Ville de Lévis-territoire (1921-1930)

L’Action Catholique du 21 février 1921:
CATASTROPHE: La remise  des tramways de Lévis détruite par un incendie ce matin.
Douze tramways, quatre balayeuses et deux charrues ainsi que tout le matériel et l’outillage sont la proie des flammes; l’édifice est complètement détruit. Pertes d’au moins 350,000$, partiellement couvertes par les assurances. Sept tramways sont sauvés. Le service repris.Le feu s’est déclaré vers 5h30 ce matin au 50 rue Fraser. On l’attribue à un court-circuit dans le tramway no. 103. On réussit cependant à sauver six chars à passagers qui ont repris le service ce matin.
Deux tramways sont sur la ligne de St-Joseph, deux sur celle de Notre-Dame et deux se rendent jusqu’à St-Romuald. Le service se fait à toutes les demies-heures avec raccordements avec les bateaux de la Traverse.
Le char à bagage a aussi repris son service régulier. M. Weyman et les autres administrateurs étaient en réunion à Montréal.Le 26 février 1921, une balayeuse est arrivée de Montréal afin de tenir la voie en bon ordre d’ici à la fin de l’hiver.Le 14 décembre 1921, le Conseil d’administration de la Chaudiere Electric Company apprend que le service de tramways a été discontinué le 24 novembre 1921 suite à l’impossibilité pour la Levis Railway Company de payer les montants dûs à la Chaudiere. Le Conseil apprend aussi que des autobus remplacent les tramways dans Lévis depuis cette date.L’Action Catholique du 10 avril 1922 annonce la reprise du service de tramways pour demain ou mercredi. Après l’enlèvement de la neige et de la glace sur les rails, six chars circuleront; deux sur le réseau de Lévis, deux sur le réseau de Lauzon et deux pour St-Romuald..Au début de mai 1922, quelques informations non vérifiées nous laissent croire que M. Napoléon Fontaine (permis 7-A) a débuté un service d’autobus entre Buckland et la Traverse de Lévis.
En même temps, M. Jos. Fortier (permis no 10-A) commence son service entre St-Michel de Bellechasse et la Traverse de Lévis.
Cette même année, M. Georges Roy de Ste-Claire achète le permis (61-A) de St-Anselme à Lévis des Messieurs Guillemette et Dumas; il prolonge le service jusqu’à Ste-Claire.
Un terminus rudimentaire est organisé le long du Bureau de Poste dans l’allée reliant la Traverse de Lévis et la rue Commerciale.L’Action Catholique du 28 juin 1922: Réorganisation du service du tramway.
La Compagnie achète de nouveaux chars, des charrues et des balayeuses. Reconstruction de la remise et des usines. La Compagnie donne suite à l’ordonnance de la Commission des Services Publics. Cela représente une somme de 200,000$ à 220,000$ et la Compagnie doit trouver ce nouveau capital.

L’Action Catholique du 24 juillet 1922 annonce que la Compagnie a fait l’achat de huit nouveaux chars à passagers qui arriveront à Lévis dans quelques semaines. Read More
L’Action Catholique du 11 novembre 1922  rapporte que certains échevins se plaignent que l’entrepreneur qui construit la nouvelle remise, sur la Commerciale, emploie préférablement des ouvriers ne demeurant pas à Lévis. Le Conseil a décidé de faire payer une taxe à tous les ouvriers étrangers travaillant sur ce chantier. Le chef de police Marsan est allé la collecter mais il n’a trouvé qu’une dizaine d’employés. Il n’a recueilli qu’une quarantaine de piastres.
L’entrepreneur se défend en disant qu’il a demandé des ouvriers par la voie des journaux mais il a manqué de Lévisiens; alors il a pris les étrangers qui se sont présentés.

Le Soleil du 31 mars 1923 rapporte qu’un garçon de sept ans, Gérard Bourget qui demeure chez son grand-père, Adjutor Roy, glissait dans la rue près du moulin Ruel à Lauzon, lorsqu’en arrivant à la rue Commerciale il fut frappé par un tramway. Le garde-moteur mit aussitôt à la renverse et appliqua les freins mais ne put éviter l’accident. Le Dr. Bélanger l’envoya à l’Hôtel-Dieu et il a fallu lui amputer la jambe.

L’Action Catholique du 3 avril 1923 mentionne que Lévis a un bien meilleure service de tramways que Québec qui a pourtant une population onze fois supérieure. ¨Comment se fait-il donc que Québec ne puisse avoir comme Lévis un service régulier de tramways bien chauffés et qui aient une allure un peu plus rapide que le trot de la Blanche. Y a-t-il quelque part mauvaise volonté?¨

Le Soleil du 7 avril 1923 annonce que la nouvelle remise, située dans le quartier St-Laurent, sera prête mardi prochain. Cette bâtisse à l’épreuve du feu est en briques solides. Elle mesure 147 pieds de long par 120 de largeur et peut contenir 25 voitures électriques. Il y a une section pour la remise des chars et une pour l’atelier, la chambre des bouilloires et une chambre pour les employés. Les 6 voies ferrées couvrent une longueur de 180 pieds.

Le Soleil du 11 avril 1923 rapporte que le Conseil de Ville a demandé à la Compagnie de changer sur ses chars le nom de St-Joseph pour celui de Lauzon. Le Conseil demande aussi de prolonger la voie jusque chez M. Almanzor Létourneau dans la partie est de Lauzon.

Le Soleil du 13 avril 1923 confirme que la Compagnie va dépenser 11,000$ de plus pour le déneigement. Cette somme lui sera remboursée par la Ville.

Le Soleil du 17 avril 1923 nous apprend que la Compagnie prendra des actions contre des contribuables de Bienville qui ont jeté de la neige sur la voie ferrée en bloquant les tramways. A Bienville et à Notre-Dame-de-Lévis, trois chars ont dû retourner à la remise ayant été brisés par la neige.

Le Soleil du 19 avril 1923 rapporte que la Compagnie a averti la Ville qu’elle la tiendra responsable des dommages causés à sa voie lors de la réfection du chemin à Lauzon.

Le Soleil du 3 mai 1923 nous informe du bris d’un fil électrique sur la rue Fraser vis-à-vis l’ancienne remise des chars. On dût mettre deux tramways pour continuer le service pendant la soirée.

Le Soleil du 9 mai 1923 mentionne que la Compagnie va suspendre pour l’hiver son service de la Haute-Ville et réduire le nombre de chars sur les autres lignes si la Ville ne paie pas immédiatement les montants dûs pour la neige.

Le Soleil du 11 mai 1923 nous informe que l’automobile du Dr Fortin, de Lévis, a été frappé par un tramway au coin de la rue St-Etienne et de la rue Bégin. Une roue et une aile de la machine furent brisées.

Le Soleil du 18 mai 1923 rapporte que la Compagnie se verra obliger de diminuer le nombre de tramways dans Lauzon si la Ville ne paie pas immédiatement le coût de l’enlèvement de la neige.

L’Action Catholique du 16 juillet 1923: Un tramway dans une épicerie.
Un accident à la correspondance de Bienville qui auraît pu coûter la vie à plusieurs personnes. La maison de M. J.J.Langlois, épicier, en partie démolie.
Un gros char employé pour le transport de gros matériaux et de marchandises est partie de l’ancienne remise de la rue Fraser. En descendant la côte, il prit une vitesse vertigineuse et traversa la rue Commerciale. Il entra dans un appenti adjacent à l’épicerie et détruisit presque complètement la bâtisse. Le char n’est qu’un amas de débris. Le conducteur, M. Armand Lebel, a eu le temps de sauter dans la rue Fraser en s’infligeant quelques blessures aux mains soignées par le Dr. J. Leblond.
Note: Le journal publie une photo de l’accident.

Le Soleil du 25 septembre 1923 rapporte qu’un cheval appartenant à M. A.Bégin, de St-Louis-de-Pintendre, a cassé la chaine le reliant à un poteau sur la rue St-Georges dimanche soir vers 9 heures. En se jetant devant un tramway, il tomba sur la voie et le garde-moteur ne put l’éviter. L’animal a eu une patte cassée et un poumon perforé; il a été abattu.

Le Soleil du 3 novembre 1923 mentionne qu’une fillette de cinq ans, Rita, enfant de M. Louis Desrosiers employé de la Traverse de Lévis, a été victime d’un accident sérieux hier après-midi vers 2h30 sur la rue St-Laurent non loin des usines de la Cie de Machineries Mercier. Le tramway conduit par M. Joseph Morin venait de quitter le Bureau de Poste pour se rendre à St-Romuald.
La petite traversa précipitamment le chemin et le garde-moteur ne put l’éviter. Elle fut frappée par l’espèce de panier en fer et roula en dessous. Le Dr. Alfred Roy constata un violent choc nerveux et quelques contusions.

Le Soleil du 5 novembre 1923 annonce que la jeune Rita a succombé à ses blessures samedi matin à l’Hôtel-Dieu ou elle avait été transportée.

Le Soleil du 21 novembre 1923 confirme que la Compagnie a fait arrêter par l’un de ses constables spéciaux un petit garçon qui s’accrochait après un tramway voyageant de Bienville à la Traverse. Il a passé la nuit au poste central de police et doit comparaître aujourd’hui.

Le Soleil du 6 novembre 1923 mentionne qu’une enquête du coroner a été tenue concernant la mort de la jeune Rita Desrosiers. Les jurés étaient: MM. Donat Denis, Philippe Tremblay, Joseph Bourget, C.H. Paré, Georges Sanschagrin et J.A. Gagnon. Ils furent unanimes à rendre un verdict de mort accidentelle.

