Archives mensuelles : avril 2023

Ville du Cap-de-la-Madeleine – 1914 – 1932

Extraits d’un livre publié sur l’histoire du Cap-de-la-Madeleine

Au transport en commun par voie ferrée et par voie maritime, ajoutons le
transport en commun par voie routière entre Cap-de-la-Madeleine et
Trois-Rivières.

M. Majorique Arcand, du Cap, a été le pionnier de ce mode de transport
par autobus d’une municipalité à l’autre.

Le 6 juillet 1914, le conseil de la corporation décide de ne pas
accorder de licence d’autobus à des personnes ou compagnies étrangères à
la paroisse et ne résidant pas au Cap depuis au moins un an afin
d’encourager M. Majorique Arcand qui vient d’entreprendre une ligne de
ce genre d’ici à Trois-Rivières.

Ce nouveau moyen de transport est achalandé: il est pratique et les
conducteurs sont joviaux et serviables sachant faire oublier aux
passagers les inconvénients d’un chemin de sable et des intempéries.
Le Père Perdereau, dans son prône du 30 août 1914, dit que les autobus
se refusent à transporter de la boisson forte et autre.

Le 7 mai 1916, le Curé annonce que les autobus vont tôt au pont le
dimanche matin chercher les travailleurs pour leur permettre
l’assistance à la messe.

Cependant un projet de franchise de transport en commun par tramways
électriques est soumis au conseil municipal le 14 juin 1915 par la
Compagnie Three Rivers Traction; ce projet est adopté le 7 janvier 1916
pour être soumis aux contribuables. Three Rivers Traction Co. ne
s’oppose pas à la franchise de M. Arcand, même après son expiration, en
autant que ce soit les mêmes autobus et le même propriétaire ; la
compagnie pouvait se permettre cette concession car elle savait que les
avantages qu’elle offrait lui attirerait facilement toute la clientèle.
Comme avantages, mentionnons : sécurité de la voie ferrée , abri contre
les intempéries, horaire régulier à tous les 10 ou 20 minutes selon les
périodes d’affluence, coût modique: 0.05? dans les limites du Cap et
0.10$ pour se rendre à Trois-Rivières.

Le conseil municipal soumet le projet aux contribuables, le 9 janvier
1916. Le curé Perdereau dit : “nous sommes en faveur du tramway”. Les 28
et 29 janvier 1916, les contribuables se prononcent avec une majorité
de quarante-neuf en faveur du tramway. L’inauguration du service a lieu
le 21 novembre 1916 et il emprunte le parcours suivant à partir du pont
de la rivière St-Maurice: Fusey, Rochefort, Montplaisir, St-Pierre,
Ste-Madeleine, Bellerive, Toupin, Rocheleau, Ste-Madeleine, DeBlois,
Loranger, Des Oblats (autrefois Bonaventure) ; retour par Ste-Madeleine,
Rocheleau, Toupin et le reste du parcours en sens inverse, avec des voies
d’évitement pour rencontres des tramways sur les rues Fusey, St-Pierre,
Rocheleau et Des Oblats.

Les tramways électriques ont été remplacés par les autobus en 1932; on a
pu ainsi aménager les circuits selon les développements domiciliaires
afin de mieux desservir la clientèle. Les tramways et les autobus, au
début, ont connu une vogue extraordinaire; l’automobile a amené, avec
les années, des perturbations dans ce moyen de transport avec toutes les
conséquences que l’on connaît.
——————————————

FIN

Ville de Rimouski – 1944-1968

Extrait d’un texte publié sous le titre “Mosaique Rimouskoise”.

PHOTO = parue dans le livre Mosaique Rimouskoise

Albert Dionne a parti le service d’autobus pendant la guerre en 1944,
Il a acheté un autobus de la compagnie Ford et puis il a eu un permis
pour opérer.
Il a commencé avec un autobus , puis ensuite, il a marché avec 3 autobus.
Il a vendu à Votre Choix Transport, en 1968.

Prix des billets la première année = 0.06$ 1/4 …même prix qu’à Montréal.
Ça monté de 8 fois.
————————-

Ville de La Pocatière – 1927-1965

Extrait d’un texte publié dans un livre sur l’histoire de La Pocatière.

