Ville de Lac-Saint-Charles – 1937-2002

Ville de Lac-Saint-Charles – 1937-2002

Autobus Fournier 25 – Destination “Lac St-Charles” – Photo: Prevost (circa 1942)

 

Extraits d’un livre d’histoire sur le Lac-Saint-Charles publié en 1993.

Au début de la municipalité, étant donné la distance à parcourir pour atteindre l’église de Notre-Dame-des-Laurentides et, à plus forte raison,  celle de Saint-Ambroise de la Jeune-Lorette, plusieurs se regroupent dans une même carriole pour s’y rendre.

En 1937, Joseph Garneau et son frère Alex mettent sur pied un service de transport avec des CAMIONS À BOITES FERMÉES.

Le Ford parcourt le trajet no. 34 et le Réo, le trajet no. 36. Ils accueillent 12 passagers chacun.

Il y a 2 départs par jour du Lac Saint-Charles vers la gare de Québec sur la rue Du Roi (Place Jacques-Cartier) ; un à 7h30 et l’autre à 13h30. Le retour se fait soit à midi, soit à 18h00.

Il faut débourser 35 cents pour l’aller simple vers Québec et 60 cents pour l’aller-retour. Enfin un autre voyage effectue le trajet entre le Lac-Saint-Charles et l’église de Notre-Dame-des-Laurentides pour la modique somme de 10 cents.

En 1945, Autobus Fournier achète les autobus et obtient le permis pour le service du Lac-Saint-Charles. La compagnie installe son garage au coin de la 1ère avenue et de la rue Therrien.

En mars 1950, un léger incident implique un autobus Fournier; les 52 passagers à bord en sont quittes pour une bonne frousse et des blessures légères.

Les résidents sont en général insatisfaits du service offert par Autobus Fournier. Le conseil municipal a maintes fois reproché à cette entreprise de ne pas offrir la ligne directe avec Québec. En effet, le long et sinueux détour à travers les Saint-Émile et Neufchatel déplait à
plus d’un.

Ainsi, en 1970, lors de la création de la Communauté urbaine de Québec, le conseil demandera d’être inclus dans le futur réseau de transport en commun géré par la CTCUQ.

En 1971, Loretteville réclame l’instauration d’une tarification unique pour tous les usagers de la communauté urbaine.

Dans le passé, le transport en commun était l’affaire d’entreprises privées. Chacune d’entre elles possédait son propre système de tarification. Aussi, si un usager désirait se rendre dans un secteur desservi par une autre entreprise que celle de son lieu de départ, il
devait débourser à nouveau pour se rendre à destination. D’où l’importance pour les banlieues d’une tarification uniforme qui fait fi de la distance à parcourir et des frontières municipales. Le Lac-Saint-Charles appuiera la demande de Loretteville qui sera
d’ailleurs acceptée.

Toutefois, le service de la CTCUQ est souvent remis en question . La fréquence des départs et le choix de trajets posent problème.

Quand on allait à Québec, raconte Denis Rhéaume, on descendait à Notre-Dame-des-Laurentides pour prendre l’autobus. Ça permettait d’éviter tout le détour dans les petites rues de Saint-Émile.

Il faut attendre au début des années 1980 pour voir tout le Lac-Saint-Charles entièrement desservi par le transport en commun.

En 1993, le coût et la qualité du service amènent le conseil à chercher des solutions de remplacement qui ne seront pas encore trouvées lors de la fusion du Lac-Saint-Charles avec la Ville de Québec, en 2002.
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Autobus Fournier 107 – Destination “Lac St Charles Direct” – Photo: Ed Thompson (avril 1964)

FIN