Le Soleil du 30 novembre 1923 nous informe que M. H.E. Weyman, gérant de la compagnie de tramways, a reçu la lettre suivante de M. J.C. McConnell, secrétaire-trésorier du club d’autos de Sherbrooke; ¨Plusieurs membres de notre club, dans des randonnées faites en auto dans votre ville, ont remarqué que les conducteurs de vos voitures électriques éteignent les lumières pour rencontrer les automobiles. (…) votre compagnie est la seule, je crois, qui soit aussi courtoise.(…) les membres me prient de vous féliciter aussi pour l’attention que vous donnez au bon mouvement inauguré en faveur  du ” Prenez Garde” ou ” Safety First”. J’espère que vos bonnes idées seront bientôt appliquées à Québec¨
Le Soleil du 15 janvier 1924 annonce que le service de tramways a été interrompu par une autre tempête; il y a tellement de neige que les charrues et les balayeuses ne peuvent fournir à déblayer la voie.

Le Soleil du 17 janvier 1924 mentionne que les employés des tramways ont tenu leur assemblée générale annuelle.
Les officiers élus; Président: Alphonse Genest, Vice-président: Philias Guay, Sec-trésorier: Elgin Dough, Sec-archiviste: Ernest Guay.
Le Comité d’arbitrage; Alphonse Genest, Napoléon Pelletier, Joseph Lemieux, Adjutor Roy et H.E. Weyman.

Le Soleil du 1er février 1924 confirme que la Compagnie du Tramway achève de débarrasser la rue Commerciale de la neige accumulée des bordées successives.

Le Soleil du 14 février 1924 rapporte que M. J.T. Langlois a attiré l’attention de la Chambre de Commerce sur le fait que les tramways donnent un service aux demi-heures au lieu des quarts d’heures. Il demande aussi que le char à bagage circule aussi souvent qu’en été.

Le Soleil du 26 février 1924 publie un résumé du rapport soumis par la Compagnie à la Commission des Services Publics. Les opérations pour l’année 1923 montrent des revenus de 138,269.63$ et des dépenses de 164,489.42$ laissant un déficit de 26,219.79$.

Le Soleil du 17 mars 1924 annonce que le service des quinze minutes est commencé depuis sept heures le matin jusqu’à sept heures le soir. Après le 25 avril, il sera prolongé.

Le Soleil du 28 mars 1924 nous apprend que la Compagnie a fait installer vis-à-vis de toutes les rues transversales de la rue principale ou circulent ses chars des affiches bilingues: ¨Prenez garde aux chars¨.
Le Soleil du 5 avril 1924 rapporte que la Commission des Services Publics a ordonné à la Compagnie de soumettre, avant le 13 février 1925, un état de compte de ses opérations pour la période du 1 er décembre 1923 au 31 décembre 1924.

Le Soleil du 30 avril 1924 mentionne que la Ville a demandé que les voies d’évitement sur la rue Fraser, vis-à-vis de l’ancienne remise des chars, soit enlevées afin qu’il ne se produise pas d’accident à cet endroit.

Le Soleil du 2 mai 1924 annonce que la Compagnie a commencé, le 25 avril, à donner un service des 15 minutes de 6 heures du matin à 10h30 du soir.

Au printemps 1924, M. Georges Roy de Ste-Claire, arrive à Lévis avec un bel autocar tout neuf construit à Ste-Claire par M. Eugène Prévost, Albert Croteau et Georges Roy. M. Roy avait acheté en 1922 la ligne d’autobus de Guillemette & Dumas qui reliait St-Anselme à Lévis. En 1923, il l’avait prolongée jusqu’à Ste-Claire.

Le Soleil du 5 mai 1924 rapporte que M. Alfred Pérusse, ingénieur-mécanicien, demeurant rue Fraser, revenait chez chez lui en traversant la rue St-Félix. Le conducteur du tramway se dirigeant vers Bienville appliqua les freins pour arrêter au premier poteau peint en blanc croyant que c’était un passager. M. Pérusse, distrait, continua à traverser la rue et fut frappé. Le malheureux fut privé de connaissance; le Dr Fortin et M. l’Abbé Rodrigue furent demandés et l’ambulance de M. Laval Fortier transporta le blessé à l’Hôtel-Dieu.

Le Soleil du 6mai 1924 annonce le décès de M. Pérusse sans avoir repris connaissance.

Le Soleil du 16 mai 1924 souligne que la Compagnie a commencé la vente de ses livrets de 20 billets pour 1.50$. Ils sont disponibles auprès des inspecteurs et au bureau de la Compagnie.

Le Soleil du 21 mai 1924 mentionne que des employés du Bureau des automobiles de Québec viennent à Lévis constater quels sont les automobilistes qui n’arrêtent par leurs machines lorsque des personnes montent ou descendent des tramways.

Le Soleil du 3 juin 1924 rapporte que la Compagnie est en déficit de 954.75$. L’enlèvement de la neige dans Lévis, Lauzon, Bienville et St-Romuald a coûté 16,954.75$; les municipalités doivent à la Compagnie 16,000$ suite à une ordonnance de la Commission des Services Publics.
Le Conseil de Ville demande à la Compagnie de reculer les tramways qui se tiennent trop près de l’avenue Laurier.

Le Soleil du 7 juin 1924 nous informe que le fil du trolley s’est brisé sur la rue St-Louis; le service des chars a été suspendu pendant environ une demi-heure.

Le Soleil du 11 juin 1924 annonce que la police arrêtera tout enfant qui sera pris à s’accrocher aux chars.

Le Soleil du 19 juin 1924 rapporte qu’un accident s’est produit sur la rue Commerciale, à Lauzon-Ouest, vis-à-vis du magasin de M. J.Emile Boissinot, électricien. Une auto descendant la rue de la Dalle vint en collision avec un tramway venant de Bienville.

Le Soleil du 21 juin 1924 nous apprend que la Compagnie fera distribuer, en juillet, des brochures donnant des détails sur son industrie et montrant aussi les vues les plus pittoresques sur la Côte Sud. Elle y donnera des chiffres intéressants. Les salaires annuels s’élèvent à 75,000$. En hiver, elle emploi jusqu’à trois cent personnes. Elle a quatorze chars dont neuf régulièrement en service. Elle a trois balayeuses et deux charrues. En été, elle emploie soixante-cinq hommes.

Le soleil du 2 juillet 1924 nous apprends que M. H.E.Weyman, gérant des tramways, informe le Conseil de Ville que les tramways, du côté du bureau de poste sur l’avenue Laurier, ont été reculés à cinquante pieds plus loin et ne peuvent nuire à la circulation et constituer un danger.
M. Weyman ajoute que le danger est causé par le fait que les autobus stationnent au coin de l’avenue Laurier et de la rue Commerciale et cachent la vue aux automobilistes.
Concernant le côté est vis-à-vis de la Banque de Montréal, il y a des marches en béton de faites pour les passagers qui montent et descendent des tramways, ce qui empêchent les chars de reculer plus à l’est.

Le Soleil du 11 juillet 1924 nous apprend que le Conseil de Ville a donné ordre à la Compagnie de reculer ses chars de soixante-quinze pieds à l’ouest de la rue Commerciale.
Dans Le Soleil du 12 juillet 1924, nous lisons que le Conseil de Ville a transmis à la Compagnie une résolution demandant que les chars soient placés à cinquante pieds du coin de l’édifice de la Banque de Montréal. Dès que le changement fut fait; le Soleil a commencé à recevoir des lettres de plaintes du public en général et surtout des clients des tramways.
Le chef de police M. L.P. Marmen se rendit au coin de l’édifice de la Banque de Montréal et marqua l’endroit précis ou les chars devaient arrêter mais qui n’était pas celui adopté par la Ville. Deux échevins se rendirent sur place et décidèrent que les chars devaient arrêter plus près; étrange, c’est l’endroit ou ils arrêtaient avant le changement !!!…
Les passagers se plaignent qu’ils doivent faire une plus longue marche. On prétend que c’est une attaque au public voyageur qui représente 90% des personnes qui circulent en ville. On fait aussi remarquer que c’est la seule ville du continent à ne pas donner la priorité aux tramways. Des automobiles tournent le coin de l’avenue Laurier à une vitesse d’une trentaine de milles à l’heure.
On suggère de placer un poteau au centre de l’avenue près de la voie du tramway pour indiquer la route à suivre.
Le Soleil du 17 juillet 1924 rapporte qu’un petit garçon a réussit à pénétrer dans un vieux char de la Levis County Ry placé sur une voie d’évitement près de l’ancienne remise de la rue Fraser. Avec un marteau, il a ouvert le contact et le char se mit en mouvement pour se rendre au bout de la voie puis s’arrêta. Si le char était parti à reculons, il aurait descendu la rue Fraser jusqu’à la correspondance de Bienville, causant probablement de graves accidents.

Le Soleil du 31 juillet 1924 nous informe que les employés ont travaillé à remplacer le trolley à partir de chez M. J.A. St-Pierre, boucher, à Lauzon, jusqu’à l’endroit appelé Fourche des chemins.
Pendant ce temps, un tramway circulait dans la partie est et un autre dans la partie ouest de Lauzon.

Le Soleil du 28 août 1924 nous décrit un accident entre une automobile et un tramway près de la correspondance des chars à Bienville. Le tramway se trouvait vis-à-vis du magasin de M.Godfroy Ouellet lorsqu’une automobile vint se frapper sur le tramway qui n’eut aucun dommage. Le chauffeur de l’automobile déclara que ses freins n’étaient pas bons…

Nous apprenons, en lisant Le Soleil du 28 octobre 1924, que les employés suivants auront charge des chasse-neige et balayeuses pour la prochaine saison: M.Alphonse Genest aura charge de la balayeuse à Lévis, M. Rock Dorval s’occupera de celle de Lauzon, M. Napoléon Pelletier pour celle de St-Romuald, MM. Joseph Morin et Arthur Chandonnet conduiront les chasse-neige et niveleuses de la voie et M.Ulric Bégin agira comme opérateur et verra au maintien de la voie en bon ordre.
Le Soleil du 7 novembre 1924 publie la liste des contrats pour le déneigement donnés pour la saison d’hivers:
Sections 1, 2, 3, 4 et 5 entre St-Romuald et Pointe-Lévy; la Compagnie fera l’enlèvement elle-même.
Section 6 entre Pointe-Lévy et l’avenue Laurier, accordé à M. Adélard Guay.
Section 7 entre l’avenue Laurier et Bienville, accordé à  M. Omer Carrier.
Section 8 entre Bienville et la Fourche des Chemins à Lauzon, accordé à M. Arthur Samson.
Section 9 entre la Fourche des Chemins et le pont de fer à Lauzon, accordé à M. Willie Ahearn.
Section 10 entre le pont de fer et le terminus des tramways à Lauzon, accordé à M. Joseph Patry.
Section 11 entre Bienville et la rue Notre-Dame n’a pas encore été accordé.
Section 12 entre la rue Notre-Dame et l’hôtel Larochelle à Lévis, accordé à M. Joseph Dumont.
Section 13 entre l’hôtel Larochelle et le terminus des tramways sur la rue St-Georges, accordé à M. Hilaire Carrier.