Prévost à Sainte-Claire, en 1959

Outre le chemin de fer qui traverse la paroisse depuis l’an 1859, et les
automobiles de plus en plus nombreuses possédées par des particuliers,
la paroisse est bien desservie au point de vue transport par un
excellent service d’autobus appartenant à la “Cie de Transport
Provincial”. Plusieurs fois par jour, quinze à vingt autobus luxueux
font la navette entre Montréal, Rimouski et Edmundston. Cette entreprise
appartenait d’abord aux frères Nazaire et André Lemelin qui commencèrent
modestement en 1927, à desservir la région entre Lévis et
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, avec un seul véhicule. Les frères Lemelin
ne tardèrent pas à augmenter le nombre de leurs autobus et firent un
succès de cette entreprise qui est devenue très florissante.

Après la mort des frères Lemelin, l’entreprise fut vendue à la “Cie. de
Transport Provincial”.
—————————-

 

Ville de Mont-Laurier – 1956

Ville de Mont-Laurier – 1956

Extraits d’un livre sur l’histoire de Mont-Laurier

En mai 1956, consciente de l’importance de la ville dans le réseau routier du Québec, la compagnie de Transport provincial inaugure un service d’autobus , (remplaçant celui des Autobus Victoire Ltée), reliant Mont-Laurier à Montréal pour un tarif aller-retour de 9$, avec
trois départs et trois arrivées quotidiennes depuis l’hôtel Château Laurier.

Pour souligner l’événement, l’entreprise offre une réception aux divers corps publics de la ville. Après les remerciements du maire René Boivin, les invités montent à bord d’un autobus pour une ballade à travers la ville et jusqu’à Lac-des-Écorces. Une promenade semblable jusqu’à Ferme-Neuve est ensuite offerte à trente-cinq enfants de l’orphelinat
Sainte-Anne.
—————–

FIN

Ville de Lac-Saint-Charles – 1937-2002

Ville de Lac-Saint-Charles – 1937-2002

Autobus Fournier 25 – Destination “Lac St-Charles” – Photo: Prevost (circa 1942)

 

Extraits d’un livre d’histoire sur le Lac-Saint-Charles publié en 1993.

Au début de la municipalité, étant donné la distance à parcourir pour atteindre l’église de Notre-Dame-des-Laurentides et, à plus forte raison,  celle de Saint-Ambroise de la Jeune-Lorette, plusieurs se regroupent dans une même carriole pour s’y rendre.

En 1937, Joseph Garneau et son frère Alex mettent sur pied un service de transport avec des CAMIONS À BOITES FERMÉES.

Le Ford parcourt le trajet no. 34 et le Réo, le trajet no. 36. Ils accueillent 12 passagers chacun.

Il y a 2 départs par jour du Lac Saint-Charles vers la gare de Québec sur la rue Du Roi (Place Jacques-Cartier) ; un à 7h30 et l’autre à 13h30. Le retour se fait soit à midi, soit à 18h00.

Il faut débourser 35 cents pour l’aller simple vers Québec et 60 cents pour l’aller-retour. Enfin un autre voyage effectue le trajet entre le Lac-Saint-Charles et l’église de Notre-Dame-des-Laurentides pour la modique somme de 10 cents.

En 1945, Autobus Fournier achète les autobus et obtient le permis pour le service du Lac-Saint-Charles. La compagnie installe son garage au coin de la 1ère avenue et de la rue Therrien.

En mars 1950, un léger incident implique un autobus Fournier; les 52 passagers à bord en sont quittes pour une bonne frousse et des blessures légères.

Les résidents sont en général insatisfaits du service offert par Autobus Fournier. Le conseil municipal a maintes fois reproché à cette entreprise de ne pas offrir la ligne directe avec Québec. En effet, le long et sinueux détour à travers les Saint-Émile et Neufchatel déplait à
plus d’un.

Ainsi, en 1970, lors de la création de la Communauté urbaine de Québec, le conseil demandera d’être inclus dans le futur réseau de transport en commun géré par la CTCUQ.

En 1971, Loretteville réclame l’instauration d’une tarification unique pour tous les usagers de la communauté urbaine.

