industries Inc. en 1996.
240- MCI MC-8A – S10426, 47s, 1973; ex Greyhound Canada 417, vendu Dupont Industries Inc. en 1996.
241- GMC P8M4905A – C-216, 47s, 1972; ex SMT 4703, renuméroté 007 Dupont en 1996.
242- GMC P8M4905A – 47s, 1972; ex SMT.
243- GMC P8M4905A- 1103 – 44s – 1975: ex SMT 4475, renuméroté 006 Dupont en 1996.
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FIN.