Le Soleil du 4 décembre 1924 annonce que les tramways vont continuer de circuler à tous les quinze minutes entre 6h00 du matin et 7h30 du soir, puis aux demi-heures jusqu’à minuit.

Le Soleil du 6 décembre 1924 publie le résultat des élections concernant les officiers de l’union des employés:
Président: M. Alphonse Genest, Vice-président: M. Philéas Guay, Secrétaire-archiviste: M. Ernest Roy,
Assistant-secrétaire: M. Alfred Mercier, Visiteurs des malades: MM. L. Côté et J. Rochefort, Sentinelle: M. Arthur Rochefort, Représentant des employés de chars: M. L.P. Hamel, Représentant des employés de l’usine: M. Joseph Lemieux, Représentant des employés de la réparation et de l’entretien de la voie électrique: M. Léon Côté.

Le Soleil du 23 décembre 1924 rapporte que l’assemblée annuelle des actionnaires a ratifié le transfert de la Levis County Ry. à la nouvelle compagnie la Lévis Tramways Company. Aucun changement dans le bureau de direction.
La Compagnie annonce aussi qu’afin d’accommoder sa clientèle qui désire assister à la Messe de Minuit à différents endroits, elle a décidé de continuer son service jusqu’à 2 heures du matin.
L’Action Catholique du 12 janvier 1925 mentionne qu’à partir d’aujourd’hui, le service des tramways se fait aux demi-heures. Un char part des terminus aux heures et aux demi-heures et il y a raccordement avec la Traverse Lévis-Québec.
Le service continuera jusqu’au pont Garneau tant que la neige ne nuira pas à leur circulation. Ceci permettra aux ouvriers qui travaillent à Sillery, en passant par le pont de Québec, de se rendre à leur ouvrage.
La Compagnie a fait construire plusieurs salles d’attente à St-Romuald et conclu des ententes avec des magasins pour permettre aux clients d’attendre les tramways. On peut faire fonctionner des sémaphores à l’approche du tramway sans avoir à sortir.
Endroits concernés:
Salle d’attente du bureau de la Compagnie rue Commerciale à Lévis.
Salle d’attente au pied de la côte St-David.
chez M. M.Gaspard Cauchon.
chez M. M. Joseph Joncas à Pont-Etchemin.
chez M. Alphonse Roberge, barbier, à St-Romuald.
chez M. Georges Groleau, restaurateur à St-Romuald.
chez M. Arthur Tremblay.
chez M. Georges Lee.
Salle d’attente du terminus au pied de la côte du pont Garneau.

Le Soleil du 14 mars 1925 nous informe que la Compagnie avertit le public que sa charte lui permet de poursuivre les personnes prises à jeter de la neige sur la voie du tramway et qu’elle prendra les moyens nécessaires pour découvrir les coupables.

Nous apprenons, en lisant Le Soleil du 17 avril 1925, qu’un cheval appartenant à M. Toussaint de St-Gervais a pris le mors aux dents à la Fourche des Chemins à Lauzon-Ouest, pendant que son maître vendait du sirop d’érable sur la rue Wolfe. En arrivant au coin de la rue Wolfe et de la rue Commerciale, le cheval saute dans le char, brisant les vitres et frappant de ses sabots le garde-moteur Philippe Hamel. Ce dernier fut serré entre le char et le contrôleur et eut les côtes enfoncées. Il fut soigné chez-lui par un médecin; quant au cheval, il est mort.

Le Soleil du 28 avril 1925 nous informe que la Compagnie a décidé de faire un essai en vendant des passes à 1.00$, soit la vente de billets à un prix de gros. Elle commencera prochainement à vendre une passe hebdomadaire qui aura une dimension de douze pouces et quart par quatre pouces. En la montrant au conducteur, le détenteur aura droit de voyager sur les lignes indiquées sur cette passe; soit à Lévis et à Lauzon, en faisant le nombre de voyages qu’il voudra durant la semaine. La passe est transférable; donc la personne qui l’a achetée, qui n’en a pas besoin, peut la passer à une autre. Par contre, il ne sera pas permis à une personne qui aura montré sa passe au conducteur de donner cette passe à une autre personne au dehors pour que celle-ci s’en serve sur le même char. Celle qui commettra ce délit sera arrêtée.
La personne doit avoir sa passe en sa possession durant le trajet car elle est susceptible de la montrer au conducteur sur demande.
Cette passe hebdomadaire procure le billet à moins de 5 sous.
Plusieurs personnes achèteront une passe pour le père de famille et une autre pour la famille elle-même.
On se demande comment le tramway peut assurer un transport à aussi bon marché; c’est par l’achat en quantité que la Compagnie pourra réussir et atteindre son but.
Cette passe sera bonne du dimanche à 4h00 a.m. au dimanche suivant à la même heure. Le détenteur pourra faire un voyage supplémentaire la semaine suivante, en déposant la passe dans la boîte aux billets dans le char.

Le Soleil du 14 mai 1925 annonce que le système des passes hebdomadaires sera mis en honneur samedi prochain, alors que les conducteurs sur les tramways feront la vente des passes à 1.00 $. Elles seront aussi en vente dans différents magasins de Lévis et Lauzon.
Un journal de Montréal; après avoir reproduit un article du Quotidien de Lévis, disait: cette passe hebdomadaire est toute une innovation. La chose se pratique depuis longtemps en Europe avec des passes hebdomadaires, mensuelles ou annuelles et aussi par les chemins de fer.

L’Action Catholique du 15 mai 1925 confirme que la Compagnie de Tramways de Lévis a l’honneur d’être la première au Canada à adopter ce système.

Le Soleil du 18 mai 1925 nous informe que la Compagnie a fait parvenir, comme cadeau, à M. le maire Demers de Lévis et à M. le maire Dorval de Lauzon, les deux premières passes hebdomadaires.

Dans le Soleil du 23 mai1925, M. H-E Weyman, gérant de la Compagnie, annonce qu’à partir de la semaine prochaine, les passes hebdomadaires seront imprimées en rouge au lieu d’êtres jaunes.

Le Soleil du 9 juin 1925 rapporte que chaque semaine la Compagnie va faire tirer au sort huit passes en choisissant parmi les numéros de passes vendues la semaine précédente. Les gagnants pourront réclamer leur passe au bureau de la Compagnie, rue Commerciale à Lévis.

Le Soleil du 12 juin 1925 rapporte que la Compagnie a procédé au tirage des huit passes pour la prochaine semaine.

Le Soleil du 20 juin 1925 nous informe que la Compagnie attire l’attention du Conseil de Lévis sur les reconstructions des rues ou passent les tramways. Les employés rehaussent les chaussées au-dessus du niveau de la voie ferrée ce qui draine l’eau sur la voie des tramways. La Ville étant responsable de l’entretien de la voie ferrée, c’est dans son intérêt d’y voir.

Le Soleil du 21 juillet 1925 annonce que la Compagnie a décidé de continuer pendant deux mois la vente de ses passes hebdomadaires de Lévis à la côte Bennett.
Dans 15 jours, il ne sera plus donné de correspondance aux personnes qui descendront d’un tramway, de Lévis ou de Lauzon, pour se rendre à St-Romuald et vice-versa. Les passes sont acceptées partout à l’est de la côte Bennett.

Le Soleil du 17 août 1925 mentionne qu’il y a huit jours, la Compagnie a établi le service aux vingt minutes. Il n’est pas facile pour les tramways de donner un service correspondant avec les traversiers car ces derniers ne circulent pas régulièrement; parfois, ils ne prennent pas même les autos qui sont aux débarcadères.

Le Soleil du 25 août 1925 rapporte qu’une automobile Ford a frappé un tramway en haut de la côte Bégin. La machine fut endommagée considérablement et le tramway fut un peu avarié à l’avant. Ce fut la cause d’un grand rassemblement de personnes à cet endroit.

Le Soleil du 8 septembre 1925 rapporte que M. Weyman a reçu une lettre d’une citoyenne de Giffard heureuse de féliciter l’honnêteté de ses employés. Vers 10 heures samedi soir, la personne voyageait entre Lauzon et Lévis lorsqu’elle perdit sa sacoche contenant environ 30$; comme son adresse était dans la sacoche, elle eut la joie de voir le lendemain M. Arsène Aubé, garde-moteur, venir lui remettre sa sacoche avec son contenu l’ayant trouvée dans le char dont il avait la garde ce soir-là.

Le Soleil du 15 octobre 1925 nous informe que le Conseil a demandé à la Compagnie de reprendre le service aux quinze minutes au lieu des vingt minutes.

Le Soleil du 22 octobre 1925 mentionne que la Compagnie a tenu son Assemblée générale hier matin, à 10h30, dans la salle de l’Hôtel de ville de Lévis. Après l’assemblée, tous les officiers et directeurs, accompagnés de M. Weyman, sont allés faire une inspection de la voie électrique ainsi que de la nouvelle remise des chars. Les officiers de Montréal sont repartis hier soir.