Dans le passé, le transport en commun était l’affaire d’entreprises privées. Chacune d’entre elles possédait son propre système de tarification. Aussi, si un usager désirait se rendre dans un secteur desservi par une autre entreprise que celle de son lieu de départ, il
devait débourser à nouveau pour se rendre à destination. D’où l’importance pour les banlieues d’une tarification uniforme qui fait fi de la distance à parcourir et des frontières municipales. Le Lac-Saint-Charles appuiera la demande de Loretteville qui sera
d’ailleurs acceptée.

Toutefois, le service de la CTCUQ est souvent remis en question . La fréquence des départs et le choix de trajets posent problème.

Quand on allait à Québec, raconte Denis Rhéaume, on descendait à Notre-Dame-des-Laurentides pour prendre l’autobus. Ça permettait d’éviter tout le détour dans les petites rues de Saint-Émile.

Il faut attendre au début des années 1980 pour voir tout le Lac-Saint-Charles entièrement desservi par le transport en commun.

En 1993, le coût et la qualité du service amènent le conseil à chercher des solutions de remplacement qui ne seront pas encore trouvées lors de la fusion du Lac-Saint-Charles avec la Ville de Québec, en 2002.
——————————————

Autobus Fournier 107 – Destination “Lac St Charles Direct” – Photo: Ed Thompson (avril 1964)

FIN

 

Village de Leclerville

Village de Leclerville – 1920 – 1991-06-26

Autobus Daigle #10

Extraits d’un livre racontant l’histoire de Leclercville.

En 1920, le village est desservi par les autobus d’Alphone Daigle, de
Saint-Antoine et d’Alphonse Deshaies, de Deschaillons qui offre un service
quotidien entre Deschaillons et le quai de Sainte-Angèle.

En 1947, le réseau Deshaies couvre le trajet Lévis-Montréal, et en 1970,
Saint-Pamphile-Québec-Montréal.

Alphonse Deshaies était un patenteux qui construisit lui-même son
premier autobus à partir d’un chassis de Ford modèle T.

Il vint s’installer à Deschaillons et y construisit un garage pour
l’entretien de ses autobus en 1927.

Il offre d’abord un service quotidien entre Deschaillons et le quai de
Sainte-Angèle, d’où partait le traversier pour Trois-Rivières avant la
construction du pont Laviolette.

Pendant la guerre, tous les matériaux étaient contrôlés par le
Ministère de la Guerre.

L’hiver, on rénove ou construit un autobus. L’été on rénove ou construit
des auto-neiges à partie de chassis d’autos ou de camions usagés;
les normes de sécurité n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.

En ce qui concerne le réseau d’Alphone Deshaies, ce dernier inaugure un
service d’autobus entre Québec et Deschaillons au début des années 40.
Avant l’ouverture de la route 132 (ex. route 3) en hiver, le trajet
entre Québec et Saint-Antoine se faisait en autobus et on complétait le
trajet en snowmobile.

À partie de 1946, la compagnie de transport de Lotbinière , qui
appartenait à quelques personnalités de Saint-Antoine, possédait trois
autobus et trois snowmobiles.

Elle offrait un service régulier quotidien entre Québec et Deschaillons.
Ajoutez à ceci le service quotidien Lévis-Montréal de Deshaies et vous
constaterez que Leclercville était très bien desservi par deux bons
réseaux de transport public.

Quelques résidents de Leclercville ont travaillé comme chauffeurs
d’autobus pour Deshaies : Léo Beaudet, Fernand Beaudet, Roger Leduc.
Gérard Gaudet ainsi que Georges Bergeron, pour leur part, ont piloté les
autobus de Québec durant plusieurs années.

La compagnie de transport de Lotbinière fut vendue aux Autobus de la
Rive Sud Ltée qui assura le service jusqu’en 1970, alors que Deshaies
prit la relève.

Le trajet Québec-Leclercville en autobus durait environ deux
heures, avec arrêts aux terminus dans chacun des villages.

On pouvait également monter ou descendre de l’autobus n’importe où le
long du trajet. Il suffisait de faire signe. C’était très pratique. En
hiver, le trajet pouvait être beaucoup plus long. La route étant alors
très étroite et sinueuse, il n’y avait pas de place pour chasser la
neige sur les côtés. De plus, les souffleuses ne passaient pas très souvent.
Il se formait de hauts remparts de neige de chaque côté de la route et
celle-ci s’emplissait au moindre coup de vent.