En lisant Le Soleil du 5 novembre 1925 nous apprenons qu’à partir de maintenant, la Compagnie commence le service d’un char spécial appelé ¨Etchemin Ltée¨. Il circulera depuis 5h30 et sera spécialement à la disposition des gens demeurant à l’ouest de la côte Bennett; il n’arrêtera pas à l’est de la côte Bennett pour laisser descendre des passagers. Ce service sera suspendu pour l’hiver à compter du 25 novembre.

Le Soleil du 11 novembre 1925 annonce que la Compagnie va émettre une nouvelle passe hebdomadaire pour le réseau complet. Elle sera transférable et coûtera 1.75$.

Le Soleil du 12 novembre 1925 nous apprend qu’à partir du 22 novembre, la vente des billets sera de 6 pour 45 sous au lieu de 4 pour 30 sous.

Le 14 novembre 1925, Le Soleil annonce que la Compagnie vient de lancer l’émission d’une passe pour les écoliers à partir du 29 novembre. Les passes seront en vente dans les écoles et les collèges.    Elles ne seront pas bonnes le dimanche car les chars sont trop remplis de grandes personnes. Il ne faut pas oublier que ces enfants prennent place dans des voitures qui ont coûté 10,000$ chacune et conduites par des personnes d’expérience.

Le Soleil du 4 décembre 1925 rapporte une collision entre une voiture et un tramway près du terminus de Lauzon non loin de la résidence de M. Ernest Lagacé. M. Joseph Couture, de Beaumont, fut relevé privé de connaissance et son cheval fut tué alors que sa voiture fut détruite. Le Dr Nazaire Turgeon de Lévis, ordonna le transport à l’Hôtel-Dieu par l’ambulance de M. Laval Fortier.
Le nouvel horaire des tramways pour la saison d’hiver est publié dans Le Soleil du 5 décembre 1925.
Jusqu’à 8h30 le soir, à Lévis et à Lauzon, il y a six chars au lieu de quatre qui voyagent aux quinze minutes et après 8h30, le service est aux trente minutes.
À St-Romuald, les tramways voyagent aux vingt minutes jusqu’à 4h00 p.m; de 4h00 à 8h00 p.m. ils passent aux trente minutes et ensuite à toutes les heures.
La passe hebdomadaire pour les écoliers se vend 50 sous par semaine.

Le Soleil du 14 décembre 1925 annonce que les passes hebdomadaires pour les écoliers sont maintenant bonnes le dimanche.

Le Soleil du 16 décembre 1925 mentionne que la Compagnie a préparé une nouvelle cédule pour le soir, après 7h00, pour St-Romuald. Ce changement qui entrera en vigueur le 28 décembre, a été rendu nécessaire à cause du retard des traversiers causé par les glaces.

Le Soleil du 14 janvier 1926 confirme que le service des tramways se fait maintenant à toutes les demi-heures sur tout son réseau. La Compagnie a fait installer des sémaphores à différents magasins. Les gens sont priés de fermer les lumières dès qu’ils quittent l’endroit ou ils ont attendu les chars.

Le Soleil du 28 janvier 1926 annonce que le service des chars, durant le jour, se fait aux quinze minutes entre la Banque de Montréal à Lévis et la Banque Canadienne Nationale à Bienville.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 16 février 1926 que M. Rosario Lavallée de Lévis, connu sous le nom de Taillo, a été frappé par un tramway en face des moulins de la Cie Jackson, rue Commerciale à Lévis, vers 6h15 hier soir. Le Dr. Leblond l’envoya à l’Hôtel-Dieu par l’ambulance de M. Charles Moisan.

Le Soleil du 23 février 1926 annonce que les tramways circuleront aux quinze minutes au lieu de trente minutes, de 5h00 à 9h00 du matin.

Le 24 février 1926, Le Soleil rapporte que la Compagnie a gagné une cause en Cour Suprême contre la Ville de Lévis concernant une exemption de taxes.
Le journal annonce que c’est par erreur qu’il a annoncé le service aux quinze minutes entre 5h00 et 9h00 du matin; le matin à 7h00, il y aura un char spécial qui partira du terminus de la voie à Lauzon pour transporter les passagers de Lauzon qui vont à la haute ville de Lévis. Ceci permettra aux autres tramways d’arriver en temps pour la correspondance avec le traversier.

Au printemps 1926, M. Nazaire Lemelin se procure un autobus et débute le service de Ste-Anne-de-la-Pocatière à Lévis jusqu’au terminus de l’avenue Laurier situé à l’entrée de la Traverse Lévis-Québec.

Le Soleil du 13 avril 1926 annonce une bonne nouvelle pour les élèves du collège de Lévis; ils peuvent maintenant utiliser les passes d’écoliers lorsqu’ils portent leur costume.

Depuis le 25 avril, le service des tramways à Lévis, Bienville et Lauzon se fait aux vingt minutes avec six chars et vers St-Romuald aux quarante minutes jusque vers 11h00 le soir.

Le Soleil du 30 avril 1926 rapporte que la Compagnie fait exécuter des réparations à sa salle d’attente à la correspondance de Bienville.

La Compagnie informe Le Soleil, le 7 mai 1926, que ses tramways circulent aux 15 minutes, de 5h00 le matin à 11h00 le soir.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 21 mai 1926, qu’un tramway a été frappé par un gros camion de la British American Oil à Pointe-Lévi, vis-à-vis l’endroit de l’ancienne station du Grand Tronc. La machine et le tramway furent quelque peu endommagés mais personne ne fut blessé.

Le Soleil du 28 mai 1926 nous informe que la Compagnie fait installer une sirène qui remplacera les sonnettes d’alarme sur toutes ses voitures. La sirène produit un son semblable à celui des chars faisant le service entre Québec et Ste-Anne-de-Beaupré mais moins puissant.

Le Soleil du 5 juin 1926 publie les résultats des élections concernant l’Association des Employés de Tramways de Lévis, suite à son assemblée annuelle:
Président: M. Philéas Guay, réélu.
Vice-Président: M. Léon Côté, réélu.
Secrétaire-Financier: M. Elgin Dow, réélu.
Secrétaire-trésorier: M. Alfred Mercier, réélu.
Assistant-Secrétaire-Trésorier: M. Roch Dorval, réélu.
Visiteurs des malades: MM. Joseph Rochefort et Alexis Labonté, réélus.
Sentinelle: M. Arthur Nolin, réélu.
Comité spécial: M. L.P. Hamel, représentant des employés du tramway.
M. Ulric Bégin, représentant des employés de la voie.
M. Nelson Shannon, représentant des employés travaillant à la remise des chars.

Le Soleil du 25 juin 1926 annonce que les tramways voyageront aux 20 minutes au lieu de 15 minutes à compter du 28 juin. Avec le service aux 15 minutes, les chars arrivent trop tard pour permettre aux passagers de prendre le bateau aux 20 minutes. Les chars arriveront maintenant 10 minutes avant le bateau.

Le Soleil du 10 juillet 1926 annonce que demain après-midi, à 3 heures, un joli programme d’attractions populaires aura lieu au Pont Garneau.
Les tramways voyageront à toutes les demi-heures et il y aura des chars en nombre suffisant pour transporter tout le monde.

Le 14 juillet 1926 Le Soleil confirme que la Compagnie va discontinuer la vente des passes des enfants à partir de la semaine prochaine; la vente n’ayant pas obtenu le résultat escompté.

Le Soleil du 15 juillet 1926 nous informe que le Conseil de Ville a décidé d’assermenter l’assistant-officier municipal, M. Bois, qui sera chargé d’aller faire la surveillance le soir, à la correspondance de Bienville, suite aux nombreuses plaintes des passagers concernant les jeunes gens qui passent des remarques désobligeantes sur les dames et les jeunes filles.

Le Soleil du 23 juillet 1926 rapporte que la Compagnie travaille au nivellement d’une partie de sa voie, à partir de l’Hôtel Globe près de l’escalier Rouge, jusqu’à l’avenue Laurier. Les travaux se font la nuit pour ne pas nuire aux passagers. Il faut comprendre que le pavage ayant été fait après la voie ferrée, celle-ci se trouvait plus élevée que la rue.

Le Soleil du 6 octobre 1926 publie le résumé d’un rapport émis par la Compagnie concernant l’argent dépensé dans Lévis.
La Compagnie paie par année:
aux employés de la voie et aux pelleteurs de la neige 17,910.67$,
matériaux pour la voie et le trolley 4,126.56$,
salaire des hommes de boutique 10,552.17$,
matériaux pour les chars et la boutique 4,658.21$,
salaires des garde-moteurs et autres 32,026.01$,
fournitures et pouvoir pour les chars 11,647.01$,
assurances, dépenses de bureau, loyers, taxes et divers 22,204.35$,
formant une somme totale de 103,134.98$.
Cet argent reste à Lévis et est dépensé sur la rive sud.

Le Soleil du 25 octobre 1926 nous apprend qu’une collision entre un tramway et une automobile a eu lieu au coin des rues Carrier et Bégin à Lévis. M. Albert Mercier, de St-Georges-de-Beauce, descendait la rue Carrier à bord d’une Chevrolet modèle Touring. Il arrêta au coin de Bégin pour laisser passer un tramway lorsqu’il fut frappé par un autre tramway. Une aile fut aplatie, une roue écrasée, etc.
Un petit garçon d’une dizaine d’années a fait une crise nerveuse, a été transporté à la résidence de M. Laval Fortier et soigné par le Dr. Alfred Roy. Cet accident a eu lieu au moment ou les dames se rendaient à l’église pour suivre le premier exercice de leur retraite, ce qui a attiré un grand nombre de personnes.

Le Soleil du 8 novembre 1926 annonce que la Compagnie va construire pour la deuxième année, une patinoire sur son terrain de la rue Fraser, à l’emplacement de l’ancienne remise de tramways. Comme sous le nom de Patinoire de Lévis, elle sera la plus grande jamais vue à Lévis : 175 pieds de long par 70 pieds de large.
La bâtisse réservée aux hommes et aux jeunes gens contiendra un petit restaurant qui vendra du café et du bovril chaud.
Il y aura aussi une autre bâtisse pour les dames et les jeunes filles.
Sur le côté de la patinoire, il y aura un endroit pour un orchestre qui se produira une fois par semaine accompagné de patineurs de fantaisie.
Le Club de Hockey de Lévis utilisera aussi cette patinoire.
Au cours de l’hiver, une ou deux jolies mascarades seront organisées et de riches prix seront donnés aux patineurs qui auront les plus beaux costumes.

Le Soleil du 2 décembre 1926 nous informe que la Compagnie a commencé le service aux 15 minutes, de 5h00 du matin jusqu’à 8h30 le soir; ensuite le service se fait aux trente minutes.
La Compagnie vient de publier une intéressante petite brochure mensuelle distribuée gratuitement sur les tramways ayant pour objet de renseigner le public sur les avantages que la rive sud peut offrir soit comme lieu résidentiel ou pour l’établissement de nouvelles industries.

Durant l’année 1926, la Levis Tramways Co’s publie une carte de Lauzon, Lévis, Etchemin et Quebec Bridge montrant les lignes de ses tramways:
Lauzon, Haute-Ville et St-Romuald.

LAUZON: de l’avenue Laurier par la rue Commerciale et la rue St-Joseph jusqu’au terminus au coin de la rue Gilmour.
HAUTE-VILLE: de la rue Commerciale (correspondance de Bienville) par la rue Fraser, à gauche St-Jean, à droite Wolfe, à gauche Notre-Dame ( Guénette), à droite Bégin, à gauche Côte du Passage, à droite St-Louis, à gauche St-Antoine, à droite St-Georges jusqu’au terminus au coin de St-Edouard.
ST-ROMUALD: de l’avenue Laurier par la rue St-Laurent, le pont Etchemin, la rue Commerciale jusqu’au terminus du pont Garneau.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 10 janvier 1927, que les tramways circulent aux demi-heures pour Lévis et Lauzon; les chars partent de l’avenue Laurier à chaque arrivée du bateau. Cependant un tramway circulera à tous les quarts d’heure entre la Traverse et la fourche-des-chemins comme l’hiver dernier. De 7h00 à 10h00 le soir, le service des quarts d’heure sera maintenu.

Le Soleil du 12 janvier 1927 mentionne qu’un tramway sera mis gratuitement à la disposition du Club de raquettes Les Voltigeurs pour permettre aux membres de se rendent à leur grande parade samedi soir. Après la parade, le char quittera l’avenue Laurier vers 8h00 pour se rendre à St-Romuald afin que les raquetteurs puissent aller saluer leurs amis.

Le Soleil du 12 février 1927 rapporte que l’assemblée annuelle de la Compagnie confirme que celle-ci a été capable de maintenir les dépenses de l’enlèvement de la neige en bas des montants alloués par la Commission des Services Publics.

Le Soleil du 17 mars 1927 informe la population que le service des tramways se fait aux demi-heures entre 4h30 p.m. jusqu’à 7h00 le soir afin de corresponde avec les traversiers.  Toutefois, le service a lieu aux 15 minutes le matin ainsi que dans l’après-midi jusqu’à 4h30 et le soir entre 7 et 10 heures. Après 10 heures, les tramways circulent aux demi-heures.

Le Soleil du 22 mars 1927 annonce que la Compagnie a reçu les porte-billets et les porte-passes en cuir qu’elle a fait fabriquer pour ses clients. Ils sont en vente au bureau de la Compagnie rue Commerciale au prix de 25 centins.

Le Soleil du 16 avril 1927 rapporte que la Compagnie vend un livret de 50 billets aux élèves âgés de plus de 12 ans sur présentation d’un certificat. Ces livrets coûtent 2.00$ et sont vendus à la seule condition formelle que les écoliers aient leur livret avec eux et en détachent le billet en présence du garde-moteur en montant sur le tramway. Les écoliers seuls ont le droit de se servir de ces billets. Ce règlement très sévère fait suite à des abus concernant des personnes mal intentionnées.

Le Soleil du 19 avril 1927 mentionne que deux tramways retournaient samedi soir à la remise de la rue St-Laurent, lorsque le garde-moteur Ringuet aperçu un homme ivre-mort couché sur la voie. On dit que c’est la troisième fois que cet homme ivre dort sur la voie depuis un an.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 20avril 1927, que la Compagnie renouvelle son fil de trolley depuis les moulins Gravel à la résidence de M. Gibson. Ces réparations ne retardent aucunement le service.

Le Soleil du 3 mai 1927 confirme que le service des tramways aux 20 minutes à St-Romuald est discontinué pour revenir aux 40 minutes. Les nombreux passagers venant des bateaux aux heures de travail, retardent les chars qui partent en retard et désorganisent ainsi le service.

Le Soleil du 3 juin 1927 publie le résultat des élections de l’Association des Employés des Tramways Electriques de Lévis:
Les Président, vice-président, secrétaire, assistant-secrétaire et trésorier ont été réélus.
Représentant des garde-moteurs: M. Napoléon Pelletier, élu.
Représentant des employés à la remise des chars: M. Arthur Lamontagne, élu.
Représentant des employés travaillant à la réparation de la voie: M. Arthur Nolin, élu.
Visiteurs des malades: MM. Joseph Rochefort et Alexis Labonté, réélus.
Sentinelle: M. Arthur Rochefort, élu.

Le Soleil du 27 juin 1927 annonce que La Cie des Tramways de Lévis vient de faire construire un autobus pour faire le service entre le terminus des tramways à St-Romuald et le Pont de Québec. Cet autobus pourra loger un grand nombre de passagers et fera un service régulier.
Pendant ce temps, le terminus d’autobus de l’avenue Laurier continue d’accueillir les autobus venant de l’extérieur tel que celui de M. Napoléon Fontaine qui emmène les passagers de Buckland et St-Damien.

Le Soleil du 4 août 1927 annonce que le service des tramways est maintenant aux 20 minutes à St-Romuald, de 5h30 p.m. jusqu’à minuit les samedis et lundis soirs.

Le Soleil du 9 août 1927 rapporte que le service des tramways a été interrompu pendant deux heures vu que le courant fut enlevé par la bâtisse du pouvoir à la Chaudière, probablement à cause du tonnerre.

Nous lisons dans Le Soleil du 29 août 1927 que vers 2h00, dimanche p.m., le tramway no. 83 conduit par M. Wilfrid Picard se dirigeait vers Lévis lorsque soudain, le tramway quitta la voie ferrée et monta le long du rocher en face des chantiers Russell près de la remise des locomotives du Québec Central. Faute d’équilibre, le tramway retomba sur un poteau de téléphone et y demeura.
Pas une personne ne fut blessée et grâce à la diligence de l’inspecteur en devoir, M. Thimothée Lizotte, le service fut rétabli dans moins d’une heure.

En lisant Le Soleil du 2 septembre 1927 nous apprenons qu’hier, les tramways ont circulé à vitesse réduite et leur nombre a été réduit. La panne d’une des deux machines à la sous-station du pouvoir a causé ce problème. Elle a été expédiée à Montréal pour exécuter les réparations sans retard.

Le Soleil du 1er octobre 1927 nous informe que dans le numéro d’août de L’Ami des Voyageurs publié par la Compagnie des Tramways de Lévis, les garde-moteurs-conducteurs font un appel aux automobilistes et au public voyageur de leur aider à faire diminuer le nombre d’accidents.
L’automobiliste ne devrait jamais continuer sa route quand les passagers montent ou descendent des chars.
Il est dangereux de diriger une auto à gauche d’un char pour passer plus vite en risquant de rencontrer un tramway venant en sens inverse.
Il y a des piétons qui passent en arrière d’une automobile et viennent se jeter sur la voie ferrée.

Le Soleil du 20 octobre 1927 résume l’assemblée générale des actionnaires de la Compagnie.
Les actionnaires ont trouvé le rapport satisfaisant pour les conditions actuelles des affaires.
Président: Honorable sénateur Raoul Dandurand.
Vice-président: M. E.A. McNut.
Secrétaire-trésorier: M.J.W. Brown.
Gérant-général: M. H.E. Weyman.
Après l’assemblée, tous se rendirent par un tramway spécial faire une visite du réseau, arrêtèrent à la remise des chars, firent l’inspection de la machinerie et des chars et partirent satisfaits de leur visite.

Le Soleil du 5 novembre 1927 rapporte que la Compagnie a fait exécuter à la traverse Gibson, à Hadlow, des travaux importants qui ont duré cinq semaines. On sait qu’il y a trois traverses à Gibson;
la voie publique, la voie du chemin de fer du C.N.R. et la voie du tramway électrique.
La Compagnie a changé sa voie de place pour donner plus de terrain à la Ville et rendre la courbe du chemin public moins prononcée.

Le Soleil du 9 novembre 1927 nous informe que la Compagnie remplace le fil du trolley entre la station de Saint-David et les réservoirs de l’Imperial Oil. Le service n’est pas interrompu mais, pour aller plus vite, on travaille jour et nuit.

Le Soleil du 10 novembre 1927 signale qu’un bris du fil des tramways a causé la suspension du service pendant une vingtaine de minutes hier après-midi, sur le réseau Notre-Dame, dans la rue St-Antoine.

Le Soleil du 14 novembre 1927 annonce que la Compagnie a commencé la construction de la patinoire Fraser.

Le Soleil du 19 novembre 1927 décrit les dégâts causés par l’inondation qui a suivi les pluies torrentielles des trois derniers jours.
Le petit pont Walsh, à Hadlow, a été recouvert d’eau et de terre obligeant la Compagnie à avoir deux tramways à chacune des extrémités du pont pour le raccordement des passagers.