Étudiant à Québec à la fin des années 50, un voyage Leclercville-Québec
avait duré exactement 24 heures.

Partis à 6h30 le dimanche soir, nous y sommes arrivés à 6h30 le lundi
soir. Gérard Gaudet avait réussi à passer à travers les bancs de neige.
Hélas, à un moment donné la visibilité devint nulle et sommes embourbés
en plein champ entre Saint-Croix et Saint-Antoine. Impossible d’aller
plus loin.

Toute la nuit et la journée du lendemain furent passées dans l’autobus à
attendre la fin de la tempête et l’arrivée des charrues.

Heureusement, certains des étudiants apportaient leur provision de
nourriture pour la semaine. Inutile de dire qu’il en restait très peu en
arrivant à Québec.

D’autres jeunes qui étudiant à Trois-Rivières pourraient vous raconter
un voyage mémorable au cours duquel ils durent faire un détour par
Québec pour faire le trajet Trois-Rivières-Leclercville.

La population des rangs était desservie par les Autobus Nicol. Cette
compagnie opérait un circuit à partir de Fortierville. Un autobus
faisait l’aller-retour quotidien entre Fortierville, Parisville, le Rang
Saint-Michel, le Portage, Saint-Édouard et Québec. Ce service est
également disparu. Cet autobus procurait l’avantage d’un service
porte-à-porte.

Michel Gaudet raconte que lorsqu’on voulait que l’autobus s’arrête, il
suffisait de placer une chaise sur le bord de la route. C’était le signal
indiquant au conducteur qu’un passager l’attendait. Le dernier service d’autobus
à Leclercville fut interrompu le 26 juin 1991.

Autobus Deshaies #4802

Autobus Nicol #66

 

FIN

Ville de Joliette

Ville de Joliette

(Extrait d’un livre sur l’histoire de Joliette)

Si toutes les municipalités de la région ne sont pas desservies par les chemins de fer, aucune exception ne subsiste quant au transport par autobus.

La Cie de Transport Provincial dessert Saint-Thomas-de -North Jersey,
Saint-Charles-Borromée, Joliette, Saint-Paul-de-Lavaltrie, Saint-Pierre,
Sacré-Coeur-de-Jésus, Crabtree Mills et Crabtree en plus de se rendent à
Saint-Donat, Montréal, Saint-Jérôme et Berthier.

Brandon Transport Enr. relie Saint-Gabriel-de-Brandon à Joliette en passant par Notre-Dame-de-Lourdes , Saint-Félix-de-Valois et Saint-Cléophas.

Louis Olivier exploite la ligne Saint-Côme – Joliette via
Saint-Alphone-de-Rodriguez et Saint-Anbroise-de-Kildare.

Alfred Desmarais circule entre Joliette et Saint-Michel-des-Saints via
Notre-Dame-de-Lourdes, Saint-Félix-de-Valois, Saint-Jean-de-Matha et
Sainte-Émilie-de-L’énergie. En plus, il opère le service urbain dans la ville de Joliette.

H. Robillard (Silver Bus Lines) relie Saint-Roch-de-l’Achigan à Joliette.

J.A. Goyette, voyage de Sainte-Béatrice, Sainte-Marie- d’Ailleboust à Joliette.

FIN

Débuts du transport collectif

Le transport collectif a débuté vers 1850 en utilisant des diligences tirées par des chevaux.
En Angleterre et en Amérique, elles portaient le nom de Coach ou Stage-Coach.

À l’arrivée des véhicules motorisée vers 1915, les américains les ont surnommés Motor Coach. Étrange que plus de 100 ans plus tard, le nom de Motor Coach demeure dans le langage populaire.

En Europe, dans les pays francophones, les diligences ont laissé leur
place aux autocars…

FIN

Ville de Hull

Ville de Hull

Voici un texte publié dans un livre portant sur la ville de Hull (1800-1950) et racontant l’histoire des débuts du transport collectif dans la ville ainsi que sa banlieue.

Voir aussi l’information publiée dans le dossier “Ville de Gatineau”.

 

FIN.