Le Soleil du 30 novembre 1927 rapporte que le service des tramways a été retardé considérablement hier matin, de 6h30 à 8h30. La Quebec Power n’a pu fournir le pouvoir nécessaire. On suppose que la neige a cassé les fils.
Le trolley de la rue Guenette s’est cassé hier matin vis-à-vis l’église Notre-Dame, ce qui a arrêté le service des tramways pour quelque temps.

Le Soleil du 12 décembre 1927 souligne le 25 ème anniversaire du service des tramways de Lévis qui a reçu ses premiers chars électriques le 8 décembre 1902. Le promoteur et fondateur fut M. Lacleman et le premier gérant M. Morse, le second McCarthy et le gérant actuel M. H.E. Weyman.
M. Weyman explique aux lecteurs du Soleil que les tramways sont souvent en retard parce que les traversiers retardent à accoster par suite de l’abondance de la glace sur le fleuve. Ceci a pour effet de faire partir les chars en retard de l’avenue Laurier.

Au printemps 1928, la “Southern Quebec Transport Company” inaugure un service d’autobus entre Charny et Québec.

Le Soleil du 11 janvier 1928 rapporte que les taxis, lorsqu’il tombe une certaine épaisseur de neige, s’engagent sur la voie des chars; dimanche après-midi, le taxi Rhéaume descendait la côte Bégin au moment ou un tramway montait. Il a fallu attendre 15 minutes pour permettre au taxi de se dégager de la voie.
Un autre taxi conduit par M. Marcel Boissinot a bloqué un tramway pendant 20 minutes dans la côte Bégin. La Compagnie déplore l’insolence des chauffeurs de taxis et les avertit qu’elle va prendre les moyens pour que ça cesse.

Le Soleil du 4 février 1928 résume la copie du rapport annuel de la Compagnie: cette dernière a transporté 2,700,000 passagers avec des recettes de 161,977.86$ (0.06$ par passager). Le déficit se monte à 19,326$. Il est intéressant de noter que la Compagnie a déboursé environ 100,000$ en salaires aux résidents de la rive-sud. Les tramways ont parcouru 431,151 milles et la Compagnie a fait l’achat de trois chars à passagers.

Le Soleil du 8 février 1928 mentionne qu’un taxi Black & White de Québec qui montait la côte Bégin, a bloqué les tramways pendant une dizaine de minutes samedi soir à 5h40.
Dimanche midi, le tramway de St-Romuald a été bloqué par un taxi de Lévis près du Garage Castonguay faisant manquer le bateau aux passagers.

Le Soleil du 21 février 1928 rapporte qu’un enfant de 3 ou 4 ans, du nom de Samson, de Bienville, glissait en traineau dans une rue venant aboutir à la rue Commerciale lorsqu’il fut frappé par un tramway. Le garde-moteur Georges Bégin, appliqua les freins d’urgence et fit machine arrière. L’enfant roula dans le panier et ne subit qu’une petite égratignure au front.

Le Soleil du 27 février 1928 raconte le geste de générosité de la part de la Compagnie qui a mis gracieusement un char spécial à la disposition du constable Pelletier pour se rendre plus rapidement combattre l’incendie à la résidence de M. Napoléon Boucher à Hadlow.

Le Soleil du 29 février 1928 déplore encore une fois qu’une machine s’est enlisée sur la voie vis-à-vis de la remise du Québec Central à Hadlow; le conducteur dut reculer jusqu’au bas de la Côte Neuve pour enfin laisser libre le passage du tramway. Les passagers perdirent leur bateau.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 6 mars 1928, qu’il n’y avait qu’un seul tramway hier soir à l’heure du souper pour le service de la Haute-Ville et de Lauzon, au lieu de quatre comme c’est l’habitude.
Un peu avant 4h30, en face de la remise des tramways, une automobile a bloqué la voie pendant une demi-heure.
La Compagnie a décidé de poursuivre le propriétaire de la machine.

Le Soleil du 8 mars 1928 rapporte que lundi soir, vers 6h45, un char a brisé un essieu près de la côte Bennett ce qui a retardé le service pendant une demi-heure. D’autres chars ont permis aux passagers de transférer à cet endroit pour compléter leur voyages.

Le Soleil du 10 mars 1928 résume le numéro du mois de mars de L’Ami des Voyageurs publié par la Compagnie. Ce numéro décrit le rapport annuel pour l’année 1927.

Le Soleil du 22 mars 1928 décrit un accident survenu sur la rue Fraser; l’automobile conduite par M. Lucien Gendreau, roulant sur la voie ferrée, se trouva nez-à-nez avec le char à bagage. L’auto fut frappée mais M. Gendreau s’en tira sans blessure.

Le Soleil du 3 avril 1928 rapporte un accident sur la rue St-Laurent, près de la résidence de M. Victor Ringuet; une auto a glissé sur la glace et a frappé un tramway mais personne ne fut blessé.

Le 11 avril 1928 Le Soleil rapporte un autre accident qui a eu lieu cette fois sur la rue Fraser entre un tramway et deux voitures appartenant à M. G. Leblanc, boulanger de Lévis; la première voiture fut presque démolie et la seconde a eu une roue brisée, aucun blessé.

Le Soleil du 20 avril 1928 mentionne que la Compagnie a mis trois de ses balayeuses sur la voie pour la déneiger suite à la plus grosse tempête de la saison.

Le Soleil du 24 avril 1928 rapporte encore un autre accident; à Hadlow, un taxi de Lévis conduit par M. C. Rhéaume a frappé le char à bagages.
La Compagnie rappelle qu’elle n’est nullement responsable vu qu’elle n’a qu’une voie simple dont elle peut se servir.

Le Soleil du 24 avril 1928 annonce que les tramways voyageront à toutes les 20 minutes pour Lévis et Lauzon et aux 40 minutes pour St-Romuald suite au changement d’horaire des traversiers pour l’été.

Le Soleil du 28 mai 1928 nous apprend que le service des tramways a été suspendu pour environ une heure suite à un accident causé par un violent orage survenu sur la ligne de transmission de St-Raphael.

Le Soleil du 18 juin 1928 rapporte qu’un cheval se trouvant sur la voie en face des usines de la Cie de Machineries Mercier, a été frappé par un tramway; comme il avait une patte cassée, il a fallut l’abattre.
La Compagnie demande au public voyageur de bien montrer leur passe au conducteur et de ne pas se sentir froissé lorsque celui-ci la demande.

Le Soleil du 19 juin 1928 annonce un nouveau service d’autobus à partir du terminus de tramways à St-Romuald, jusqu’au Pont de Québec.
Les dimanches et dans les belles journées de l’été, la Compagnie ne charge que 10 centins.

Le Soleil du 29 juin 1928 rapporte un accident survenu sur la rue Commerciale, en face de la côte des Pères près de la correspondance de Bienville. Deux autos américaines cherchaient à se passer lorsqu’une des deux arriva sur le tramway. L’auto fut très endommagée mais les passagers n’eurent aucune blessure. Le tramway a subi un peu de dommages. ¨Les Américains font vraiment trop de vitesse dans nos principales rues qu’ils semblent prendre pour des champs de course.¨

Le Soleil du 12 juillet 1928 annonce que le le parc des amusements au Pont Garneau sera ouvert dimanche.
La Compagnie, à qui appartient ce parc, y a fait cette année des améliorations importantes.
La Compagnie aura un gardien tous les jours pour surveiller les baigneurs.
Les dimanches, il y aura des tramways en nombre suffisant.

Le Soleil du 13 août 1928 rapporte qu’un rouleau à vapeur a perdu le contrôle sur la rue Wolfe; il descendit la pente et arrivant en face de chez M. P.A. Boutin, il frappa un tramway. Le choc fit dérailler le tramway mais aucun blessé. On remit le tramway sur la voie.

Le Soleil du 21 août 1928 rapporte un autre accident concernant M. Joseph Lemieux, de Sorosto, qui fut frappé par un tramway au pied de la côte Bégin. Il tomba dans le panier et eut cinq côtes fracturées. Le Dr. Roméo Roy ordonna son transport à l’Hôtel-Dieu.

Le Soleil du 30 août 1928 mentionne qu’un tramway sauta hors de la voie en arrivant à la courbe à l’intersection de l’avenue Bégin et de la côte du Passage, en face du magasin de J.B. Michaud & Fils. Aucun blessé et aucun dommage au tramway qui fut remis sur la voie une heure plus tard.

Le Soleil du 11 septembre 1928 rapporte qu’un camion-automobile Ford appartenant à M. Joseph Gagnon, avenue Bégin, a été frappé hier vers 11h45 par un tramway, au coin de la rue Ste-Marie et avenue Bégin; le tramway se dirigeait vers Villemay. Aucun blessé et le camion fut remorqué au garage Patry, avenue Bégin.

Le Soleil du 21 septembre 1928 annonce que les passes des tramways permettent de se rendre gratuitement tous les soirs au bazar de Ste-Jeanne d’Arc. Ceux qui n’en ont pas peuvent emprunter celle de leurs amis.

Le Soleil du 1er octobre 1928 nous informe que le camion de la Compagnie servant à réparer le trolley, a frappé un poteau hier sur la rue Wolfe en face de chez M. C.E. Pelletier, dont la propriété a été incendiée dernièrement. Le camion a été remorqué au garage Patry.
Aussi, une auto américaine Marmon est venu en collision à Lauzon hier après-midi avec un tramway. En passant sur la voie, la dame voulut aller à gauche mais les roues restèrent prises dans les rails. Le garde-moteur Georges Bégin ne put éviter l’accident. Aucun blessé.

Le Soleil du 5 octobre rapporte un autre accident survenu hier après-midi vers 5 heures, au coin de la rue St-Louis et de la Côte du Passage. Deux tramways se suivaient; l’auto laissa passer le premier qui tournait mais ne vit pas le second…aucun blessé.

Nouvelle importante dans Le Soleil du 6 octobre 1928: la Compagnie se fait construire un édifice moderne et à l’épreuve du feu sur le terrain voisin de ses bureaux actuels sis dans l’immeuble de la Succ. Carrier, rue Commerciale.
Les plans des architectes MM. Beaulé et Morissette montrent un édifice de 25 X 68 pieds et deux étages.
M. Joseph Dorval, de Lauzon, exécute les travaux. Un seul étage sera construit cette année.
En arrière, il y aura un vaste entrepôt pour le fret et des écuries pour les chevaux de la Compagnie.
Le coût sera d’environ 10,000$.

Le Soleil du 16 octobre 1928 rapporte qu’un conducteur de tramway, M. Hamel, a été brutalement assailli samedi soir en arrivant avec son char au terminus à Villemay. En descendant du char, deux individus sautèrent sur lui et le blessèrent en le frappant à la figure. Ils ont été arrêtés par la police.

Le Soleil du 18 octobre 1928 résume l’Assemblée générale annuelle de la Compagnie.
Les états financiers ont été acceptés à l’unanimité.
Président: sénateur Raoul Dandurand.
Vice-président: M. E.A. McNutt.
Trésorier: M. J.W. Brown.
Directeurs: MM. A.B. Colvill, H.P. Thornhill, J.E. Ewing, E.M. Mellon.
Gérant: M. H.E. Weyman.

Le Soleil du 23 octobre 1928 explique le nouveau système de signal pour les tramways dans les maisons privées. Un essai sera fait dans la résidence de M. P.A. Boutin, rue Commerciale à Lauzon.
Il consiste en une cloche d’appel munie d’un commutateur. La personne dans la maison tournera le commutateur et lorsque le char sera à courte distance de la maison, la cloche sonnera. Cette personne n’aura qu’à sortir de chez elle pour se rendre au poteau peint en blanc et prendre le tramway. Elle devra tourner le commutateur avant de quitter la maison pour empêcher la cloche de sonner lors du passage du prochain tramway.

Le Soleil du 27 octobre 1928 reproduit l’article paru dans le bulletin mensuel L’Ami des Voyageurs, publié par la Compagnie dans son numéro d’octobre.
(…) Les gens sont tellement habitués à voir des tramways qu’ils ne se rendent plus compte de l’organisation que nécessite une telle affaire.
(…) On croit même qu’ils sont appelés à disparaître comme moyens de transport. Pourtant leur avenir est des plus brillants.
(…) Des villes ont perdu les tramways car elles avaient mis trop de restrictions et même trop de responsabilités sur les épaules des compagnies.
(…) Des villes qui ont perdu les tramways ont été heureuses de les reprendre. Notons: Bridgeport, Conn. et Toledo, Ohio.
(…) Les automobilistes se disent heureux de les avoir quand leurs voitures ne sont pas en bon état.
(…) Le tramway est la voiture des pauvres mais il sera toujours le moyen de se véhiculer à bon marché.
(…) Le parquage des autos dans les rues nuis au service des tramways.
(…) Les marchands ne permettent plus le parquage des autos à la porte de leurs établissements; l’entassement des autos en face d’un magasin empêche les gens de voir les étalages dans les vitrines.
(…) Les tramways ne peuvent augmenter les tarifs parce qu’une autorité les a fixés.
(…) Les tramways sont la porte d’entrée d’une ville; on peut juger l’importance d’une ville par l’apparence qu’offrent les tramways.
(…) Dans les petites villes du Sud, les compagnies de tramways ont disparu parce qu’on les forçait à paver les rues. On a remplacé les tramways par des autobus mais les populations demandent à revenir aux tramways.
(…) Ça prend quatre autobus ou huit autos pour remplacer un tramway et ce dernier ne prend qu’un petit espace dans la rue.
(…) Pour loger une automobile dans la rue, il faut 47 pieds carrés pendant que pour loger un tramway il n’en faut que 65.

Le Soleil du 31 octobre 1928 rapporte que la Compagnie agrandit sa patinoire de la rue Fraser; le mur de briques de l’ancienne remise des chars a été jeté à terre. La patinoire sera élargie d’une quinzaine de pieds et d’autres patinoires seront aussi construites dans différents endroits de la ville.

Le Soleil du 5 novembre 1928 publie en manchettes: ¨Frappé par un tram à Hadlow. Un enfant de 10 ans, fils de M. Jos. Buteau est victime d’un grave accident¨. Un train du C.N.R. qui passait empêcha le garçonnet d’entendre venir le tramway. Il fut projeté à plusieurs pieds de distance. On le releva privé de connaissance et il fut confié au Dr. Roméo Roy qui le fit transporter à l’Hôtel-Dieu.

Le Soleil du 7 novembre 1928 annonce que la Compagnie reprend une pratique abandonnée il y a quelques mois. A l’avenir, les chars qui se rendent à Lauzon ne laisseront débarquer aucun passager sur la distance comprise entre la Banque de Montréal et la correspondance à Bienville afin d’accélérer le service.

Le Soleil du 16 novembre 1928 nous informe que la Compagnie demande aux automobilistes de bien vouloir se tenir dans le chemin public; l’automne étant la saison du froid et de l’humidité, les rails deviennent glissantes au point que les tramways eux-mêmes ne peuvent être arrêtés sur une courte distance.

Le Soleil du 4 décembre 1928 rapporte un accident au pied de la côte St-David, alors qu’un tramway vint en collision avec un camion en panne sur la voie. Le tramway fut considérablement endommagé, porte d’en avant brisée et vitres cassées; aucun blessé.

Le Soleil du 18 décembre 1928 annonce que l’horaire des tramways de St-Romuald subira un léger changement par suite d’un modification à la schédule (sic) de la Traverse de Lévis qui fait que le bateau de 11h45 est retardé à minuit.

Le Soleil du 24 décembre 1928 nous apprend que la Compagnie donnera un petit souvenir à tout acheteur de passes hebdomadaires durant le temps des fêtes.

Le Soleil du 11 janvier 1929 mentionne que durant la tempête d’hier, le service sur le réseau de St-Romuald fut retardé par les nombreuses autos prisent sur la voie; un camion de la Cie. Gravel se trouvant en panne sur la voie, fut dépris par les employés des tramways. La Compagnie répète que la voie est pour les chars et le chemin public pour les voitures, les autos et les camions.

Le Soleil du 16 janvier 1929 rapporte un accident survenu à un tramway dans la Côte du Passage; le char tournait sur la rue Bégin lorsque le trolley se brisa sous l’action du froid. La réparation dura environ une vingtaine de minutes et le service des chars fut repris.

Le Soleil du 1er février 1929 annonce que la Compagnie vient de terminer la construction d’un nouveau char (no. 99) à ses usines de Hadlow. L’essai aura lieu demain à 2h00 de l’après-midi; le char partira du bureau de la Compagnie rue Commerciale.

Le Soleil du 4 février 1929 fait un reportage détaillé sur l’inauguration du nouveau char.
(…) Les journalistes invités visitèrent auparavant la nouvelle bâtisse construite voisine du bureau actuel.
(…) Un bel édifice en brique servant de salle d’attente pour les passagers et de bureaux pour la Compagnie.
Il y a le bureau privé du gérant, une grande voûte et le bureau général. Cette bâtisse est chauffée à l’huile et la cave est en béton, bien éclairée et une partie servira de lieu de réunions pour les employés.
(…) Ensuite, les journalistes prirent passage sur le nouveau char, décoré de pavillons, que l’on avait placé sur la voie d’évitement. On alla à Lévis jusqu’au terminus de la voie puis on continua à Lauzon en arrêtant saluer M. J.A. Dorval, maire de Lauzon, qui vint visiter le char et félicita M. Weyman.
(…) On apprit que la Compagnie a maintenant à son emploi 150 personnes; ce sont une dizaine
d’employés qui ont construit le nouveau char no. 99; c’est un vrai bijou qui a coûté 9,500$ dont la construction a commencé en septembre. En acier, il mesure 30 pieds de long par 8 pieds de large et peut contenir 34 personnes assises et 60 passagers en tout. La monture a été achetée à New-York et tout le reste a été fait dans les usines de la Compagnie.
Ce char a un seul homme, il a aussi un appareil automatique de sûreté contre les accidents et un joli prélart en caoutchouc recouvre le plancher. Chaque siège est couvert en véritable cuir rouge et vis-à-vis de chacun est placé un miroir pour les dames et demoiselles. Il y aussi un appareil destiné à régler la chaleur au degré désiré.
(…) Ce n’est pas le premier char construit par les employés, mais le premier de ce genre.
(…) La Compagnie a maintenant 18 chars en service.

Le Soleil du 9 février 1929 annonce que M. Joseph Dorval, entrepreneur de Lauzon, vient de terminer la construction du nouvel immeuble de la Compagnie sur la rue Commerciale près de l’avenue Laurier. On s’attend de déménager vers la fin du mois.

Le Soleil du 11 février 1929 rapporte le déraillement d’un tramway hier après-midi sur la rue Fraser lorsque le char ne put s’arrêter assez vite pour permettre à l’aiguille de sûreté de se fermer; le service a repris un quart d’heure plus tard.
Le journal ajoute qu’un automobiliste, après avoir bloqué la voie dans la côte Bégin et forcé les tramways à reculer se rendit au bureau de la Compagnie en prétendant avoir le droit de passer ou cela faisait son affaire car il avait payé ses taxes et que la route appartient à tout le monde.

Nous apprenons en lisant Le Soleil du 20 février 1929 que la Compagnie a inauguré sa nouvelle salle d’attente sur la rue Commerciale.

Le Soleil du 21 février 1929 rapporte que le nouveau char no. 99 a été endommagé par un individu qui a coupé avec un canif le cuir des sièges. Le méfait ayant été constaté seulement en arrivant à la remise, le coupable ne peut être identifié.

Le Soleil du 25 février 1929 décrit un accident survenu en face de l’église de Lévis: le char no. 97 laissait débarquer des passagers lorsqu’une dame assez âgée voulut monter mais, le garde-moteur ne la vit pas et ayant fermé la porte mit le char en marche. La dame roula sous le tramway et le garde-moteur arrêta aussitôt. On la releva et on constatat qu’elle ne souffrait que de légères contusions.

Le Soleil du 15 mars 1929 rapporte que l’échevin Poirier demande à la Compagnie que les chars arrêtent vis-à-vis de l’église de Lauzon, comme à Bienville et à Lévis. Le maire Dorval dit aussi que les chars devraient arrêter vis-à-vis les rues autant que possible.

Le Soleil du 3 avril 1929 mentionne en gros titre: ¨Un Beau Banquet à Lévis¨ Il a eu lieu hier soir en l’honneur de M. Weyman, président de la Chambre de Commerce et gérant de la Levis County Railway.
M. H.E. Weyman est né à Guildford, en Ecosse, le 27 avril 1882; gradué du Cneltemham College comme ingénieur civil, il a pratiqué en Angleterre, en Ecosse, aux Etats-Unis, à Montréal, à Drummondville et enfin à Lévis depuis 1915.

Le Soleil du 19 avril 1929 rapporte qu’un vieux mendiant âgé d’environ 70 ans, du nom de J. Bart, demeurant à Pointe-Lévis, a été frappé par un tramway vers 2 heures hier après-midi en face de l’usine de filtration sur la rue St-Laurent. Sourd et demi-aveugle, il n’a pas entendu le signal du tramway qui s’en venait dans son dos. Le Dr Joseph Leblond de Lévis le fit transporter à l’hôpital.

Au printemps 1929, suite à l’inauguration de la voie carrossable du pont de Québec, la compagnie
annonce un parcours d’autobus débutant au terminus de tramways de Saint-Romuald et se rendant à la Place d’Armes, à Québec,
via le Chemin Saint-Louis et la Grande-Allée.

Le Soleil du 24 avril 1929 signale un autre accident concernant cette fois un jeune enfant de 5 ans, fils de M. Honoré Langlois de Lauzon-Ouest, qui fut frappé par un tramway en courant après une balle. M. Dorval appliqua les freins d’urgence ce qui permis au bambin de rouler sur le côté et d’avoir la vie sauve. Le Dr Joseph Leblond le soigna adéquatement.

Le Soleil du 15 juin 1929 donne les résultats de l’élection des officiers:
Président: M. Joseph Lemieux.
Vice-président: M. Napoléon Pelletier.
Secrétaire-trésorier: M. Elgin Doe.
Secrétaire-archiviste: M. A. Boissinot.
Assistant-secrétaire: M. Alfred Mercier.
Représentant des garde-moteurs: M. Alphonse Genest.
Représentant des employés de la voie: M. E. Morency.
Représentant des employés à la remise des chars: M. F. Picard.
Visiteurs des malades: MM. Joseph Lamothe et J.R. Rochefort.

Le Soleil du 22 juin 1929 annonce que la Compagnie vendra à l’avenir six billets pour 0.50$ au lieu 0.45$ afin de pouvoir répondre à la demande d’augmentation de salaire de ses employés qu’elle ne pourrait accepter autrement.

Le Soleil du 3 juillet 1929 rapporte un accident sur la rue Commerciale, en face de la Banque de Montréal; M. Adélard Tracy, de Ste-Marguerite de Dorchester, traversait la rue lorsqu’il fut frappé par un tramway. Le garde-moteur, M. Alphonse Genest, appliqua les freins d’urgence mais ne put éviter l’accident. M. Tracy fut transporté à la pharmacie Dion et fut confié aux bons soins des Drs Roméo Roy et Joseph Leblond ainsi que de M. le vicaire Louis Richard.

Le Soleil du 9 juillet 1929 mentionne qu’il y a quelques jours, des Américains qui se rendaient visiter le Pont de Québec, en descendant du tramway, laissèrent une riche sacoche contenant un fort montant d’argent et des objets de valeur. M. Philéas Guay, de Bienville, qui était en charge du char, en y montant après le départ des touristes, trouva la sacoche. Au retour des touristes, il demanda à la dame si elle avait perdu quelque chose et après qu’elle lui eut donné la description, il l’a lui remit. La dame le remercia et le félicita; on sait que la Compagnie se fait un devoir de n’employer que des hommes consciencieux et qui ont le souci de satisfaire le public voyageur.

Le Soleil du 18 juillet 1929 rapporte un déraillement peu banal qui s’est produit hier soir sur la rue Commerciale à St-Romuald. Renant de New Liverpool, le tramway quitta subitement la voie en face de la résidence de Mme Davy Marchais, traversa le chemin de ciment route Lévis-St-Lambert, cassa en passant une borne-fontaine et entra sur la propriété de M. Joseph Lacroix brisant la clôture et le perron. Personne n’a été blessé et le tramway a subi quelques dommages mineurs. Durant la nuit, le tramway a été remis sur la voie.

Le Soleil du 13 août 1929 nous apprend que M. Herménégilde Vachon, conducteur et garde-moteur sur le réseau de St-Romuald, a trouvé une sacoche contenant une somme importante. Une carte à l’intérieur permit d’identifier la propriétaire. Il alla la porter à Mme. F. Boucher qui félicita M. Vachon pour son honnêteté. Ceci démontre la sécurité qu’ont les voyageurs sur les voitures du réseau des tramways de Lévis.

Le Soleil du 22 août 1929 souligne que deux autres employés, MM. Adélard Labrie et Roch Dorval, viennent de faire preuve d’honnêteté. En revenant chez-lui, M. Labrie trouva un porte-monnaie avec le nom du propriétaire qu’il s’empressa de remettre à M. Brodie, rue St-Jean. Mme Brodie écrivit ensuite une lettre à la Compagnie.
M. Roch Dorval trouva dans un tramway un billet de 5$ et le remit au passager qui venait de le perdre.

Le Soleil du 25 septembre 1929 signale un accident concernant un jeune homme du nom d’Arthur Carrier de Pointe-Lévi, qui travaillait à la réparation de la voie ferrée. En faisant fonctionner une machine, il n’entendit pas venir le tramway. Il roula sous le char et il fallut soulever le tramway pour le retirer de là. Le Dr Roméo Roy le fit transporter à l’Hôtel-Dieu par l’ambulance de M. Laval Fortier.

Le Soleil du 23 octobre 1929 nous informe que la Compagnie a demandé à l’Officier municipal d’empêcher que certaines personnes jettent des feuilles sur la voie. Ceci a pour effet de rendre les rails glissantes et peut être la cause de sérieux accidents.

Le Soleil du 25 octobre 1929 annonce que la Compagnie a demandé à des ingénieurs de Montréal de préparer un plan pour prolonger le réseau actuel de la rue St-Jean à Lévis, à la rue St-Julien à Bienville avec raccordement sur la rue Fraser. Les tramways passeraient par la rue Wolfe jusqu’au couvent de Bienville ainsi que devant le nouvel hôpital de Lévis.

Le Soleil du 18 novembre 1929 nous apprend qu’un accident est survenu vendredi soir vers minuit:
le tram no. 90, en charge de M. René Vallée, arrivait en face des usines du Québec Central à Pointe-Lévis, lorsqu’un homme fut ramassé par le panier de sûreté. Il fut conduit dans le tramway et on constatât qu’il avait été traîné sur une distance d’environ 50 pieds; aucune blessure mais ses habits étaient déchirés. Ce jeune homme de 25 ans était ivre et dormait sur la voie. Samedi, il a été vu prenant le train pour retourner chez-lui.

Le Soleil du 19 novembre 1929 rapporte qu’un tramway conduit par M. Morin dérailla sur l’avenue Bégin, les rails étant rendues glissantes par la tempête. Un autre char vint le remettre sur la voie.
Puis il y a eu un bris du trolley sur la rue Fraser ainsi que sur la rue Carrier; on a mis des chars qui tirent ce que l’on appelle la navette pour le transport des passagers.

Le Soleil du 9 décembre 1929 mentionne que jeudi dernier, l’un des nouveaux chars en service à Lauzon a eu la couverture d’un banc coupée et déchirée par un couteau ou un ciseau. Les autorités déplorent cet état de chose et offrent une récompense de 50$ à quiconque fournira des informations à ce sujet.

Le Soleil du 10 décembre 1929 publie le message de la Compagnie qui a l’intention d’empêcher les automobilistes qui passent sur la voie située entre chez M. Gravel et la Côte Bennett. C’est un chemin strictement privé qui appartient à la Compagnie. Les autos qui passent sur cette voie sont exposées à de graves accidents vu qu’il faut passer sur un pont et qu’il n’y a aucun moyen d’y rencontrer les tramways. Ceux qui seront pris seront poursuivis.

Le Soleil du 24 décembre 1929 reproduit le dernier numéro de l’Ami des Voyageurs; ¨Les employés de la Compagnie des Tramways vous remercient pour l’encouragement donné. Ils vous souhaitent un Joyeux Noel¨
Il est permis aux employés de dire hautement l’encouragement que la population de la Rive-Sud leur donne.

Le Soleil du 28 décembre 1929 transmet le message suivant: ¨Les inspecteurs et conducteurs de la Cie des Tramways de Lévis nous prient de remercier en leur nom M. Wilfrid Thivierge, représentant de la Brasserie Boswell de Québec et de la National Breweries, ainsi que M. J.A. Gagnon, gérant du Quotidien, pour les magnifiques cadeaux qu’ils ont bien voulu leur faire parvenir à l’occasion des fêtes.¨

Le Soleil du 30 décembre 1929 rapporte qu’une balayeuse de la Compagnie a eu un accident sur la rue Fraser en face de la patinoire. M. Genest constatat que l’un des essieux était brisé; il fallut soulever la balayeuse et enlever cet essieu pour en poser un autre, ce qui prit environ quatre heures. Pendant ce temps, deux chars transportèrent les passagers de cet endroit à Lévis et à Bienville.

suite: Ville de Lévis-territoire (1931-1950)